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13&14 octobre 2008 Hotel Lutetia, Paris Agenda Numéro 107 Avril - Mai - Juin 2008 www.veillemag.com Les leçons de P.G De Gennes La France en quête de son intelligence scientifique N° 107 - Avril - Mai - Juin 2008 Peut-il exister une politique de protection industrielle sans intelligence économique ? Cahier Medinnov, le réseau Euro-Méditerranéen de l’innovation Focus L’intelligence collective marque des buts ici & ailleurs Spécial i-expo 2008 Le monde vivant de la cartographie Carto 2.0 Les visages de l’info-pro à i-expo rendez-vous ... 107 Avril Mai Juin 24/05/08 17:39 Page 1

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13&14 octobre 2008

Hotel Lutetia, Paris

Agenda

Numéro 107Avril - Mai - Juin 2008www.veillemag.com

Les leçons de P.G De Gennes

La France en quête

de son intelligence

scientifique

N°1

07 -

Avri

l - M

ai -

Juin

200

8

Peut-il exister une

politique de protection

industrielle sans

intelligence économique ?

Cahier

Medinnov, le réseau

Euro-Méditerranéen de

l’innovation

Focus

L’intelligence collective

marque des buts

ici & ailleurs

Spécial i-expo 2008Le monde vivant de la

cartographie

Carto 2.0

Les visages de

l’info-pro à i-expo

rendez-vous ...

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E D I T O R I A L

Le magazine professionnelde l’intelligence économique etdu management de la connaissance

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Veille : Jacqueline SalaInfo-Logiciels : Mireille BorisI.E. : Nicolas MoinetSalon & Conférences :Christian MarconKM & InternetChristophe Deschamps

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Dépôt légalAvril - Mai - Juin 2008

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Le magazine professionnelde l’intelligence économique etdu management de la connaissance

Souriez, vous êtes surveillés ! Non, je ne vous parle pas de cette caméra dans votresupermarché, ni de la dernière fois que vous avez utilisé votre carte bleue, passéun péage d’autoroute, consulté un site d’info ou acheté un bouquin sur internet.Et qui aujourd’hui pourrait se passer de son GPS pour aller chercher sa baguettede pain ? Vous le savez, nous laissons des milliers de traces numériques dans les

moindres actes de notre vie quotidienne. Non, je pense à ce qui est désormais considérécomme le dernier refuge de notre liberté individuelle d’expression : le blog.

Initialement imaginés pour prévenir la désobéissance, les instruments de la surveillance,qu’ils soient symboliques ou technologiques se sont vus totalement dépassés, détournés, parla force collective du web « citoyen ». La boîte de Pandore est ouverte. Pour le pire, et pourle meilleur.

Alors que les forces du marché aiguisent depuis plus d’une cinquantaine d’années leursarmes de séduction en transformant le Marketing en science parfois, en religion de civilisa-tion souvent, une crise de foi couvait. Restaient à réunir les conditions pour que les “proné-taires” passent à l’acte pour inventer collectivement de nouveaux contre-pouvoirs : le droitde dire et d’écrire ce que l’on pense, ce que l’on ressent, de construire une identité numé-rique, de clamer haut et fort qu’ils ne sont pas dupes. Et le marché, en retour, s’adapte. C’estcomme çà.

Puisqu’il vaut mieux être transparent et éthique, alors soyons-le. La valeur d’une entrepriseest de plus en plus basée sur des actifs intangibles comme ses relations avec la clientèle, laforce de sa marque, la compétence, la réputation de ses dirigeants. Les investisseurs devien-draient parait-il pointilleux.

Grande règle : il faut toujours donner au consommateur ce qu’il désire et si c’est de l’é-thique, du développement durable, de la responsabilité civile, pas de problème. La créativitédes “communicants” avait d’ailleurs besoin d’un peu d’oxygène ! Ce qu’il y a de particulière-ment astucieux aujourd’hui est qu’il est devenu contre-productif de prendre le consomma-teur pour une oie que l’on gave. C’est idiot puisque le salarié, le citoyen, le consommateur,l’ado, et bientôt le retraité (les formations sont en cours) pense, écrit, s’exprime “en touteliberté” grâce au web. Il suffit de prêter une oreille attentive à ce drôle de bruit que l’onappelle le “buzz” pour mieux vous comprendre ! C’est gentil, non ? N’hésitez pas, donnezvotre avis, il vaudra bientôt de l’or. Souriez, vous êtes enfin écoutés!

Jacqueline Sala

rédactrice en chef

Souriez, vous êtes écoutés !

“Chaque fois que nous utilisons des symboles (à commencer par l’argent) enconjonction avec un appareil numérique, nous engendrons des séries de 0 et de1 quelque part dans une mémoire.”

François-Bernard Huyghe

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Numéro 107 • AVRIL - MAI - JUIN 2008 •

SOMMAIRE

enjeux

carto 2.0

le dossier

les actus

usages

LES ACTUS6 • Les bloggeurs changent la donne !

AMI Opinion Tracker maîtrise l’information de la blogosphère6 • 2ème édition du Rapport de prospective géostratégique

Des lendemains qui ne chantent pas !7 • Résultats de l’enquête 2007 sur les pratiques de veille & innovation7 • Investir dans les pays pauvres8 • Les moteurs jouent les locomotives

Sinequa et son moteur quadricoeurIDOL supporte toutes les méthodes de SearchAutonomy continue K2 de Verity : Le bon chemin vers l’info Antidot soigne ses partenairesExalead et ses moteurs hybrides

ENJEUX ...10 • Les leçons de Pierre-Gilles deGennes

La France en quête de son intelligence scientifiquepar Nicolas Moinet

PROPRIÉTÉ INDUSTRIELLE14 • Peut-il exister une politique de

protection industrielle sans intelligence économique ?par Jean-Pierre Bernat

18. Relations Recherches agronomiques pour les pays du Sud et entreprises

par Bernard Dupuy

TUNISIE, TERRE D’INNOVATION20 • Medinnov, le réseau Euro-Méditerranéen de l’innovation22 • Rencontre avec Aïcha Ennaifar

Rapprocher la communauté scientifique de la communauté industriellepar Marianne Dabbadie

VOUS ALLEZ VOIR, CE QUE VOUS ALLEZ VOIR !25• Le monde vivant de la cartographie à Carto 2.0

par Mireille Boris28 • PIKKO reçoit le Prix de la Jeune Entreprise High-Tech

29 • La plate-forme NEOTIA : Un art de mettre en scène l’information au service des décideurs

par Jean-Marc Blancherie

AUX SOURCES DE LA VEILLE32 • Comment identifier les sources d’information sur Internet ?

par Frédéric Martinet35 • Traitement sécuritaire de l’information

A chacun son regard pour sortir du brouillardpar Laurent Schmitte

LE KIOSQUE & L’AGENDA

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AMI lance unlogiciel entière-ment nouveauqui permet auxentreprises demaîtriser l’infor-mation de la blo-gosphère qui lesconcerne. AMI OpinionTracker a étéporté sur lesfonts baptismauxdevant une assis-tance fournie parAlain Beauvieux,PDG d’AMI, Eric

Fourboul ingénieur AMI, FrançoisLaurent, expert marketing etThierry Maillet, fondateur deMarketing Intelligence.AMI Opinion Tracker est com-posé de quatre modules princi-

paux, écouter, organiser, analyseret diffuser… Il est capable d’ex-ploiter un riche panel de sourcesallant des blogs généralistes dits «long tail » à des sites faisant auto-rité, sans oublier les forums etautres lieux d’expression surInternet.. AMI Opinion Trackerest conçu pour automatiser lestâches fastidieuses de suivi et d’a-nalyse de ces milliers d’opinions.Il bénéficie de la technologie AMIde signature de documents.Nuages de tags, « clusterisation »,illustrent les thèmes clé de l’infor-mation sélectionnée.

De très gros volumes de don-nées sont traités avec de puis-sants outils d’analyse statistiqueet sémantique.AMI Opinion Tracker est l’abou-tissement d’une réflexion menéeen commun avec des services

marketing de grands groupescomme Danone Research, desinstituts comme Repères, LH2,IFOP, ou des agences commeNextedia ou Boléro. L’ergonomiedu logiciel a été conçue pourrépondre aux attentes de cesprofessionnels.

Ce logiciel qui étudie une infor-mation « gratuite et désirée », estselon Thierry Maillet, adapté àune époque où pour survivre ondoit privilégier les valeurs fémini-nes d’écoute et de partage. Abon entendeur...Mireille Boris.

* A suivre : www.intelligence-collective.info. Ce blog est unlieu privilégié d’échanges surl’importance des nouveaux lieuxd’expression sur Internet.

LES BLOGGEURS CHANGENT LA DONNE !

AMI Opinion Tracker maîtrise l’information

de la blogosphère

les actus

La Délégation aux AffairesStratégiques (DAS) du ministère dela Défense a présenté les conclu-sions de son rapport de prospec-tive géostratégique à l’horizon destrente prochaines années. Ce rap-port constitue la "brique haute" dela réflexion stratégique du minis-tère de la Défense, sur lequel doitvenir s'appuyer certains autresdocuments prospectifs.

Cette 2ème édition tente d’identi-fier les changements qui pourront

affecter notre environnement stratégique et d’en tirer lesconséquences pour la défense et la sécurité de la France del’Union européenne (UE). « Se fondant sur l’étude d’un sys-tème global (évolution du contexte stratégique et des équili-bres géopolitiques/nature et intensité des risques et desmenaces), le rapport suit une démarche systémique afin dedéceler l’émergence de phénomènes nouveaux et d’éven-tuelles ruptures, selon huit domaines de réflexion : relationsinternationales ; dimension militaire ; économie ; ressources

et environnement ; démographie ; santé ; cultures et socié-tés ; technologie. »

La thématique de l’accélération du rythme de l’innovationest abordée dans la rubrique « technologie », celle de lapuissance des États et de l’évolution de leur capacité d'in-fluence dans « relations internationales ».

“L’attitude face à l’avenir dépend beaucoup des sociétés etdes périodes historiques. Certaines sociétés considèrent queleur âge d’or est révolu et que, par conséquent, elles nepourront que régresser. D’autres, au contraire, conçoiventleur évolution avant tout en terme de progrès. Dans cecadre, peut-il y avoir une convergence - ou au moins undialogue - entre les sociétés « occidentales », qui ont large-ment perdu leur foi en la modernité comme ressort du pro-grès, et d’autres sociétés (monde arabe et musulman, ouencore monde asiatique) à la recherche d’un nouveau para-digme du progrès. Plusieurs ruptures peuvent être ratta-chées à cette problématique...”

Vous pouvez télécharger la ynthèse du rapporthttp://www.defense.gouv.fr/das/content/down-load/106747/936853/file/GT2030-01-synth%E8se.pdf

Source : ACFCI/DAS 2005

2ÈME ÉDITION DU RAPPORT DE PROSPECTIVE GÉOSTRATÉGIQUE DU MINISTÈRE DE LA DÉFENSE

Des lendemains qui ne chantent pas !

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• Résultats de l’enquête 2007

sur les pratiques de veille & innovation

Depuis 2001, l’Arist Ouest réalise en partenariat avec les Chambres de Commerceet d’Industries de Bretagne, une enquête qui a pour objet de recueillir les pra-tiques de veille et d’innovation des entreprises bretonnes.

Au-delà de l’évaluation des difficultés rencontrées et des progrès accomplis, l’enquêtes’est déployée autour d’un volet complémentaire : la détection de filières ou de commu-nautés d’entreprises prioritaires en matière d’innovation. L’objectif final de ces travauxreste bien entendu la volonté d’adapter les dispositifs régionaux de soutien à la réalitédu tissu économique local. Si les entreprises bretonnes ne cessent de progresser dansl’organisation de leurs activités de veille, leur usage de plus en plus systématique d’inter-net leur donnent le sentiment d’une profusion non maîtrisée d’informations qui lespénaliserait dans le ciblage de contenu véritablement pertinent.

Toujours dans un registre positif, les entrepreises démontrent une réelle volonté d’ou-verture qu’il s’agisse de conquête de marchés, d’externalisation, de nouvelles tendancescomme le développement durable. Le point faible se situe d’abord dans le manque detemps dont ces entreprises disposent pour se consacrer à la réflexion stratégique,ensuite dans le développement de compétences humaines et des comportements cultu-rels. Et pourtant, malgré ces contraintes, elles parviendraient à faire évoluer leur disposi-tif de veille pour en faire un vecteur offensif d’anticipation. La sécurité et la protectiondu patrimoine informationnel reste encore leur talon d’Achille. Nous vous conseillonsvivement sur ce sujet l’étude de Laurent Schmitte (Orca Security - www.orcasecurity.fr)dont vous trouverez une synthèse dans la rubrique “Sécurité de l’information” dans cemême numéro. JS.

Vous pouvez télécharger la synthèse decette enquête sur

www.veillenews.comRubrique Actus > A lire.

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IDOL SUPPORTE TOUTES LES MÉTHODES DE SEARCH

Autonomy continue K2 de VerityAutonomy est une société anglaise créée en 1996 par Mike Lynch, toujours PDG. Elle a deux sièges, l’unà Cambridge, Angleterre, l’autre à San Francisco. Elle a eu un CA 2007 de 450 M$, avec une progressionde 33% et emploie 1400 personnes dans le monde pour 17000 clients. Sa taille ne l’empêche pas detrouver redoutables en concurrence des « petits Français » comme Exalead ou Sinequa. Ses derniersclients français sont Société Générale, Essilor, Cofinoga, SFR. Son métier est l’accès à l’information.Au cœur de son infrastructure logicielle, se trouve IDOL, Intelligent Data Operating Layer. IDOL permetaux organisations de bénéficier de l’automatisation sans perdre leur contrôle manuel. IDOL supportetoutes les méthodes de Search.Autonomy se caractérise par une forte croissance externe, note Pascal Cheyroux, directeur de marchés.Elle a récemment racheté Zantaz (archivage), Meridio (gestion de contenu), Virage(indexation devidéos), Cardiff.(workflow, dématérialisation de documents). Suite à l’acquisition de Verity, Autonomycontinue de développer et supporter Verity K2. K2 7 unit K2 et IDOL Server, améliorant performance etévolutivité. K2 7 ouvre un accès à plus de 500 fonctions IDOL, y compris la vidéo et l’audio, tout enmaintenant les fonctionnalités reconnues de K2 comme les taxonomies et la vectorisation.

STATISTIQUE, STRUCTURÉ, LINGUISTIQUE, SÉMANTIQUE

Sinequa et son moteurquadricoeur

La profonde originalité de Sinequa CS, solu-tion d’ “Enterprise Search”, selon Françoisd’Haegeleer, vice président marketing, estson moteur quadricoeur, à la fois statistique,structuré, linguistique, et sémantique. Il sedistingue aussi par sa connectique clé enmains. Bouygues Construction qui utiliseSinequa CS n’a-t-il pas 650 sources de don-nées à indexer, avec le coût de main d’œu-vre le plus bas ?

Plus de 200 grandes entreprises ou organi-sations ont adopté Sinequa CS : l’Oréal,EADS, MBDA, le Groupe LCF Rothschild,Pernod Ricard, la DGA, le Ministère de la

Défense, le Ministère de la Culture, les Echos, le Monde, l’Express,l’Expansion, etc..

Sinequa annonce son classement par le magazine KMWorld dans les « 100sociétés les plus importantes sur le marché mondial du KnowledgeManagement. », son classement à la 3ème place du Prix de l’Ambition dela Région Ile-de-France/Centre, dans la catégorie Reprise/Transmission. Ceprix est organisé et remis par la Banque Palatine et la Tribune. Le CA 2007de Sinequa s’élève à 4M d’euros. Ses concurrents, retrouvés en short list,sont Exalead, PolySpot, Fast que vient de racheter Microsoft, et Autonomy.

La veille et l’ie s’invitent officiellement à Documation

Les moteurs jouent les locomotives

Pour chacun d’entre nous,la maîtrise de l'informationest au cœur de notre capa-cité à comprendre unmétier, son environnement,ses conflits, ses tendances.L’accélération des phénonè-mes informationnels ouéconomiques et financicersliés à la mondialisation jetteen quelque sorte de “l’huilesur le feu” sur les processusde prise de décision : deplus en plus de paramètres,de moins en moins detemps ! De moins en moinsde certitude, de plus enplus de risque ! Alors aucentre de ces tensionsrenouvellées, les moteursde recherche jouent leslocomotives du marché del’information d’entreprie.

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LE BON CHEMIN VERS L’INFO

Antidot soigne ses partenairesAntidot, une vingtaine de personnes, a été créé en 1999. Son métier est selonson PDG Fabrice Lacroix, « l’accès à l’information, la recherche et la navigation,le traitement avancé de l’information. » Son moteur de recherche multisource etfédérée, Antidot Finder Suite, comporte des modules de veille et permet deconstruire des réseaux d’experts. Ses clients se recrutent principalement chezles éditeurs de contenu, le e-commerce, les grandes entreprises. On peut citer àce jour TF1, France Télévision, Le Crédit Agricole, le Point, AFP, le Moniteur,etc.., et récemment la Camif, l’Inserm, Canal +.

Antidot annonce la sortie prochaine de la version 7 d’Antidot Finder Suite : sup-port des architectures 64 bits, amélioration de la vitesse d’indexation, multilin-guisme, recherche en langage naturel, couplage cartographique, gestion descommunautés et des connaissances.

Antidot, qui se distingue par ses recherches sur le web sémantique, est fort deses partenariats, scientifiques, industriels, commerciaux. Il collabore en particulieravec l’université Paris X, l’INRIA, et s’associe avec Temis et Mondeca. Antidotintègre Xelda, le moteur d’analyse sémantique de Temis.

En 2007, Exalead a triplé son chiffre d’af-faires grâce à son moteur web éprouvé en

terme de performances et dont l’utilisationpar le 118 218 est un bon exemple.

La société annonce la sortie d’exalead one :enterprise 4.6, sa solution d’accès à l’in-formation de type infrastructure. « Nous

présentons sur le salon toute notre gammede produits moteurs de recherche hybri-

des, capables de chercher dans du contenuinterne et dans des sites web extérieurs à

l’entreprise. », déclare GuillaumeMainbourg, directeur général adjoint.

Exalead est confirmé dans son rôle d’axedu projet de moteur européen « Quaero »,

dont Thomson est le leader avec la DGA. Ceprojet de 200 M€ a pour thème principal le

multimédia, reconnaissance vocale, d’i-mage, recherche vidéo et s’appuie sur des

technologies qui ont fait leur preuve. Ilpeut avancer : la Commission européenne

vient de valider la subvention française de99 millions d'euros pour son développe-

ment.• MB

Exalead et sesmoteurs hybrides

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enjeux

La France en quête

de son intelligence

scientifique

Malgré des atouts indéniables, la France peine à entrer dans l’économie de l’innovation et de laconnaissance faute d’organisation adéquate. Comme toujours, la réponse technocratique propose demettre en place de nouvelles structures, des superstructures de contrôle et d’audit quand la questionserait plutôt de stimuler l’entrepreneuriat et de casser les barrières disciplinaires. Pas facile dans unpays où cohabitent des grandes écoles à visibilité mondiale réduite et des universités mal aimées.C’est auprès de l’une des figures de proue de la recherche fondamentale française, Pierre-Gilles deGennes, que nous sommes allés chercher des pistes de réponses. Quelles leçons retenir ?

Les récents regroupements d’établissements d’enseignementsupérieur et de recherche, le plan campus ou la loi sur l’au-tonomie sur l’université marquent des avancées. Mais sansmodification des mentalités et dès lors que ces efforts s’ac-compagnent d’un renforcement bureaucratique, on peut

douter de leur réelle efficacité. Alors, pourquoi ne pas regarder cequi fonctionne dans notre pays plutôt qu’importer partiellement deséléments de systèmes étrangers qui n’ont ni la même histoire, ni lamême culture ? Il y a un an, un grand savant nous quittait : Pierre-Gilles de Gennes. Sa vie et son œuvre de chercheur mais aussi depédagogue et de directeur d’une petite grande école – l’ESPCI -viennent éclairer ce que peut être l’intelligence scientifique à la fran-çaise. Aux politiques ensuite de favoriser ce types d’organisation etde substituer à l’éternel benchmarking idéologique, un benchmar-king pragmatique.

MILIEU INNOVATEUR ET DISPOSITIF INTELLIGENT

Issue des travaux de l’économie industrielle, la notion de milieu inno-vateur souligne « le rôle essentiel de la composante territoriale dansles processus de création de nouvelles ressources. Le territoire n’estplus considéré comme un simple support de facteurs de localisation(main d’œuvre qualifiée, centres de recherche, agréments culturels,voies de communication, etc.) mais comme un ensemble territoriald’agents et d’éléments économiques, socioculturels, politiques, institu-tionnels possédant des modes d’organisation et de régulation spéci-fiques.

Qu’il s’agisse d’une entreprise ou d’un territoire, un milieu innovateurne se décrète pas, même lorsque l’innovation naît ex nihilo. En effet,le territoire n’est pas construit a priori, mais résulte à la fois d’une

logique d’interaction et d’une dynamique d’apprentissage. La logiqued’interaction vise à développer les coopérations entre acteurs (logiquehorizontale) et la dynamique d’apprentissage consistant à stimuler unsavoir-faire spécifique (logique verticale). Selon le modèle des milieuxinnovateurs, 4 cas peuvent alors être mis en évidence : pas de milieuet peu d’innovation ; un milieu potentiellement innovateur ; l’innova-tion sans milieu ; un milieu innovateur.

« Pour qu’il existe une chirurgie au laser, analyse Marc Giget (Ladynamique stratégique de l’entreprise, Dunod, 1998, p 33), il a falluque des entreprises s’impliquent dans la simplification de la mise enœuvre de la technologie du laser, qu’elles la fiabilisent, la miniaturi-sent, la banalisent, qu’un entrepreneur rencontre des chirurgiens,qu’ils dialoguent des possibilités du laser, des besoins particuliers dela chirurgie.

1.1. Pas de milieupeu d'innovation

1.2. Milieu potentiellement

innovateur

2.1. Innovationsans milieu

2.2. Milieuinnovateur

logique d'interaction

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+

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Partisan de l'interdisciplinarité, sensibleaux applications industrielles, il avait eneffet tiré toutes les conséquences d’unéchec cuisant. Dans les années 80, l'é-quipe qu'il dirigeait était en avance dansla science des cristaux liquides. Maisfaute de brevets et de contacts avec l'in-dustrie, elle se fit dépasser par lesJaponais dans le domaine des écrans à

cristaux liquides.Comprenant que l’intelligencescientifique était d’abord une ques-tion de formation, Pierre-Gilles deGennes consacra une part impor-tante de son temps à l’enseigne-ment quand bien d’autres cher-cheurs auraient préféré s’enfermerdans leurs tours d’ivoire.S’inquiétant du manque d’intérêtdes jeunes pour la science qu’il

attribuait à une prédominance de lathéorie sur la pratique, il n’hésita pas àporter sa bonne parole mais surtout sapassion dans des centaines de lycées.Professeur au collège de France, saleçon inaugurale sur l’innovation (Dulaser à la fermeture éclair, DorianeFilms) devrait être projetée dans toutesles universités et grandes écoles deFrance.

Chacun s’est approprié une partie des compétences de l’autre, et lesitérations entre eux ont abouti, après plusieurs échecs, à un systèmeadapté, produit à un coût acceptable, avec une qualité absolue.» Lalogique d’interaction (par exemple entre ingénieurs et chirurgiens) etla dynamique d’apprentissage (enseignements tirés des échecs) parti-cipent donc de cette intelligence du terrain et des situations qu’est lastratégie en général et la stratégie d’innovation en particulier. Pourdonner un exemple de milieu innovateur, prenons le cas exemplairede l’Ecole Supérieure de Physique et de Chimie Industrielles (ESPCI -www.espci.fr ).

Qu’il s’agisse de son enseignement, de sa politique de brevets ou dela création d’entreprises, toute la politique de l’ESPCI a consisté àconstruire un milieu innovateur (2.2) à partir de presque rien (1.1).Suite à la défaite de 1870, la France perdit, avec la ville de Mulhouse,la seule école de chimie où la pratique du laboratoire par les élèvesétait associée aux cours théoriques. En 1880, le conseil municipal deParis comble ce manque en créant une école dans laquelle serontenseignées conjointement la physique et la chimie et où les étudiantseffectueront eux-mêmes des expériences au laboratoire afin d’illust-rer les cours magistraux. En quelques décennies, l’Ecole sût attirerdes compétences en leur proposant une forte logique d’interaction etune dynamique d’apprentissage basées sur l’interdisciplinaritéPhysique-Chimie et l’application industrielle.

L’ESPCI : UN EXEMPLE DE MILIEU INNOVATEUR

Dès sa création l’ESPCI gère intelligemment ses ressources humai-nes. Elle fait appel à des réfugiés alsaciens dont le style pratique estproche de celui de l’enseignement allemand. L’Ecole recrute PierreCurie à vingt cinq ans et attire très vite des scientifiques souvent jeu-nes et entreprenants. Parmi eux : Paul Langevin, théoricien de laphysique statistique et inventeur du sonar, George Claude, initiateurde l’Air Liquide, et plus récemment Jacques Lewiner en électroniqueou Georges Charpak en bio-ingénierie. Avec six Prix Nobel, l’ESPCIvoit passer dans ses laboratoires des noms qui font l’Histoire :

• Pierre et Marie Curie, respectivement Prix Nobel de Physique en1904 et Prix Nobel de Chimie en 1911pour leurs travaux sur lepolonium et du radium ;

• Frédéric et Irène Joliot-Curie, Prix Nobel de Chimie en 1935 pourleurs travaux sur l’énergie nucléaire ;

• Pierre-Gilles de Gennes, Prix Nobel de Physique en 1991 pour sestravaux sur les polymères et les cristaux liquides ;

• Georges Charpak, Prix Nobel de Physique en 1992 pour ses tra-vaux sur les détecteurs de particules.

Dirigée pendant plus de 25 ans par Pierre-Gilles De Gennes,l’ESPCI joue un rôle pilote dans de nombreux domaines : métal-lurgie des polymères, acoustique, électronique, etc. Des axesnouveaux sont également développés dans les disciplines plus «classiques » comme la synthèse chimique, la physique des soli-des ou l’optique. La transdisciplinarité est donc au c?ur du fonc-tionnement de l’Ecole, ce qui ne va pas de soi dans un systèmescientifique où le cloisonnement des disciplines reste une réalité(rappelons, à titre d’exemple, que le prix Nobel de Marie Curie,obtenu pour des travaux effectués dans le champ de la phy-sique, lui fut décerné en chimie parce que c’était sa discipline deformation).

A l’ESPCI, le décloisonnement s’opère donc à travers l’enseigne-ment, les savoirs, l’esprit qui anime les hommes mais aussi unepolitique de brevet originale. S’il n’est pas question d’imposer àun enseignant ou à un chercheur d’assumer personnellement lesdépenses et de prendre les risques financiers correspondants, enrevanche, s’il est prêt à prendre ces risques, il a la bénédiction del’école. Paul Langevin qui est à la fois le théoricien qui a introduitla relativité en France et l’inventeur du sonar, a ainsi déposé,dans la tradition de l’ESPCI, les brevets à son nom et à ses frais

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L’HÉRITAGE

Enfin, initiée en Mars 2007 par les trois centres d’excellence dela Montagne Sainte-Geneviève – l’Ecole Normale Supérieure,l’Ecole Supérieure de Physique et Chimie Industrielles et l’InstitutCurie (CNRS et INSERM,) - la Fondation Pierre-Gilles de Gennespour la Recherche (www.fondation-pgg.org) se donne pour prin-cipale mission de mener des projets de recherche d’excellence etde faciliter la transformation des découvertes en applicationsinnovantes. Réseau Thématique de Recherche Avancée (RTRA),la Fondation à vocation à stimuler des projets inter-établisse-ments, transdisciplinaires et dans une synergue public-privé.Dans le réseau transdisciplinaire de la Fondation sont rassem-blées toutes les expertises associées à l’excellence scientifique :de la clinique à la physique théorique, en passant pas la chimieet la biologie moléculaire et cellulaire. Fondation de CoopérationScientifique de droit privé, reconnue d’utilité publique et bénéfi-ciant d’un soutien de l’Etat, cette organisation souple va dans lesens d’une intelligence scientifique à la française. Finalement,une question de bon sens…

NICOLAS MOINET

et risques. Où est l’intérêt de l’Ecole si le chercheur payé par elleencaisse seul les recettes tirées de ses brevets ? Une telle ques-tion traduit une méconnaissance tant du monde industriel etéconomique que de la recherche appliquée. Quel industrielachèterait une licence de brevet ou un brevet sans demanderune recherche en parallèle, recherche confiée à l’Ecole dans lecadre de contrats ? De même, quand le dernier des brevets deLangevin est tombé dans le domaine public à la fin des années30, l’Ecole ne put compter davantage sur les redevances qu’ilgénérait. Mais grâce à une dynamique d’apprentissage, l’ESPCI,qui avait acquis une réputation dans ce domaine et une compé-tence réelle, a pu bénéficier de contrats de recherche sur lesonar et sur les ultrasons pendant toutes ces années. Et elle enbénéficie plus de cinquante ans après que les dernières redevan-ces aient fini d’être payées au titre des brevets Langevin ! Surces questions, il faut donc raisonner sur le long terme et dansune perspective globale. Le bilan global de cette politique estlargement excédentaire pour l’Ecole elle-même sans parler desretombées au niveau de la collectivité en termes d’activité écono-mique, de création d’entreprises, d’emplois et également d’ex-portations. L’école est ainsi à l’ image d’un Pierre-Gilles deGennes qui détestait ces barrières qui entravent la quête de laconnaissance.

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Quand l’intelligence

collective marque

des buts…

Comment valoriser la performancehumaine de l’entreprise ? C’est làtoute l’expérience et l’expertise deChristian Gourcuff, entraîneur duFootball Club de Lorient, partagéelors d’un atelier organisé à Rennesles 16 mai par Novincie et animépar les stagiaires de la premièrepromotion du diplôme universitaireen « innovation et intelligence éco-nomique d’entreprise » de l’Institutde Gestion de Rennes (IAE –Université de Rennes 1).

C’est une nouvelle approche dufootball que nous avons décou-verte, brisant toutes nos idéesreçues d’individualisme, de star-système et de toute puissance de

l’argent, d’un jeu où les performances techniqueset physiques priment sur l’intellectuel… Or, la par-ticularité du FC Lorient, source de son succès, estla supériorité du collectif sur l’individuel. L’histoirede ce Club est l’histoire d’un dosage raffiné entrevaleurs et actions pourtant antinomiques : la réus-site collective et l’épanouissement individuel, lacréativité et les automatismes, l’humain et la tech-nique, les 90 minutes de match et une stratégies’inscrivant dans la durée…

Parler « football » pour mieux décrypter unedémarche d’intelligence économique n’est pasdécalé, bien au contraire ! Le FC Lorient est uneentreprise dont toutes les caractéristiques sont exa-cerbées : concurrence, finances, temps, espace,management, pressions... Les joueurs sont soncapital, le résultat du match est son produit, avecune sanction binaire immédiate quant à la perfor-

ici & ailleurs

Novincie - Institut pour la Pratique de l’Innovationet l’Intelligence Economique d’Entreprise, a été crééen 2006 par la CCI de Rennes, l’Union des entrepri-ses d’Ille et Vilaine, l’IHEDN, le Répi et l’IGR IAE del’université de Rennes 1

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mance de celui-ci. Dans cet environnement aléa-toire, où tout s’accélère chaque week-end, où lebudget d’un Club peut doubler suivant sa place auclassement final… deux stratégies s’opposent.Jouer la carte de la vedette aux pieds d’or, ou choi-sir de fédérer la totalité de son équipe autour d’unseul leitmotiv : le collectif est bien plus que lasomme des individualités. C’est le choix deChristian Gourcuff, qui avec plus de 15 annéesd’expérience, nous livre avec les leçons de son«entreprise foot ».

QUAND CONFIANCERIME AVEC PERFORMANCE

L’intelligence collective repose sur des valeurs for-tes, trop souvent négligées dans des écosystèmessurcompétitifs : la confiance, la solidarité, le plaisir,l’humilité, la spontanéité, l’authenticité et le par-tage. Et c’est bien le « coach », tout comme le diri-geant d’entreprise, qui détermine ces valeurs, lesfait respecter, les ancre dans la stratégie à moyenet long terme de son entreprise.

Etablir et entretenir la confiance entre l’entraîneuret les joueurs, l’entraîneur et son équipe de mana-gement, et au sein des joueurs eux-mêmes, estselon Christian Gourcuff, le fruit d’un travail quoti-dien. A chaque entraînement, il rappelle à tous laprimauté du collectif. A chaque séance d’avantmatch, ses « causeries » remémorent la place dechacun dans le jeu collectif. A chaque débriefing, ilanalyse les déplacements de l’équipe dans sa glo-balité par une caméra dédiée.

QUESTION DE CONFIANCE

La confiance qui est ainsi instaurée présente unatout majeur : le joueur, à chaque instant dumatch, sait précisément où se trouvent les autresmembres de son équipe, ouvrant ainsi une multi-

tude de possibilités de jeu, qui restent connues, tra-vaillées, éprouvées. Mieux, en phase d’attaque,c’est bien le collectif qui offre au porteur du ballonles opportunités d’actions, et non le schéma clas-sique inverse du « un pour tous ».

Mais aussi, « en phase défensive, il n’y a pas deplace à l’improvisation » souligne Gourcuff.Comprenons des heures et des heures d’entraîne-ments à répéter des enchaînements collectifsinventés et modélisés sur ordinateur par ChristianGourcuff, à tel point que ces figures deviennent devéritables automatismes chez ses joueurs.

L’ENTREPRISE GAGNANTE A UN TEMPSD’AVANCE SUR L’ADVERSAIRE

Paré de cette « spontanéité » technique, le col-lectif n’en est que plus fort pour défendre etpartir à l’offensive. Ici encore, l’intelligence col-lective développée démarque le FC Lorient desautres Clubs. A la stratégie classique de « mar-quer son adversaire », Christian Gourcuffrépond par un seul mot d’ordre: le ballon. Cettetactique, dite « de zone », permet aux 11joueurs de se focaliser sur cet objectif commun,constant, de partager les mêmes repères et lesmêmes informations. Et de défendre leurs buts

“Le collectif est bien plus que la somme des individualités. C’est le choix deChristian Gourcuff, qui avec plus de 15 années d’expérience, nous livre avecles leçons de son «entreprise foot ».

Le FC Lorient en bref :• Président : Alain Le Roch (PDG AES Laboratoire Groupe)• Entraîneur Général : Christian Gourcuff• SASP : société anonyme à caractère sportif• Chiffre d’affaires : 27M. euros (Recettes : 70% Droits TV)• 100 bulletins de salaire• 17 millions d’euros de masse salariale chargée• Ligue 1 (milieu de classement)

Décryptage de l’intelligencecollective :• La spontanéité dans une

unité d’action• Le parlé vrai• La rigueur, l’apprentissage• La vision du dirigeant, son

analyse, son expérience• L’adhésion et

l’épanouissement desacteurs

• La capitalisation et latransmission des compétences

• Une organisation apprenante

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en un bloc harmonieux et cohérent où rienn’est laissé au hasard. Et de saisir les opportuni-tés d’attaques grâce à l’anticipation.

Cette anticipation, cœur de l’intelligence d’en-treprise, est le résultat du jeu - entraînementscompris - en collectif. La connaissance que cha-cun a de sa position dans le groupe et des dépla-cements à faire selon ceux du ballon est telle,qu’elle permet d’anticiper 2 à 3 coups d’avance.Quelle défense pourrait résister à cette rapidité dejeu ?

En matière d’intelligence économique, l’enseigne-ment à tirer de cette expérience est le besoind’une stratégie claire, simple et cohérente, portéepar le dirigeant d’entreprise et partagée par tous.L’intelligence collective découle d’un managementoriginal pratiqué dans la durée par le FC Lorient.Sa réussite, et celle des entreprises en règle géné-rale, peut se construire autour de cette démarchecollective des individus.

FANNY DUFOUR - NOVINCIE

Avec l’avènement desréseaux, nous assistonsau passage d’un pouvoiravant tout coercitif à unpouvoir essentiellementnormatif basé surl’appartenance aux

réseaux influents et sa capacité à les activer.L’émergence de l’intelligence économique estévidemment liée à cette modification du pouvoir. Dèslors, la pratique du lobbying est au c?ur de son champd’action.

La France et le lobbying

Faire du lobbying consiste à influencer une décision en présentant de manière ouverteles clés d’analyse d’un problème, ses tenants et ses aboutissants. Cette tentative d’in-tervention dans les processus de décision publique aura évidemment pour objectif defaire concorder les choix politiques avec des intérêts particuliers. Mais dans notre pays,cette pratique est souvent connotée négativement tant la notion de lobbies peut êtresynonyme de conservatismes ou de pratique occultes, à l’instar des industries du tabacou de l’amiante, connues pour avoir influencé des études scientifiques afin de minimi-ser les risques encourus. Actuellement, le débat sur les OGM atteint même le niveaude la caricature. Bien entendu, ce genre de pratique n’a rien à voir avec le lobbying «académique » tout comme la veille n’a rien à voir avec l’espionnage. Mais les amalga-mes existent, renforcés, il est vrai, par quelques professionnels qui, sous couvert d’acti-vités respectables, se livrent à des pratiques douteuses. Est-ce pourtant une raison suf-fisante pour refuser de faire du lobbying et laisser son destin aux mains de ses parte-naires ou de ses concurrents ? Une réalité qui concerne autant les entreprises que lesEtats.

Il y a quelques années, la lettre spécialisée Intelligence On line, analysait les leçons dela déroute d’un grand groupe industriel public à Bruxelles. Selon elle, les trois princi-pales raisons étaient :

• La primauté donnée aux réseaux politiques sur les réseaux d’experts. Ainsi, ledépart d’un seul homme, celui qui avait bâti les réseaux de l’entreprise à Bruxellesdepuis plus de vingt ans, fut catastrophique.

• L’absence d’argumentations techniques. Résultat d’une mauvaise circulation de l’in-formation, elle est encore le résultat de mauvais choix en termes de ressourceshumaines.

• L’organisation interne du groupe n’aurait pas permis de défendre l’entreprise d’uneseule voix, baronnies obligent.

Les ouvrages ou articles sur le lobbying regorgent d’exemples d’entreprises ou d’insti-tutions publiques françaises n’ayant pas su s’y prendre avec Bruxelles : absence destratégie, mauvaise gestion des ressources humaines, arrogance, manque d’informa-tions et de réseaux. Comme pour le développement de l’intelligence économiquedont il est une dimension essentielle, le lobbying appelle donc une véritable révolutionculturelle. N. Moinet

Le diplôme universitaire en Innovationet Intelligence Economique d’entre-prise s’adresse aux cadres d’entrepriseset d’organismes publics ou parapublics chargés d’accompagner ledéveloppement des entreprises et desterritoires. En réunissant une diversitéde pratiques professionnelles, lediplôme s’articule autour des troischamps suivants :

• l’entreprise en mouvement ou com-ment connaître son entreprise parl’intelligence économique et l’innova-tion,

• construire la stratégie d’anticipationde l’entreprise à partir d’une revuede questions se rapportant à la com-préhension de l’évolution internatio-nale de l’environnement, la stratégiedes clients, le décryptage du jeu descompétiteurs, la valorisation desréglementation et des normes, la cul-ture du partage et d’échange au seindes organisation et l’adoption d’unmode d’organisation apprenantepour générer les connaissances à labase de la compétitivité et de lapérennité

• connaître les techniques d’appui à lamaîtrise de l’intelligence économiqueet l’innovation et plus particulière-ment les systèmes de veille, de pro-tection des systèmes et le pilotage deprojet.

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Peut-il exister une politique de

protection industriellesans intelligence économique

Toutes les analyses stratégiquesliées à l’environnement concur-rentiel dans lequel évolue uneindustrie, quelle que soit son sec-teur d’activité ou son périmètre

d’intervention, font apparaitre l’importancede se prémunir contre d’éventuels « préda-teurs ». Que ce soit la Matrice de Porter quimet en exergue les concepts de « nouveauxentrants » ou de « produits de substitution »ou celle dénomée matrice SWOT qui situel’entreprise en termes de Forces/Faiblesseset de Risques/Opportunités, toutes insistentsur le critère de compétitivité du milieu etsur l’absolue nécessité de construire un sys-tème de protection pour ne pas se laisseragresser par ce que nous qualifierons duterme générique de concurrence.

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Peut-il exister unepolitique de protectionindustrielle sansintelligenceéconomique ? Questionintéressante s’il en est !Mais qui cependantnous amène à déclinerdeux concepts : qu’est cequ’une politique deprotection industrielle ?quel peut être l’apportde l’IE dans l’approched’une telle politique ?

Jean-Pierre BernatCIRAD – Direction de laRecherche et de la Stratégie

Ceci dit, on peut rapidement constater quela notion de protection est un peu pluscomplexe qu’il n’y parait a priori, car elleinclut de fait deux dimensions.

D’ABORD SE PROTÉGER

La première d’entre elles est une dimensionréactive, celle qui consiste à se protéger d’é-ventuelles agressions externes. C’est ici lapartie la plus évidente, celle que l’onretrouve par exemple au niveau informa-tique avec la mise au point de firewalls etautres outils visant à éviter des intrusionsaussi dangereuses qu’imprévues. Dans cetesprit on aura divers types de protectionscomme par exemple (et de manière nonexhaustive) une gestion active des produits

cahier

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de propriété intellectuelle : brevets en pre-mier lieu mais aussi contrats de collabora-tion, pli soleau, …. Cette gestion qui doitêtre environnée d’autres approches commela sensibilisation sur les risques informa-tiques, la sensibilisation sur les faits et diresdes collaborateurs et stagiaires. Le dévelop-pement d’outils conviviaux tels que ceuxsupportés par le Web 2.0 représente unréel danger car il permet des échanges peerto peer qui échappent à tout contrôle de lafirme et la seule garantie de sécurité résidedans une prise de conscience – pas toujoursévidente – que doivent avoir les acteurs dudanger qu’il y a à trop échanger avec desinconnus du réseau planétaire,….

U N P A T R I M O I N E I N D U S T R I E L , C’EST QUOI ?Là encore la réponse complexe. Un patri-moine industriel est l’ensemble des savoirset des savoir-faire qu’une communauté d’in-térêts peut mobiliser pour concevoir, cons-truire et diffuser un ensemble de produitsou de prestations visant à satisfaire dans desconditions technico-économiques optimalesun besoin qualifié de marché potentiel.

Nous voyons donc que cette approcheprend en compte d’une part les savoirs,actifs immatériels de l’entreprise, qui vontêtre représentés par l’ensemble des brevetsd’inventions, licences et autres documentsqui relèvent des notions de patrimoine intel-lectuels de l’entreprise ; d’autre part, lessavoir-faire qui vont conditionner la poli-tique de gestion des connaissances et com-pétences des différents collaborateurs, poli-tique souvent regroupée sous le vocableanglo-saxon de knowledge management.

Ce découpage est important car il faut bienprendre conscience que dans un environne-ment complexe les différents éléments citéssont interdépendants : un savoir ou unsavoir faire ne valent que sous réserve demise en application dans une action orien-tée vers la satisfaction d’un marché poten-tiel. Dès lors cette interdépendance induitune fragilité du système global directementliée à la fragilité de ses différents compo-sants – une chaine craque souvent à partirde son maillon le plus faible. Il sera doncessentiel de gérer le présent (en termes deprotection), tout en veillant à percevoir demanière la plus précoce possible les fameuxsignaux faibles porteurs de menaces oud’opportunités.

PASSER À LA VITESSE SUPÉRIEURE :VEILLE ET CONCEPTS DÉRIVÉS

Nous voilà donc rendu devant ce constat,pour être serein face à l’avenir il faut essayerd’en prévoir les évolutions, et pour les pré-voir, il faut exercer une veille attentive etcontinue dans les différents domaines sus-ceptibles d’impacter sur notre activité.

Certes la chose est bien plus facile à énon-cer qu’à réaliser. Veiller c’est bien mais surquoi ? Comment ? Avec quel pas de temps? …

Tous les veilleurs connaissent l’angoisse del’erreur d’orientation, la peur de l’informa-tion fatale (au sens stratégique du terme)que l’on n’a pas vu émerger au milieu d’unocéan de données, le signal faible (selon lavision de Humbert Lesca) que d’autres ontsu déceler avant nous, bref rien que du plai-sir !

Ne pas se laissersurprendre...Une dimension proactive, qui elle est moins évidente à cerner à

priori, mais non moins nécessaire. Par cette approche nous

entendons la nécessité une fois protégé contre les dangers

potentiels dument ciblés, de ne pas se laisser surprendre par de

nouveaux dangers non encore émergés. Il est évident qu’une

entreprise est une entité vivante, et qu’à ce titre, elle s’inscrit dans

une évolution temporelle. Cette évolution doit prendre en compte

deux facteurs. Un premier facteur qualifié d’intrinsèque qui est lié

à sa structure et à son histoire. Il induit une notion d’inertie. De

manière caricaturale nous diront que l’entreprise X qui fabrique

aujourd’hui des véhicules automobiles ne peut pas, du jour au

lendemain et ce quelle que soit la compétence de ses équipes, se

mettre à produire des réfrigérateurs ou du mobilier de salon.

Tout évolution nécessite un nécessaire temps d’adaptation et ce

temps est d’autant plus long qu’il y a un écart technologique entre

les produits actuels et les produits futurs. Le second facteur,

extrinsèque, concerne lui, l’évolution de l’environnement. Il

induit des notions d’opportunité et d’adéquation entre une offre

maitrisée et caractérisée par une gamme de produits, et une

demande, estimée, et mesurée à l’aune de la satisfaction d’un

marché potentiel. Là encore de manière caricaturale rien ne sert

d’avoir une parfaite maitrise dans la construction de diligences et

de protéger cette maitrise par un outil de gestion de la protection

industrielle à l’heure des déplacements en TGV ou en avions.

Ces quelques considérations préliminaires nous montrent donc

l’importance, en termes de survie d’une entreprise, de gérer de

manière efficace et réaliste la protection de son patrimoine

industriel. Mais alors la question qui vient à l’esprit est : qu’est ce

qu’exactement qu’un patrimoine industriel ?

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Et pourtant, il faut mener à bien cette veillesous peine de voir en quelques mois(lorsque qu’à la suite d’une OPA inamicalela durée ne se réduit pas à quelques jours)disparaitre le fruit de longues années delabeur et des milliers d’emplois être suppri-més ou externalisés. Triste bilan dont régu-lièrement la presse se fait l’écho, mais aussiperspective qui vient augmenter le stress duveilleur. Pour mener à bien une politique deprotection industrielle il sera donc impératifde prévoir une composante de veille straté-gique .

CRÉER DES OPPORTUNITESET RÉDUIRE LES INCERTITUDES

La veille stratégique est le processus infor-mationnel volontariste par lequel l'entrepriserecherche des informations à caractère anti-cipatif concernant l’évolution de son envi-

ronnement socio-économique dans le butde se créer des opportunités et de réduireses risques liés à l'incertitude. Parmi cesinformations figurent des signaux d’alerteprécoce. L'expression « veille stratégique »est une expression générique qui englobeles différents types de veilles spécifiques tel-les que la veille technologique, la veilleconcurrentielle, ou la veille commerciale parexemple. Rappelons que, dans le modèle dela prise de décision de H. Simon (PrixNobel), la veille stratégique se situe dans laphase dite « intelligence de l’environnementde l’entreprise » .

Si on ajoute le fait que chacune de cesveilles peut s’exercer sur une dimensionactive (réactions aux évolutions de l’environ-nement) pris au sens le plus large, ou pro-active (essai de devancer ces évolutions), onpeut dresser un diagramme des différentesactions à entreprendre, c’est à cet exerciceauquel s’est attaché en son temps RobertSalmon.

En contrepartie on peut constater que l’ap-proche veille permet d’anticiper en détec-tant les changements ; de progresser endétectant les écarts ; d’innover en détectantles idées nouvelles ;de grandir en détectantdes clients, marchés et partenaires.Maisaussi et surtout de limiter les risques endétectant les dangers .

PROPRIÉTÉ INDUSTRIELLE :LES ENTRETIENS DE PARIS 2008Le prochain colloque "Propriété industrielle : les entretiens deParis", organisé par l'INPI, en partenariat avec Les Echos, HECet le Sénat, avec le soutien de l'Office européen des brevets(OEB), se tiendra les 15 et 16 mai 2008, à l'Espace EurositesGeorge V à Paris.

Le thème de l’édition 2008 : « Innover et créer en partenariat :la PI en jeu».

Ce colloque réunit des praticiens experts et des économistesqui présentent à la fois une approche très opérationnelle dumanagement de la propriété intellectuelle et une vision prospective de ses évolutions récentes, en relation avec lesnouvelles formes que prend l’innovation.

Parmi les sujets abordés cette année :

* Pourquoi et comment créer des business forums en Franceet en Europe ?

* Partenariats de recherche : comment mener efficacementla gestion de la propriété industrielle, la confidentialité et lasécurisation des échanges de connaissances ?

* Quels nouveaux modes de création de valeur à partir de lapropriété industrielle ?

* Open innovation : quelle bonne gestion des connaissanceset quelles stratégies de propriété industrielle dans le cadre dupartage d'innovation ?

* Propriété industrielle et partenariats d’entreprises : ducross-licensing au co-branding, quels leviers stratégiquespour l'entreprise ?

Web : www.lesentretiensdeparis.fr/

“un savoir ou unsavoir faire ne valentque sous réserve demise en applicationdans une actionorientée vers lasatisfaction d’unmarché potentiel

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POUR EN TERMINER PARDE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE

Même si l’expression « intelligence écono-mique » est de plus en plus répandue et queles concepts de veille stratégique et d’intelli-gence économique sont proches ils restentdistincts.

Le concept d’intelligence économiqueenglobe celui de veille stratégique puisqu'ilinduit des actions complémentaires telles quele lobbying. Faisant passer l’analyse de l’infor-mation sur l’environnement d'une phaseréactive à une phase proactive. De fait l’intelli-gence économique est souvent présentéecomme regroupant trois dimensions : unedimension de surveillance globale représen-tée par la veille stratégique ; une dimensionde protection représentée par la gestion desactifs immatériels ; une dimension applicativereprésentée par les actions de lobbying.

EMERGENCE, AUTO-ORGANISATION, CIRCULARITÉ

L’entreprise est un univers complexe.Comme tel, elle est caractérisée (au sensd’Edgard Morin) par trois composantesprincipales qui sont : l’émergence, l’autoorganisation et la circularité.

L’émergence s’exprime dans le coté créatifdes échanges (analogues aux approches debrainstorming) qui permettent l’élaborationde scénarii et partant de prévoir les risquespotentiels et les solutions à construire pourles contrecarrer.

L’auto organisation réside dans l’alternanceordre et désordre qui suit chaque signalcapté et traité par la veille. Ordre lorsque cesignal é été intégré dans l’ensemble desdécisions stratégiques et qu’il permet desréorientations augmentant les performances

Relations Recherches agronomiquespour les pays du Sud et entreprises

LA VEILLE SUR LES PARTENAIRES

Dans un premier temps le financement derecherches prospectives et finalisées demandele montage de projets européens et internatio-naux.

Parmi les outils de veille utilisés, il faut citer sansêtre exhaustif :

- Des listes de bailleurs, d'entreprises, debureaux d’étude, d'ONGs etc. avec leur siteinternet et les fiches stratégiques associées

- Une base de données partenaires internatio-naux pour innover ; entreprises et organismesde recherche. Cette base de données estconsultable par mots clés mais il est très faciled'écrire soit même son offre ou sa recherchede technologie. Réseau des Centres RelaisInnovation (CRI)

Un réseau européen pour détecter des entre-prises afin de compléter un consortium en vuede répondre à un appel d'offre européen; laprésence d'entreprises augmentant les chancesde succès. SMEs for FOOD

- Une base de données et un forum de discus-sion pour les entreprises et les organismes derecherche qui veulent monter ensemble desprojets de recherche. SMEs go life science

- L’Aide à la Faisabilité Technologique (AFT)destinée à permettre à une entreprise de faireappel aux services d'un organisme deRecherche pour valider une technologie. C'estpour le CIRAD un argument convaincant pourtravailler avec les entreprises.

UNE PROTECTION DES ACTIFSIMMATÉRIELS

Cette action garantit la valorisation des résultatsde recherche. Au CIRAD, elle concerne en par-ticulier le transfert des ressources biologiquesdans l’esprit de la Charte de la propriété intel-lectuelle du CIRAD : « Le CIRAD, du fait deson histoire, se sent particulièrement concernépar les dispositions de la Convention de Rio surla diversité biologique. Au-delà des obligationsdécoulant de cette convention, le CIRAD met-tra en œuvre chaque fois que possible, dansun esprit de transparence et de rigueur scienti-fique, les procédures permettant d’afficher la

Le CIRAD dans le cadre de sa charte éthique et des relationsavec les entreprises met en œuvre des mesures d’intelligenceéconomique permettant d’agir utilement dans trois directionscomplémentaires : une veille sur ses partenaires, la protectionet la gestion de ses actifs immatériels, une dimension applica-tive représentée par les actions de lobbying.

Bernard DupuyCIRAD – Direction de la Recherche et de la Stratégie

de l’entreprise, désordre dès lors qu’un nou-veau signal vient à nouveau perturber cetordre préétabli et nécessite une nouvelledécision stratégique.

La circularité quant à elle montre bien l’inte-raction qu’il y a (et donc l’interdépendance)entre les notions de protection industrielleet d’intelligence économique. Pas de bonneprotection sans une dimension « intelligenceéconomique », et en réciprocité une bonneintelligence n’a d’efficacité que sous réservede protéger correctement cette matière pre-mière de prise de décision qu’a généré l’IE,tâche qui incombe à l’approche protectionindustrielle.

JEAN-PIERRE BERNAT

DÉCRYPTAGE

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traçabilité des ressources biologiques utiliséesdans ses programmes de recherche. Aussi, lacirculation de ressources biologiques seraaccompagnée d’un contrat de transfert de bio-matériel (MTA) comprenant des clauses sur leconsentement préalable en connaissance decause, la propriété intellectuelle et les modalitésde partage des avantages… ».

Afin de mettre en œuvre cette volonté de tra-çabilité et de rigueur et pour être en confor-mité avec la législation internationale envigueur, tout échange de matériel biologiquedoit être accompagné d’un MTA (MaterialTransfert Agreement ou Accord de Transfertsde Matériel).

Conscient de la diversité des cas rencontrés etde la complexité de la législation applicable., leCIRAD a créé et utilise un outil d’aide à ladétermination du statut juridique de vosRessources Biologiques (RB) ainsi que «l’Accord de Transfert de Matériel » adapté :c’est le logiciel Géné-PI. Si vous vous posezune des questions suivantes :

• Quelles sont les contraintes liées au statut juri-dique d’une de mes « Ressources Biologiques»?

• Quelles sont les possibilités de diffusion et deprotection de la descendance d’une «RessourceBiologique » en ma possession ?

• Comment disposer d’un « Accord deTransfert de Matériel » adapté à chaque situa-tion ?

• Où en sont les négociations sur l’applicationdes traités internationaux ?

Ce logiciel spécifique aide à gérer ces questionsde Propriété Intellectuelle et de diffusion desRessources Génétiques.

UNE ACTION RAISONNÉE DELOBBYING

Elle s’exerce dans différentes directions notam-ment vers les partenaires privés qui représen-tent un haut potentiel de valorisation des résul-tats de la recherche. Le CIRAD est notammentactif au sein de différents réseaux dont :

• OSEO (ANVAR) pour développer les projetsinnovants. Le CIRAD peut solliciter directementOSEO par exemple pour des aides au transfertde technologies en étant notamment parte-naire d'une PME financée par OSEO.

• EUREKA pour le financement de projets deRecherche et Développement associant deuxpartenaires internationaux (Europe très élargie).Les sujets sont laissés à l'initiative des partenai-res.

• ANIA, Association Nationale des IndustriesAlimentaires, regroupe 12 ARIA (AssociationsRégionales) et 26 Fédérations Nationales desindustries alimentaires.

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• ADEPTA, Association pour le Développementdes Echanges Internationaux de Produits etTechniques Agroalimentaires, regroupe plus de200 entreprises ainsi que des instituts derecherche, des centres techniques et des cabi-nets d'ingénierie. Elle organise chaque annéeprès de 40 actions de promotion dans unetrentaine de pays et diffuse une informationrégulière sur les marchés et les financements.

L’information, qu’elle soit concurrentielle, légis-lative, normative ou environnementale setrouve au cœur des préoccupations des établis-sements publics de recherche. La mise enplace de démarches d’intelligence économiquepermet d’accéder aux informations utiles et des’assurer qu’elles sont correctement traitées etdistribuées. Il s’agit de connaître en détail lesacteurs qui composent l’environnement

notamment institutionnel et économique desrésultats potentiels de recherche. L’améliorationet la protection raisonnée des flux d’informa-tions internes et externes y acquièrent leurs lett-res de noblesse au service de l’innovation. Lafinalité est d’acquérir un espace d’actionsopportunes propres à garantir des orientationsconstructives et partagées au bénéfice de larecherche, des entreprises et des populationsdes pays du Sud.

BERNARD DUPUY

CIRAD : le Centre de coopération internationaleen recherche agronomique pour le dévelop-pement, est l’institut français de rechercheagronomique au service du développementdes pays du Sud et de l’outre-mer français. Ilprivilégie la recherche en partenariat. Ilemploie 1 825 personnes, dont 1 047 cadres.Son budget opérationnel s’élève à 203millions d’euros.

L'innovation est le fer delance de la compétitivité. Ilest indispensable dans cecontexte de parvenir à prou-ver l’antériorité d’une inven-tion. C’est pour cette raisonqu’à l’heure de la mondiali-sation, la guerre est rudedans le domaine de la pro-priété intellectuelle.

L’éditeur Sinequa constateune demande des usagersliée à un usage ou nouvelangle d’approche de la pro-priété intellectuelle. Cetusage est fondé sur l’univer-salité du moteur sémantiquequi permet d’effectuer desrecherches d’antériorité pourle dépôt de brevets, sur desbases textuelles non structu-rées.

Ce moteur linguistique estde plus en plus souvent uti-lisé par les acteurs de l’inno-vation pour permettre auxscientifiques de prouver l’an-térioriété de leurs innova-tions, soit lorsqu’ils veulentdéposer un brevet soit lors-qu’ils souhaitent se défendrecontre une attaque. Pourcela il est nécessaire dedisposer d’un moteur univer-sel pouvant explorer n’im-

porte quel type de contenus,structurés ou non.

Actuellement, Le problèmeque posent les bases de bre-vets qui sont pourtant uneréférence dans le domainede l’innovation, est qu’ellessemblent paradoxalementtrop structurées d’une partmais plus encore, structuréesselon une nomenclaturedépendante du facteurhumain, qui détermine avecune incontournable part desubjectivité les catégoriesdans lesquelles seront inclu-ses a priori les innovations.Ainsi cette information finale-ment « trop » structuréeimplique une grande part desilence, car elle ne laisse passuffisamment de place autexte libre.

Le moteur sémantique pré-sente plusieurs avantages auregard de cet usage cons-taté plus qu’attendu. Il est eneffet possible de le configu-rer avec des filtres et d’adap-ter les algorithmes pour trou-ver n’importe quel type d’in-formation. La richesse lin-guistique des dictionnairesest une force supplémentairepour interroger les bases de

données non structurées :990 000 mots en français etautant, voire plus, dans biend’autres langues européen-nes. Il est également possiblede le paramétrer pour ajou-ter le vocabulaire spécifiqueà un domaine. Il est ainsipossible, grâce à la linguis-tique, d’aller d’explorer lescontenus bien plus en pro-fondeur que les moteurs quifonctionnent sur des champsde données structurés. Lemoteur linguistique permetnotamment d’identifier dansles contenus non structurés,des noms de personnes, deproduits, d’entités géogra-phiques, d’entreprises, departenaires, de procédés, demodes opératoires et celadans n’importe quel texte. Lapartie sémantique désambi-guise et enrichit la rechercheen rapportant tous les docu-ments situés dans le mêmeespace sémantique.

Les juristes commencentaux aussi à s’intéresser à cetangle d’approche car c’estavant tout la qualité de larecherche qui fait l’intérêtd’un usage déterminé.

Marianne Dabbadie.

François d’Haegeleer, SinequaEn propriété intellectuelle, pourquoi se limiter à l’information structurée ?

AVIS D’EXPERT

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Medinnov, le réseau

Euro-Méditerranéen

de l’innovation

Ce réseau, né d’une initiativeconjointe de Marsei l leInnovation et AFII-Anima en2005, a pour membres desincubateurs, pépinières d'entre-

prises, technopôles, laboratoires de recher-che, agences de promotion des investisse-ments et entreprises innovantes des paysméditerranéens. Medinnov a pour vocationde fédérer les initiatives des ces différentesstructures avec pour but la promotion etl’accélération du processus d'innovationdans le pourtour Méditerranéen, grâce à lacréation de synergies entre les acteurspublics et privés de l'innovation et lesréseaux nationaux préexistants dans ledomaine.

RÔLE GRANDISSANT DES GRANDSGROUPES

Les grands groupes internationaux qui utili-sent les écoles d’ingénieurs pour formerdes chefs de projets font émerger de jeu-nes entrepreneurs. Par ailleurs, les diasporasqui sont d’importantes sources de devisespour les pays du sud sont aussi porteusesd’entrepreneurs diplômés expatriés déjàintégrés dans le contexte international ettrès recherchés pour leur logique d’exem-

Medinnov, réseau euro-méditerranéen de l'innovation,rassemble les structures contribuant à l'innovation enméditerannée autour des thèmes de la créationd'entreprises innovantes, du transfert de technologie et dufinancement de l'innovation dans la zone Méditerranéenne.

plarité. L’un des buts que s’est fixé le réseauMedinnov est de renforcer la mise en ?uvrede politiques d’implication de ces compé-tences dans leur pays d’origine.

LES ENJEUX DE L’ÉCONOMIE DE LACONNAISSANCE

L’économie de la connaissance est une éco-nomie d’entraînement des économies tradi-tionnelles ; l’exemple du textile tunisien faceà la concurrence asiatique l’illustre parfaite-ment.

Dans la société de l’information, de l’imageet du temps réel, l’économie des services estprépondérante et la production ne repré-sente plus que 10 à 20 % du prix d’un pro-duit . L’innovation est ouverte et la connais-sance à valoriser et à recréer en perma-nence. L’économie, sur le pourtourMéditerranéen, se clusterise autour de puis-sants pôles d’enseignement et de recherche,concurrencés par l’émergence des paysasiatiques. La compétitivité des territoires, audelà des maillons indispensables (entre-prise, recherche, enseignement..) se jouedans l’interaction des éléments et dans lamise en ?uvre de programmes d’entrepre-neurs civiques.

LE LIEN NORD SUD

La Méditerranée a une chance à saisir a l’ar-ticulation entre intérêts publics et privés, enadossant pôles de compétitivité du Nord etpôles technologiques du sud, en investissantprioritairement dans des demandes sociales(éducation, santé, environnement). La miseen réseau de tous ces îlots de connaissanceest l’objectif porté par les membres fonda-teurs de Medinnov.

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La Tunisie, terre d’innovation

LES RENCONTRESD’AFFAIRES E3MLa Tunisie n’est plus seulement le pays dutourisme, en effet le Gouvernement tunisiens’est donné des ambitions fortes afin defaire de ce pays un acteur mondial dans ledomaine des nouvel les technologies.Capitalisant sur ses forces vives, son ensei-gnement de haut niveau pour bâtir l’aveniret faire de la Tunisie une terre propice aubusiness dans le domaine des TIC en parti-culier, la Tunisie est parvenue à créer unenvironnement dynamique et propice à l’in-vestissement et aux partenariats. Cetteannée le Technopôle d’Elgazala desTechnologies de la Communication aaccueilli, les 23 et 24 avril 2008, les 6èmeRencontres Méditerranéennes d’AffairesTIC, Télécom & Mult imédia « e-3MTunis’2008 » labellisées par le Ministère del’Economie, des Finances et de l’Emploi sousle « Label France » d’UBIFRANCE.

Ces rencontres annuelles ont pour but decréer des synergies entre les entreprisesfrançaises, l’offre de service et les compéten-ces des entreprises et ingénieurs tunisiens.Elles s’adressent aux entreprises cherchantdes marchés en Tunisie et plus et plusgénéralement dans les pays francophonesd’Afrique, ainsi qu’aux acteurs écono-miques partenaires pour exporter leurs ser-vices ou produits, ainsi que des acteurs pourfavoriser des alliances économiques et tech-nologiques. Cette année les rencontresétaient organisées sur le thème de l’alliancestratégique.

Cet événement se déroule dans le cadre dela convention de coopération entreMarseille Innovation et le Pôle Elgazala desTIC en partenariat avec la FédérationNationale des Technologies de l’Informationet de la Communication en Tunisie, le Pôlede Compétit ivi té mondial SolutionsCommunicantes Sécurisées (SCS), leTechnopôle de Château Gombert, le Clusteropen Source «Libert is » , le ClusterMedinsoft , le Club Informatique deProvence et Provence Business Angels.

Après six éditions réussies en Tunisie et auMaroc, cette manifestation est devenue lerendez-vous incontournable des PME, Start-up et des institutionnels français qui souhai-tent élargir leurs activités au contexte magh-rebin.

MARIANNE DABBADIE

Brevets : palmarès 2007 des principaux déposantsEn 2007, les dépôts de brevets émanant des entrepri-ses et organismes de recherche français ont augmentéde 3,3 %, soit une hausse de 10 % sur les trois derniè-res années. Le rythme de cette augmentation s’inscritdans une tendance de long terme, régulière depuisplus de 10 ans, et plus forte depuis 2004. Rang 2007 publiés

1 GROUPE PSA(PEUGEOT CITROEN AUTOMOBILES + FAURECIA)* 921

2 GROUPE RENAULT* 865

3 L'OREAL* 433

4 GROUPE VALEO* 375

5 GROUPE SAFRAN* 334

6 COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE* 326

7 EADS (incluant Airbus)* 306

8 GROUPE FRANCE TELECOM* 242

9 THALES* 200

10 CNRS 194

10 GROUPE STMICROELECTRONICS* 194

12 ROBERT BOSCH GMBH 181

13 ALCATEL LUCENT* 132

14 GROUPE SAINT GOBAIN* 127

15 IFP* 122

16 AIR LIQUIDE* 115

17 GROUPE THOMSON* 100

* l'asterisque signifie que : soit les dépôts de brevets ont été effectués au nomde plusieurs entités dont les données ont été agrégées par l'INPI sur la foi desdéclarations des déposants, soit tous les brevets ont été déposés au seul nomde la tête de groupe

Depuis 2002, la Tunisie afondé une grande partie deson développement surl’éducation et la mise en placed’une société de laConnaissance. Les objectifssont ambitieux maispartiellement atteints : d’ici2011 le secteur des TICconstituera 13,5% du PIBtunisien. En 2008 on dépassedéjà les 8%, soit six point deplus qu’au début duprocessus, en 2002.

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Pouvez-vous vous présenter enquelques mots ?

J’ai en charge la gestion du technopôleElgazala depuis maintenant trois ans. Cetechnopôle a pour mission de créer unesynergie entre les entreprises qui y sontinstallées, l’université et les activités de for-mation. Ceci permet de rapprocher la com-munauté scientifique de la communautéindustrielle. Nous avons également unepépinière et un incubateur. Aujourd’huisoixante-dix entreprises sont installées autechnopôle. Ces entreprises opèrent dans lesecteur des technologies de l’information etde la communication et notamment ledéveloppement de logiciels.

Quel type de technologie en particu-lier ?

Il y a diverses activités. Certaines entreprisestravaillent sur le développement d’applica-

Aïcha Ennaifar Rapprocher la communauté scientifique de la communauté industrielle

tions métier de type CRM, CMS ou ERP. Laveille est un métier qui commence à sedévelopper. Nous avons un projet en pépi-nière qui sera bientôt opérationnel.

Quelles sont les différentes écolesprésentes sur le technopôle ?

Nous avons deux écoles. La première estSupcom, école de formation d’ingénieursdans le domaine des Telecom et la secondeest une école de formation de technicienssupérieurs dans le domaine des TIC. Nousavons un réseau universitaire assez large,notamment avec L’INSAT de Tunis, l’ENITet l’ENSI et à l’international avec plusieursuniversités dont l’école de Management(ISUFI) de l’université de Salento en Italie.Supcom entretient des relations étroitesavec plusieurs écoles d’ingénieurs françaisesdont Eurecom, et Suptelecom Paris.

Depuis trois ans, AïchaEnnaifar dirige le technopôled’Elgazala (Tunisie)

“L’alliance stratégique estun mécanisme très fortpour aider aujourd’hui lesentreprises à aller versdes projets d’envergure et

vers l’innovation, car on ne peutpas innover seul et encore moinsdans le domaine des TIC. Il estnécessaire pour cela de disposerde partenaires bien implantésdans ce secteur. En tant que tech-nopôle nous avons un rôle trèsimportant à jouer, surtout enmatière de densification duréseau, que ce soit avec les parte-naires financiers tunisiens oudans le cadre du réseau interna-tional.

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Quelle est la part de financementpublic dans les projets innovants ?

Le secteur des technologies de l’informationen Tunisie dispose d’un fonds d’investisse-ment nommé RITI, régime d’incitation à l’in-vestissement dans le domaine des technolo-gies de l’information. Il s’agit d’une prise departicipation via des sociétés de capitalrisques dans les projets innovants.

Quelles sont les entreprises installéesau technopôle ?

Nous avons des start up mais aussi desmultinationales, ST Microeletronics a installéun centre de développement au technopôleElgazala. Ils ont commencé il y a quelquesannées avec une dizaine d’ingénieurs etsont maintenant plus de trois cents et serontenviron cinq cents dans moins de deux ans.Ceci dénote dela confiance de cette entre-prise dans les structures tunisiennes et l’en-vironnement qu’offre notre technopôle.Nous allons bientôt leur offrir un bâtimentdédié. Le centre d’assistance technique pourl’Afrique Francophone de Alcatel Lucent estégalement installé ici avec un centre dedéveloppement. Nous avons entre quinzeet vingt pour cent d’intérêts français repré-sentés dans le pôle à côté d’autres grandesenseignes comme ERICSSON, STONE-SOFT ou HUAWEI.

Nous souhaitons d’une part faciliter l’instal-lation de grandes entreprises étrangères, carles alliances technologiques que leur pré-sence génère ont un rôle moteur pourdynamiser l’innovation technologique desjeunes pousses et PME tunisiennes. Cesentreprises, lorsqu’elles s’allient aux PMEtunisiennes sont un vecteur de croissance.Elles créent des pôles de compétences danscertains applicatifs et permettent de déve-lopper de nouveaux métiers. Notre rôle estégalement d’accompagner les jeunes pous-ses en aidant les diplômés qui sortent de l’é-cole à monter leur projet d’entreprise etensuite, de suivre leur progression pendantdeux ans au travers de la pépinière, sur le

plan juridique, managérial et technologique.Nous sommes en train de mettre en placeune cellule de veille stratégique pour renfor-cer notre palette de services d’accompagne-ment à la croissance.

Quelle est la destination des logicielsproduits dans votre pôle, est-ce lemarché tunisien, le marché internatio-nal ?

Beaucoup de marchés sont ciblés, les entre-prises installées au pôle Elgazala sont expor-tatrices à près de 70%.

Y a-t-il une demande de la part desentreprises tunisiennes pour s’équiperde logiciels d’accès à l’information,c’est à dire de plateformes qui per-mettent de verticaliser l’informationpour lui donner de la valeur ?

Nous avons organisé des manifestationsautour de la veille stratégique avec des pré-sentations et des témoignages. De nom-breuses personnes étaient intéressées quece soit dans le pôle ou à l’extérieur du pôle.Mon sentiment personnel est qu’il y aaujourd’hui une demande sur les probléma-tiques de veille stratégique.

Pensez-vous qu’aujourd’hui le marchéest mûr pour l’acquisition de ce type detechnologie ?

Il y a un intérêt très fort car les entreprisessont en train de prendre conscience du faitque l’information est un outil incontourna-ble pour dynamiser la compétitivité, antici-per les comportements du marché et dispo-ser d’une information fiable sur l’impact destechnologies. Ce sont ces divers élémentsqui nous ont poussés à mettre en place trèsvite une cellule de veille, au sein du techno-pôle.

MARIANNE DABBADIE

BBeeaauuccoouupp ddee cchhoosseess ssoonntt eennttrraaiinn dd’’êêttrree ffaaiitteess.. IIll yy aa ddééjjààppoouurr lleess cciittooyyeennss uunnee rrééeelllleeffaacciilliittaattiioonn àà ll’’aaccqquuiissiittiioonn ddeessoouuttiillss ddee bbaassee :: oorrddiinnaatteeuurr eettaaccccèèss àà iinntteerrnneett –– llee ccooûûtt ddeell’’aaccccèèss AADDSSLL aauu rréésseeaauu iinntteerr--nneett aa ccoonnssiiddéérraabblleemmeenntt bbaaiisssséé.. LL’’iinnffrraassttrruuccttuurree jjuurriiddiiqquuee aa ééttééaaddaappttééee ppaarr aaiilllleeuurrss ppoouurrddéévveellooppppeerr llee ccoommmmeerrcceeéélleeccttrroonniiqquuee eett iill yy aa eeuu uunneeaaccttiioonn rrééeellllee eenn ffaavveeuurr ddee llaassééccuurriissaattiioonn ddeess éécchhaannggeess.. PPoouurr ccee qquuii ccoonncceerrnnee llaa ddiiffffuu--ssiioonn ddeess ssaavvooiirrss,, iill yy aa ll’’oorrggaannii--ssaattiioonn dd’’éévvèènneemmeennttss àà vviissééeeccuullttuurreellllee eett tteecchhnnoollooggiiqquuee,, llaaddeennssiiffiiccaattiioonn ddeess rréésseeaauuxx,, lleerraapppprroocchheemmeenntt aavveecc ll’’uunniivveerr--ssiittéé.. JJee ppeennssee qquuee ttoouuss cceessmmééccaanniissmmeess ssoonntt ddee nnaattuurree ààppeerrmmeettttrree uunnee mmeeiilllleeuurree ddiiffffuu--ssiioonn ddeess ssaavvooiirrss eett ffaacciilliitteerr ll’’aacc--ccèèss àà llaa ccoonnnnaaiissssaannccee.. DDee pplluuss,, nnoouuss aaccccoommppaaggnnoonnsslleess jjeeuunneess eennttrreepprriisseess ddaannss lleessccyybbeerr ppaarrccss àà ll’’iinnttéérriieeuurr dduuppaayyss ppoouurr ccoonnttrriibbuueerr àà llaa ccrrééaa--ttiioonn dd’’uunnee ccuullttuurree nnuumméérriiqquuee..IIll eesstt iimmppoorrttaanntt ddee ccrrééeerr uunnttiissssuu dd’’eennttrreepprriisseess TTIICC qquuii ffoouurr--nniisssseenntt ddeess sseerrvviicceess dd’’aappppuuiiaaffiinn ddee ddéévveellooppppeerr ddaavvaannttaaggeellaa ccuullttuurree dduu nnuumméérriiqquuee ddaannsslleess rrééggiioonnss eett àà ll’’iinnttéérriieeuurr dduuppaayyss eett llàà ooùù eellllee nn’’eexxiissttee ppaasseennccoorree.. NNoouuss aavvoonnss ddééjjàà sseeppttccyybbeerr ppaarrccss ooppéérraattiioonnnneellss eetteenn aauurroonnss qquuiinnzzee dd’’iiccii 22000099.. ll yy aa ddééjjàà eenn TTuunniissiiee pplluuss ddeessiixx--cceennttss eennttrreepprriisseess qquuii ttrraa--vvaaiilllleenntt ddaannss llee sseecctteeuurr ddeessTTIICC eett ccee sseecctteeuurr ddeevvrraaiitt ppoouu--vvooiirr ggéénnéérreerr pplluuss ddee cciinnqquuaanntteemmiillllee ppoosstteess dd’’iiccii 22001111..

QUELLES SONT LESACTIONS ENTREPRISESEN TUNISIE EN FAVEURD’UNE SOCIÉTÉ DE LACONNAISSANCE ?

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Le monde vivant

de la cartographie à

Carto 2.0

Ce colloque a en effet ras-semblé l’essentiel desacteurs du domaine enpleine expansion et favo-risé le partage des pra-

tiques, expériences et visions avec lesresponsables industriels.

LE CARTOGRAPHE D’AFFAIRESPetit saut au-dessus de l’Atlantique pouraller retrouver le canadien GuyMelançon. Ce chercheur travaille active-ment au développement de la visualisa-tion et de la fouille de graphes s’ap-puyant sur la combinatoire et la théoriedes graphes. Ses recherches actuellesportent sur la visualisation interactive etla fouille de réseaux dynamiques, dansle domaine des sciences sociales et laveille concurrentielle. Son exposé ensalle plénière a brossé un panoramades techniques de visualisation commeélément de solution aux problèmesposés par des données massives, com-plexes, hétérogènes. Des exemplesrécents de visualisations collaborativesont été décrits.

Vous allez voir ce que vous allez voir !

Serge Guillard, directeur de MarkCompany France, a décrit un nouveaumétier pour l’entreprise, « cartographe».Avec la philosophie du cartographe(«un dessin vaut mieux qu’un long dis-cours »), les champs d’action du carto-graphe, les moyens du cartographe(langage, démarche, outils). Le carto-graphe d’affaires, a-t-il conclu, est unacteur indispensable pour déployer unedémarche participative qui s’intègredans une dynamique d’évolution del’entreprise, créatrice d’une intelligencecollective.

LES NUAGES DE TAGSLes sessions thématiques du matin sesont ensuite réparties entre trois thè-mes: « pédagogie et apprentissage »,«crises, risques et décisions », « mise enscène pour l’exploration ». Parmi les intervenants : Jean-PierreColomb (Neotia), Mounir Rochdi(Cybion, Université Aix-Marseille).Laurent Baleydier, fondateur de KartooSA et inventeur de ses technologies, aprésenté 3 cartographies, 3 outils pourchercher autrement.

W W W . C A R T O 2 P O I N T 0 . C O M

250 auditeurs passionnés ont participé le 3 avril à l’ESIEE aucolloque Carto 2.0 qui s’est révélé un véritable who’s who dela cartographique d’information. MIREILLE BORIS

Les organisateurs de cette

manifestation professionnelle

et conviviale sont Francis

Moaty, professeur à l’ESIEE,

fondateur et directeur du

Mastère en Intelligence

Scientifique, Technique et

Economique (MISTE), Claude

Aschenbrenner, intervenant et

membre du conseil pédago-

gique du MISTE, Christophe

Tricot, docteur en cartographie

sémantique et ingénieur de

recherche chez Mondeca. Le

colloque a eu pour partenaires

les entreprises Mondeca,

Kartoo, Digimind, Pikko,

Mindjet, Neotia, Social

Computing, (société nouvelle

animée par Yves Simon et

Olivier Noret, qui se consacre à

l’intelligence collective). Il a

été inauguré par Alain Juillet.

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Laurent Baleydier a annoncé le lance-ment par Kartoo d’une nouvellegamme de produits KVisu qui se greffesur les solutions de recherche intranetde Google, pour trier plus rapidementles résultats à l’aide d’une cartographiethématique.

LES TAGS DÉBARQUENTDominique Bouillier (Université Rennes2, Cité des Sciences de la Villette) etMaxime Crépel (Université Rennes 2,Orange R&D) ont longuement pré-senté la raison du nuage de tags : nou-veau mode d’indexation des données,

nouveau format graphique. Les tagssont des actionneurs. Le nuage de tagspermet une navigation multidirection-nelle sur le plan en 2D et implique parles jeux de taille des caractères une cer-taine profondeur dans le nuage quiintroduit une autre dimension de navi-gation.

A REALLY ADVANCEDKNOWLEDGEWAREChristophe Douy, PDG de PIKKO, aprésenté EasyKube et Visionlink, lesproduits PIKKO et développé l’applica-tion de cartographie des wikis, « ARAKfor WIKI ». Arak4Wiki est une solutionde navigation basée sur la technologieARAK (A Really AdvancedKnowledgeware) développée parPIKKO. ARAK est un ensemble decomposants permettant de visualiserdes graphes, utilisés ici afin de repré-senter le contenu du Wiki et de per-mettre la navigation.La première session thématique de l’a-près-midi s’est partagée entre « Retoursd’expérience en intelligence écono-mique » et « Cartographie des connais-sances ».

SÉPARER LE BON GRAIN DE L’IVRAIEAntoine Gautier (Université de Lille1) amontré comment cartographier l’inves-tigation pour en limiter les biais. RachidAlhiane (Université Aix-Marseille III) aprésenté les cartes heuristiques au ser-vice de la veille et de l’intelligence éco-nomique, un retour d’expérience despratiques de la cellule d’intelligenceéconomique de Marseille Innovation.Marseille Innovation gère un réseau depépinières d’entreprises thématiques :sciences de l’ingénieur et sciences del’information, multimédia et audiovisuel,open source et logiciel libre.

UNE FORTE INTERACTION ENTRE LESDEUX HÉMISPHÈRES DU CERVEAUJean Delahousse, fondateur deMondeca, expert des technologies duweb sémantique, a développé le sujetqu’il connaît bien, cartographie et onto-logie, généricité, réutilisabilité et spécifi-cité. Bernard Chabot, consultant principal

LE NUAGE DE TAGS PERMET UNE NAVIGATIONMULTIDIRECTIONNELLE SUR LE PLAN EN 2D ETIMPLIQUE PAR LES JEUX DE TAILLE DES CARACTÈ-RES UNE CERTAINE PROFONDEUR DANS LE NUAGEQUI INTRODUIT UNE AUTRE DIMENSION DE NAVI-GATION.

carto 2.0

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chez PCO Technologies, spécialisé dansles approches de type cartographiesémantique, a montré comment mieuxappréhender la partie immergée d’uneapplication, de la prise de sens à lamise en scène. Une approche de typecartographie sémantique permet, selonlui, d’optimiser le processus d’assimila-tion via une forte interaction entre lesdeux hémisphères du cerveau.

Etienne Roché (Supélec) et FrédéricGriffe (ingénieur ECP) ont présenté leprojet ICONOCAST. ICONOCAST réalise des outils devisualisation sur mesure qui permettentà ses clients de simplifier des tâchesrépétitives d’analyse de données, deprésentation de l’information et de prisede décision.

DES CONTINENTS À DÉCOUVRIRLes sessions thématiques se sont parta-gées entre « Outiller la veille», « carto-graphie, investigation et intelligence col-lective », « cartographie et débats ».Sont intervenus, Yann Guilain, directeurassocié de Digimind, Jean Villerd (doc-torant de l’Ecole des Mines), Amauryde Buchet (Managing Director defaberNovel Consulting), Alain Garnier(ex-PDG d’Arisem, directeur deJamespot.com),…Nicolas Samson directeur du centre deformation Preuve A l’Appui, a déve-loppé une méthodologie destinée aurecoupement d’informations. Fondéesur l’analyse visuelle, cette méthodevise à garantir l’efficacité du cycle durenseignement et la valorisation de l’uti-lisation de la cartographie. Elle est intégrée dans l’offre Ipari qu’il adécrite. Nicolas Samson participe auxenseignements du diplôme de luttecontre la fraude de la faculté RobertSchuman de Strasbourg, de l’Ecole deGuerre Economique et intervient pourle Centre National de Formation de laPolice Judiciaire.Guilhem Fouetillou, jeune expert ensocial web mining/monitoring et dyna-mique des réseaux affinitaires, avec sonproduit linkfluence a montré sa carto-graphie public/consommateur/opinionet son analyse des territoires virtuels.

RIEN NE SERA PLUS UTILE QUE LEBEAUOlivier Nerot de Social Computing intè-gre des solutions de cartographie et detravail collaboratif basés sur les princi-

12ème siècle au Web 2.0. La carte, a-t-ildit, est le plus court chemin d’une pointde votre cerveau à un autre. François-Bernard Huyghe a comparé la cartogra-phie de l’information au portulan desGrandes Découvertes. Le portulan, eneffet, indique non l’image des terres etdes mers, mais les directions des trajetset explorations. La recherche algoris-tique ou cartographique, a concluPierre Berger, a devant elle un richeavenir non seulement dans les beaux-arts mais dans les arts de la communi-cation et de la présentation de l’infor-mation. A terme, pourrait-on dire avecune pointe d’optimisme aussi bien quede cynisme, rien ne sera plus utile quele beau.MIREILLE BORIS

pes des weblogs, wiki, web services. Ilapplique ces outils à la veille straté-gique, à la gestion des compétences oude projets, à la recherche de docu-ments, au partage d’information, etc..Phrase clé de son intervention sur l’in-telligence collective, « l’intelligence estdans le réseau. »

PORTES OUVERTESSUR UN MUSÉE COGNITIFLes séances plénières de clôture ont étéassurées par Claude Aschenberger,François-Bernard Huyghe (chercheur etécrivain) et Pierre Berger (artiste numé-rique). Claude Aschenberger a invité lepublic à une promenade cartogra-phique dans un musée cognitif du

Parmi les multiples applications de la cartographie cognitive, la société Cybion a choisi dedévelopper une application dans le domaine de l’analyse des risque. Réalisée en collaborationavec Samuel Morillon, Directeur général de Cybion, cette démonstration fut présentée parMounir Rochdi, responsable des Systèmes d’Information chez Cybion et Docteur en Veille etIntelligence Compétitive de l’université Aix-Marseille. Il s’intéresse plus particulièrement à lamise en oeuvre de la veille collaborative et à la sécurité de l’information. Il est le fondateur dewww.veille.ma, première communauté d’intelligence économique au Maroc.

La cartographie desrisques selon Cybion

www.knowledge-mapping.net/blogressources/Carto2.0_Actes_print.pdf

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Christophe DOUY (SUPELEC88), PDG de PIKKO, a débuté

sa carrière comme ingénieurR&D chez THALES puis chezBRITISH TELECOM. Il rejoint

l'éditeur américain POWER-SOFT en 1992, où il occupe

les fonctions d'architecte etchef de projet sur la gamme

AMC*Designor.

En 1996, Christophe fonde etdirige jusqu'à 2000 la Web

Agency

POLYDEME à Montpellier, ettravaille avec un nombre

important de grands comptes(Armée de l'Air, AOL, SFR,

Vizzavi, Médecins sansFrontières) et de PME sur la

réalisation de projets entechnologie Internet.

En 2000, le groupe parisienKEYRUS rachète POLYDEME

et en fait son centre nationalde production et R&D pour

les activités e-business.Jusqu'en 2001, Christophe

dirige cette agence et y tra-vaille avec un panel declients variés, Pierre et

Vacances, Jeff de Bruges,Eurofinancials, CLS/ARGOS,

l'Oréal.

Il fonde alors PIKKO qu'ildéveloppe depuis 2002.

Pouvez-vous nous présenter PIKKO etsa stratégie ?

« Créé en 2002, PIKKO est un éditeur delogiciels d’analyse et de visualisation del’information. Pour faire face à la surabon-dance d’informations électroniques, struc-turées ou non structurées, les entreprisesont besoin de nouvelles approches pourrestituer cette information de façon visuel-le. PIKKO a pour vocation de proposer unegamme technologique complète de visuali-sation immersive de l'information : danscette innovation de rupture, le derniermaillon de la chaîne, le visuel devient unélément constitutif du cycle d'analyse. Noussommes sûrs que cette technologie vadevenir à terme un des outils importants del’économie de la connaissance.

Nous proposons au marché une technolo-gie transversale, baptisée ARAK, qui per-met d’analyser et de naviguer de manièreinteractive dans de grandes masses dedonnées. Les entreprises peuvent directe-ment l’intégrer facilement dans leur systè-me d’information ou via un intégrateur.Nous proposons également notre technolo-gie à des éditeurs de logiciels qui peuventl’intégrer dans leur offre ou via des fournis-seurs de services qui proposent nos outilsintégrés à des contenus à valeur ajoutée ».

PIKKO reçoit le Prix de la Jeune Entreprise High-Tech

Comment voyez-vous l’évolution dumarché la visualisation d’informa-tion ?

« C’est un marché récent en plein dévelop-pement mais qui est encore balbutiant.L’Infovis (Information Visualization) commel’appellent les Anglo-Saxons est né dans leslaboratoires de recherche il y a déjà 20 anset une première génération d’outils a vu lejour, sans faire l’unanimité. La nouvellegénération d’outils comme ARAK plusrobuste, plus complète et mieux coupléeaux systèmes d’information existants, anécessité une dizaine d’années-hommesde développement et s’appuie sur les tra-vaux des meilleures équipes de recherchefrançaise du domaine, à travers les projetsANR auxquels nous participons.

Les applications sont nombreuses et certai-nes sont encore à inventer. C’est le cas dansle domaine de l’intelligence territoriale, parexemple, qui est au coeur du projet ANRINTERMED qui vient juste d’être labellisé etque nous menons en partenariat avec leCEMAGREF et le CNRS. Comment offrir auxacteurs du développement économiqued’une région des outils adaptés d’aide à ladécision ? ».

Comment bien choisir une solution devisualisation ?

La nouvelle génération d’outils de visuali-sation comme ARAK doit répondre à plu-sieurs problématiques : pouvoir faire unfocus sur une information tout en la situantdans un contexte général, pouvoir s’im-merger dans l’information et interagir avecelle en passant d’un centre d’intérêt à l’aut-re de proche en proche, via des composantsde visualisation de type relationnel ou enproposant des modes de représentationsdifférents. Enfin, et c’est sans doute l’élé-ment le plus important, permettre une ana-lyse à plusieurs échelles, synthétique pourêtre en mesure de visualiser des tendanceset la possibilité d’avoir une vue détailléepour bien comprendre. Seules ces fonction-nalités peuvent permettre d’analyser lessystèmes complexes que le Web 2.0 nousapporte aujourd’hui, notamment lesréseaux sociaux, comme, LinkedIn ouFaceBook, ou les encyclopédies en ligne,telles Wikipedia ».

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3 questions à Christophe Douy, PDG de PIKKO

« La visualisation de l’information, un enjeu clé de l’économie de l’immatériel »

Organisé pour la 10ème fois par 01 Informatique, en collabo-ration avec OSEO, le Prix de la Jeune entreprise High-Tech apour vocation de récompenser une jeune entreprise fran-çaise du monde des technologies de l'information : fabrica-tion de matériels, édition de logiciel, création de services liésà l'utilisation des technologies de l'information, lancementde services de réseaux ou de télécommunications...Il est réservé aux entreprises de moins de 5 ans.

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Voir pour savoir

Un parti-pris vertueux qui seretrouve dans les finalités et laconception même de la plate-forme Néotia. Une plate-forme qui permet de générer

des « tableaux de bords », des représenta-tions visuelles de l’information traitée, desprismes d’analyse des données et de l’infor-mation qui donnent à voir ce qui serait restéautrement diffus, opaque.

Chaque tableau de bord se constitue sim-plement, à partir de modules de représenta-tion visuelle que l’on choisit, et qui peuventêtre de nature diverses afin de voir la ques-tion sous plusieurs angles.

LOGIQUE 2.0Nous sommes dans la logique du 2.0, quimet à la disposition de chacun, de manièresimple, des technologies avancées, à partirdesquelles on va mieux naviguer dans uneproduction d’information à la fois plus large,plus accessible, et mieux cernée.

Avec la solution de Néotia, le décideur, oul’analyste et le chargé de veille qui prépa-rent la décision, vont choisir les répertoires(thématiques) sur lesquels un filtre est appli-qué, puis un mode de traitement et devisualisation.

Les finalités de l’entreprise et de sa gouver-nance vont ainsi trouver dans l’informationnon plus un flux informe dont il faut se pro-téger, mais un levier pour agir. Il sera possi-

La plate-forme NEOTIA

Un art de mettre en scène

l’information au service des décideurs

De ses précédents métiers, dans les domaines de l’aide à ladécision et de la veille technologique et concurrentielle, Jean-Pierre Colomb a transposé des éléments essentiels : faire sim-ple et sobre, ne pas noyer le décideur sous un flot informa-tionnel, mais au contraire l’aider à voir, à comprendre, à met-tre en relation des éléments même hétérogènes… afin qu’ilcomprenne, choisisse, décide. Par Jean-Marc Blancherie

ble par exemple de surveiller et d’évaluerles sources qui vous intéressent, au traversde la répartition de l’actualité selon ses sour-ces ou de tout autre indicateur pertinentdans votre contexte.

Un exemple concernant le droit du travail.

On peut aussi étudier les flux d’informationsdans le temps, pour repérer par exemplel’évolution d’un thème dans l’actualité oul’impact d’une campagne marketing.

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Ou encore, bien sûr, tirer des conclusionsd’une répartition géographique. Ici, le casd’appels d’offres sur un thème précis.

Matûration et adaptabilitéDeux nouveaux actionnaires ontrenforcé fin 2007 les compétencesclés de Néotia pour le développe-ment d’outils d’analyse et de trai-tement de l’information. L’Argusde la Presse, pour fournir desoutils avancés pour le traitementd’articles de presse : un pasimportant vers le traitement del’information non structurée quereprésentent les articles de 10000publications que la plate-formepeut maintenant traiter demanière personnalisée. Du côtéde l’aide à l’analyse stratégique, àla décision, à l’anticipation desrisques, c’est avec I2F, spécialisted’intelligence économique, queNéotia noue un partenariat, pourapporter ses techniques de visua-lisations de réseaux, de tendan-ces…

L’exemple de Néotia est caractéris-tique de la maturation et de l’a-daptabilité des métiers et des sup-ports de traitement de l’informa-tion : rien ne sert de la capter etde la conserver, il s’agit mainte-nant de savoir la faire parler, de latransformer en connaissancedirectement utile, d’étendre sessources, notamment en intégrantla production foisonnante desréseaux sociaux, tout en la recen-trant et la concentrant. Il est trèsprometteur aussi dans le registrede la visualisation et de son utilité,dans l’univers du travail et desorganisations : la surcharge cogni-tive, et un certain archaïsme dû àla présentation essentiellementtextuelle et linéaire des contenus,vont de plus en plus laisser leurplace à des représentationsvisuelles qui facilitent les proces-sus cérébraux d’appréhension del’information. Nous sommes audébut d’un processus profond dechangement dans les supports detravail et de communication, etNéotia fait partie des acteurs qui,grâce à des techniques qui n’exis-taient pas il y a même deux ans,accompagnent concrètement cesévolutions. J.M. Blancherie

Autre vue, qui concerne une répartitiond’appels d’offre par catégories… ou celledes auteurs sur des blogs consacrés à unerégion.

Qu’elle soit hébergée par Néotia ou chez leclient, la plate-forme reste évidemment à ladisposition de ces derniers, de leur exper-tise. Mais Néotia apportera un transfert desavoir-faire : rassemblement des sources,choix des méthodes d’analyse, traitement del’information pour lui donner un sens, utili-sation au mieux de la plate-forme par lesexperts pour éclairer les décideurs de leurentreprise..

J-M.B.

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i-expo

Le marché de l’information professionnelle a plutôt bonne mine. C’est le constat que pose l’é-tude réalisée par SerdaLAB, le laboratoire R&D du groupe Serda : Le marché en 2006 et lestendances 2007-2008, en partenariat avec le Groupement Français de l'Industrie del'Information (GFII). Le marché de l'information numérique professionnelle atteint 1,46 milliardd'euros en 2006 et ce sont les outils de recherche et de veille qui tireraient la tendance à lahausse. Nous avons choisi trois éditeurs français : Alain Beauvieux pour AMI Software, PhilippeCros pour PolySpot et Thierry Régnier d’Iscope, d’illustrer les raisons de cette belle vitalité.

les visages de l’information numérique

professionnelle

L’info.Pro. c’est tout çà !• L'information économique• L'information financière• L'information de solvabilité• L'information scientifique, technique et

médicale (ISTM)• La diffusion d'images• Moteurs de recherche et outils de veille• L'information juridique• L'information marketing• L'information presse• L'information de propriété intellectuelle• L'information multisectorielle•Traitement des contenus

Information FinanciereInformation PresseInformation JuridiqueISTMInformation de SolvabilitéInformation MultisectorielleInformation ImagesTraitement de contenusInformation MarketingInformation économiqueInformation P.I.Moteurs et Veille

8,4%en 2006. C ’es t l acroissance enregis-trée du marché del’information numé-

rique professionnelle. C’est bien, pas bien, peuxmieux faire ? Plutôt pas mal si on le compare à lastagnation de l’économie française en général.Voici quelques points que nous avons retenus del’étude IEP 2006 :

• Le segment Moteurs de recherche et outils de veilleenregistre la plus forte croissance : + 39,38%.

• Les segments de l'information juridique et de l'infor-mation presse affichent des croissances de plus de15%.

• Le segment de l'information scientifique, techniqueet médicale continue d'afficher un taux de croissance

supérieur à celui du marché (+12%).

• Le nouveau segment Traitement des contenus enre-gistre une croissance de plus de 7%.

• Les segments de l'information de solvabilité et del'information de propriété industrielle renouent avecune croissance, respectivement de +1,6% et + 2%.

• Les segments de l'information marketing et la diffu-sion d'images continuent de reculer, respectivementde 2% et 11%. Le segment de la diffusion d'imagesconnaît en particulier des difficultés liées à la forteconcurrence des acteurs sur Internet et le développe-ment d'offres gratuites.

Pour en savoir plus Nathalie ChabertTEL: 01.44.53.47.29EMAIL: [email protected]

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A L A I N B E A U V I E U X - A M I S O F T W A R E

Capter les mutations Transformer la mémoire de

l’entreprise en avantage

concurrentiel

Comment passe-t-on d’une fonction de cher-cheur en informatique à une fonction de mana-gement et marketing ?

On a toujours un peu tendance en France à dissocierles deux, ce qui est une vision quelque peu rétrogradedes chercheurs et doctorants. Ce n’est pas du tout lecas aux USA où il est valorisant pour un docteur d’êtrechef d’entreprise. Les économies occidentales ont lachance de disposer des compétences nécessaires à l’in-novation et à la création de produits réellement inno-vants. C’est se priver de cette chance que de se passerdes compétences des jeunes docteurs en tant que diri-geants et dans les fonctions marketing. Si l’objectif estd’améliorer la productivité d’une usine de T-shirtsautant émigrer en Chine. Un cadre européen aurad’autant plus de valeur qu’il est dans des dynamiquesd’innovation qui font appel à des compétences dehaut niveau.

Il n’y a qu’en France qu’existe cette scission. La visionqu’on a d’une formation par la recherche amène à lamise en place de logiques d’un autre temps. Un doc-teur n’est pas nécessairement un chercheur destiné àfaire carrière dans un laboratoire du CNRS avec desniveaux de salaire effarément bas. La formation par larecherche devrait être beaucoup plus souvent utiliséepour créer de nouvelles entreprises, aller de l’avant etinnover.

Comment définiriez-vous la dynamique d’inno-vation ?

Nous sommes dans un domaine où les usages évo-luent chaque jour. Aujourd’hui il ne me viendrait plusà l’idée pour préparer un voyage, d’aller faire la queueau guichet d’une gare. J’achète tous mes billets detrain sur internet et ce n’est qu’un simple exemple.Existe-t-il aujourd’hui une seule entreprise qui travaillesans messagerie électronique ? La plupart des trans-actions financières se font par internet sur supportinformatique. Internet comme media a supplanté lessupports papier. Le progrès se constate chaque jour.On se trouve aujourd’hui dans une logique dématéra-lisation et de réorganisation complète de la connais-sance. par l’intermédiaire des PC tout le monde estconnecté à tout le monde.

Quelle est votre vision d’une société de laconnaissance ?

Il est difficile de répondre à une telle question. Je vaissimplement vous citer un exemple. Nous travaillonsavec des collectivités locales et des élus locaux. Enrégion il est surprenant de constater qu’une personneisolée parfois au milieu de la campagne, pour peuqu’elle soit connectée à internet, peut avoir un blog ouun forum qui affiche une audience similaire à celle

Docteur en informatique, Alain Beauvieux dirige la société AMI software,éditeur de logiciels de capitalisation des connaissances et agrégation de

mémoire d’entreprise. L’activité de conception de la vente de logicielsimplique une grande réactivité, l’analyse et la compréhension fine du

marché. Alain Beauvieux et ses associés ont racheté AMI à desactionnaires suisses en 2003. Préalablement à cette date il était gérant de

la filiale française de cette société. Entretien sous forme de tribune libreautour de la technologie d’AMI software et de la dynamique d’innovation.

“On se trouveaujourd’hui

dans unelogique

dématéralisation et de

réorganisationcomplète de laconnaissance”

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d’une organisation qui a pignon sur rue dans lagrande ville voisine. La localisation géographique desacteurs du web n’a donc plus d’importance. La pre-mière réponse est donc que la Connaissance est beau-coup moins centralisée qu’elle ne l’était préalablementà l’ère d’internet. Cette connaissance décentraliséeconstitue un capital immatériel très important et quichange la donne. Avant la communication passaitessentiellement par les medias classiques et les campa-gnes de communication à l’occasion du lancementd’un nouveau produit pouvaient être organisées dis-ons, de façon rationnelle. Aujourd’hui pour se consti-tuer une image de marque une entreprise doit sanscesse tenir compte des informations et avis desconsommateurs qui circulent sur internet et mettre enplace des actions de veille, notamment sur la blo-gosphère.

Pouvez-vous nous parler de AMI Software ?

AMI Software est une suite modulaire composée deplusieurs briques et qui permet de couvrir les besoinsspécifiques aux projets d'Intelligence économique etde capitalisation de connaissances au sein des entrepri-ses.

Ce que je viens de dire à propos de l’extérieur de l’en-treprise est aussi vrai à l’intérieur de l’entreprise. Il y ades quantités d’informations qui circulent par les mails,les rapports et toutes sortes de supports textuels. Laplupart du temps, celui qui travaille sur un sujet ignorequ’une autre personne a déjà abordé ce sujet. Tout cecapital d’information est peu valorisé à l’intérieur del’entreprise. De plus connaître ce que fait le concur-rent, ce que disent les clients en dehors de l’entreprisea une réelle valeur. Nous avons donc réalisé un progi-ciel basé sur le concept de mémoire d’entreprise.Nous avons créé une mémoire qui agrège les infor-mations de toutes origines et de toutes sources qu’el-les soient internes ou externes à l’entreprise. Ces infor-mations sont classées et structurées.

Sollicitez-vous les acteurs de l’entreprise pouralimenter le contenu de cette mémoire ?

Il y a trois façons de procéder. La première est entière-ment automatique et passe par des automates de col-lecte. Il s’agit de surveiller automatiquement uncertainnombre de sources. Ceci se fait naturellement sansautre intervention humaine qu’une préselection desdi-tes sources. L’outil de recherche d’information doitdonner la possibilité aux acteurs de l’entreprise d’allerchercher des informations dans la mémoire de l’entre-prise et d’y constituer des dossiers documentaires quisont ensuite enregistrés dans la mémoire collective del’entreprise, ce qui constitue la deuxième méthode.Une troisième façon de procéder est dans la contribu-

tion directe du salarié de l’entreprise par intégration deses propres sources à la mémoire d’entreprise.

Disposez-vous de briques de recherche quiinterrogent des sources du web ou de l’entre-prise 2.0 comme les blogs ou les wikis ?

Oui. AMI est capable de surveiller des blogs d’utilisa-teurs qui parlent d’un produit donné. Il est égalementpossible de surveiller des sources internes à l’entre-prise.

Amenez-vous vos clients à favoriser l’expres-sion à l’intérieur de l’entreprise ?

Oui. C’est l’objet du module de participation ; nouscréons même des boites aux lettres anonymes sur les-quelles les acteurs de l’entreprise peuvent envoyer desinformations. Nous exploitons ensuite ces sourcesdans l’intérêt de l’entreprise sans que cela pénalisepour autant le salarié qui s’est exprimé de façon ano-nyme. AMI est une suite modulaire. Nous prêtonsune attention particulière à la tâche d’analyse ainsi qu’àla cartographie de données.

Qui sont vos clients ?

Nous en avons maintenant une bonne centaine. Nousavons commencé avec des grands comptes – ministè-res, instituts, de grandes entreprises comme Air Franceou le groupe Total, puis progressivement , nous noussommes diversifiés vers les PME.

Quel est le fondement de votre technologie ?

Il s’agit d’une technologie brevetée de calcul de signa-ture de documents, qui est fondée sur le couplaged’une technologie statistique et d’une technologie lin-guistique, ainsi que sur des algorithmes qui nous sontpropres. C’est une technologie robuste qui a été miseen place il y a environ huit ans. Elle est entièrementautomatique. Notre moteur ne se contente pas d’in-dexer les documents mais structure les informationsqu’il y trouve en les classant par ordre de priorité.

Quel message souhaiteriez-vous délivrer à noslecteurs ?

Il existe à l’intérieur comme à l’extérieur des entrepri-ses, un gigantesque capital d’informations qui nedemande qu’à être valorisé. Il faut que les entreprisesse dotent des outils et des méthodes nécessaire à lavalorisation et au renforcement.

MARIANNE DABBADIE

Aujourd’hui pourse constituer uneimage demarque uneentreprise doitsans cesse tenircompte desinformations etavis desconsommateursqui circulent surinternet et mettreen place desactions de veille,notamment surla blogosphère.

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Quels sont les enjeux auxquels PolySpot doitaujourd’hui faire face ?

Nous devons faire face à quatre enjeux. Le premierenjeu pour nous est d’être capable d’indexer la diver-sité des formats présents sur les réseaux d’entreprise. Ils’agit d’interroger d’une manière unique et centraliséetoutes ces sources d’information. Le second est dans laformulation de la requête ou la façon d’interroger desbases de contenus hétérogènes. Nous proposons unsystème d’interrogation fondé sur le vocabulaire spéci-fique de nos clients et la mise en relation de ces ter-mes avec des bases de synonymes ou de génériques.Les dictionnaires sont construits automatiquement, carPolySpot Enterprise Search utilise un algorithme statis-tique d’apprentissage qui, sur la base des documentsindexés, met en évidence des relations entre les ter-mes présents dans le corpus et vient ainsi enrichir larequête.

Cet algorithme s’appuie sur la co-occurrence de cer-tains termes. Le système met en évidence des termesproches apparaissant dans des contextes identiques.

A partir d’une technologie fondée sur desréseaux de neurones ?

Non, il s’agit d’une technologie statistique propriétairebien plus récente. Pour chaque document indéxé,PolySpot Enterprise Search génère des groupes de ter-mes ; des clusters qui forment une sorte d’ADN dudocument. Ces termes sont ensuite restitués lors de lacomposition du lot de résultats. Nous proposons doncune recherche beaucoup plus puissante que lesrecherches fondées sur de simples mots ou chaines decaractères Lors du processus d’indexation, un diction-naire est élaboré automatiquement. Ce dictionnairesert de lien entre les termes. Ce dictionnaire n’est pasune boite noire cependant. Un éditeur de dictionnairepermet d’effectuer une correction et un enrichisse-ment manuel des termes intégrés automatiquement.Cet outil de gestion de terminologie autorise la modifi-cation, la validation voire la suppression de certainstermes et des relations entre les termes. Via cet outil ilest également possible d’intégrer les thesauri métierqui pre-existent au sein d’une entreprise. Comment identifiez-vous les besoins en matiè-re de terminologie spécifique ?

Un intranaute n’est pas toujours conscient de sesbesoins. Il veut avant tout utiliser un moteur de recher-che rapide et pertinent, sans forcément se soucier dela technologie sous-jacente. Parfois, les relations entrecertains termes ne sont cependant logiques que dansun contexte métier. C’est pourquoi notre approchecontextuelle est avant tout pragmatique. Nous necréons pas de dictionnaires à vocation exhaustive

P H I L I P P E C R O S - P O L Y S P O T

Agilité et temps réel

Chaque entreprise

est uniquePhilippe Cros est directeur commercial de PolySpot, édi-teur de logiciels parisien. Créée en 2002, l’entrepriseemploie environ 25 personnes et possède deux filiales,l’une à Londres, l’autre à Milan. Un nom avec lequel ilfaut désormais compter dans la cour réservée des “pureplayer” des moteurs de recherche

PolySpot fait partie de ce qu’on appelle enjargon métier les « pure players » oumoteurs de recherche pour entreprises,dont la vocation est d’indexer et de traiterles données présentes sur un intranetd’entreprise ou un portail métier spéci-fique. Le but est de donner une réponse àla diversité des sources d’informationinternes sur lesquelles se trouvent l’en-semble des contenus documentaires d’uneentreprise. Ces sources sont variées : il peut s’agir dese-mails, file systems, systèmes de Gestionde contenus (CMS), flux RSS, sitesInternet/intranet. Une cinquantaine deconnecteurs sont disponibles en standardvers les formats les plus utilisés. A noter :la capacité de développer tout connecteurspécifique nécessaire à l’interrogation desbases documentaires d’un client.

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contenant des termes qui ne seront jamais utilisés. Cequi compte c’est le vocabulaire de l’entreprise.

Votre solution est-elle vendue clé en main oumettez-vous en place des projets client ? Nous travaillons sur des projets client et effectuons lamise en œuvre de notre technologie. Nous arrivonssans dictionnaire ni idée préconçue des usages del’entreprise. Nous adaptons l’outil au réseau de l’entre-prise (interface, sécurité, connecteurs) avant de propo-ser un livrable au client. PolySpot Enterprise Searchest le seul outil statistique qui propose une interfacede gestion dynamique et en temps réel de la termino-logie d’entreprise.

Vous avez évoqué l’indexation et la formu-lation de la requête, quels sont les deux aut-res enjeux ?Le troisième enjeu se situe dans l’exploitation du lotde résultats. Des listes de résultats classés par ordrede pertinence comme dans Google ne suffisent plus.Nous procédons à une classification complémentaireà la volée,du lot de résultats, en fonction d’informa-tions structurées comme le format, la source, la date,la taxonomie métier, ou encore l’auteur. PolySpotEnterprise Search présente les deux ou trois centspremiers résultats du moteur par paquets d’environune dizaine de documents. Cette classification fournità l’utilisateur un confort d’usage qui lui permet d’allereffectivement consulter les documents structurés enclusters, sans être découragé par la quantité des résul-tats retournés par le moteur.

Un autre enjeu capital pour nous est celui de la sécu-rité des données. En entreprise, les données qui méri-tent le plus d’être indexées et recherchées sont lesdonnées sécurisées. On est donc face à des enjeuxd’authentification et d’habilitation. Une source d’infor-mation non autorisée pour certains groupes d’utilisa-teurs ne doit pas le devenir au travers des moteurs derecherche et PolySpot Enterprise Search gère parfaite-ment les droits d’accès aux données internes de l’en-treprise.

Qui sont vos clients ?Nous travaillons essentiellement avec des grandscomptes. Dans les domaines de la banque et de l’as-surance il y a par exemple des entreprises commeBNP-Paribas, BNP-Paribas Assurance, le CréditMutuel, Natixis, ou encore la Banque Populaire, laCDC, les AGF etc. Nous avons également des clientsdans l’industrie, comme le Bureau Veritas, Colas, laLyonnaise des Eaux, ou Suez environnement.

Quel est votre position sur le marché des pureplayers ?

PolySpot est le challenger le mieux noté du Gartner.Nos clients sont toujours étonnés de constater qu’uneentreprise de 25 personnes comme PolySpot estcapable de challenger les grands du marché. Mais laréalité est là : lorsque nous créons des démonstra-

teurs et que nous sommes mis en concurrence avecdes Leaders du marché, la technologie de PolySpotest systématiquement considérée par les clientscomme étant la plus performante. Nos démonstra-teurs sont réalisés en situation réelle, chez le client.Nous connectons notre outil aux bases sélectionnéespour le démonstrateur, créons les interfaces spéci-fiques, prenons en compte les problématiques desécurité, de vocabulaire. Sont ensuite testés certainsparamètres comme le confort de navigation, la sécu-rité, la pertinence de l’outil. C’est le client qui évaluel’outil.

Quels sont les délais de mise en œuvre ?Un projet client est mis en place sur une échelle detemps allant de vingt à une centaine de jours, selonla complexité et la diversité des sources de don-nées. Un pilote est mis en place en quelques jours.

A quel prix peut-on acquérir votre moteur ?Nous avons un premier prix d’environ 20K Eurospour les communautés d’une dizaine de personnes.Les licences de PolySpot sont calculées en fonctiondu nombre d’utilisateurs et du nombre de connec-teurs ce qui représente un avantage pour les grandsgroupes dont les usages varient en fonction desdemandes métier (ex : 60 K Euros pour 1 000 utili-sateurs et tous les connecteurs). D’autre part, nousproposons également des licences groupe pour plu-sieurs centaines de milliers d’utilisateurs. Mais il s’a-git naturellement d’une fourchette indicative.

Les résultats de PolySpot sont-ils exploités autravers d’applications tierces ?La vocation de PolySpot est la recherche d’informa-tion, mais nos résultats sont fournis sous forme deflux XML pouvant être exploités au travers de n’im-porte quel protocole partenaire. Nous avons créédes applications spécifiques, comme par exemple lamise en relation de résultats de recherche avec desréseaux d’experts.

MARIANNE DABBADIE

PolySpotEnterprise

Search est leseul outil

statistique quipropose uneinterface de

gestiondynamique eten temps réel

de laterminologied’entreprise.

Quel message souhaiteriez-vous délivrer aux entreprises qui souhai-tent s’équiper d’un moteur de recherche ?

Que ces entreprises n’hésitent pas à demander à leurs prestataires unemise en œuvre de pilotes. Comparer les moteurs avant l’achat est uneétape essentielle et c’est ainsi que les entreprises pourront disposer dela solution la mieux adaptée à leurs besoins, dans leur contexte spéci-fique. Il n’existe pas de solution idéale en soi, mais des solutions adap-tées à un contexte. Et ce n’est qu’au travers de la démonstration, de l’é-valuation et de la preuve du concept que se révèle la solution la mieuxadaptée au besoin d’une entreprise.

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T H I E R R Y R É G N I E R - I S C O P E

Industrialiser la veilleconcentrer les forces

plutôt que diluer les efforts

Pouvez-vous vous présenter en quelquesmots ?

Avant de créer Iscope, j’ai travaillé au sein duMinistère de la Défense, où je développais dess y s t èmes pe rme t t an t aux i ndus t r i e l s de l adéfense d’accéder aux sources d’information surles réseaux internationaux de communication,avant l’arrivée du web.

Aujourd ’hu i I scope t rava i l l e essent ie l lementpour des grands comptes et administrations. Ils ’ ag i t d ’ent repr i ses comme Renau l t , Tha lès ,Eurocontrol organisme européen de gestion detrafic aérien, des laboratoires pharmaceutiquesou en co r e d e s adm in i s t r a t i on s c omme l eMinistère de la Défense, le Ministère de l’écolo-gie, des collectivités territoriales, etc.

Parlez-nous un peu de votre solution...

Keywatch est une solution qui permet d’indus-trialiser la veille et de surveiller de grandes mas-ses d’informations sur internet en profondeur.

Keywatch se connecte à des si tes part icul iersconce rnan t l ’ a c t i v i t é du c l i en t . Le s y s t èmeindexe l’information et calcule les évolutions decette information dans le temps. Notre valeura joutée par rapport aux autres sys tèmes deveille du marché est que nous sommes capablesde col lecter n’ importe quel le information surinternet et notamment des informations issuesd’applications en java, JavaScript, des formulai-res et sites web dynamiques.

Keywatch est très performant sur ce type desource. A l’aide de filtres qui sont le reflet dessujets intéressant chaque entreprise on déter-mine des axes de vei l le à l ’a ide de mot-clés,opé ra t eu r s b oo lé ens de p rox im i t é , a f i n deregrouper, croiser, concaténer des informations.Nous t rava i l lons en par tenar ia t ave c Temis ,SPSS, S inequa et Sys t ran af in de compléternotre analyse par des traitements sémantiqueset un service de traduction automatique. Nousutilisons un format ouvert afin d’adapter notreoffre au contexte de chaque client.

Comment fonctionne votre technologie ?

Nous avons démarré en 2000 par le développe-ment de connecteurs puis nous avons progressi-vement abandonné cette stratégie pour nousorienter vers un système fondé sur un auto-apprentissage des technologies mises en œuvredans les sources (flash, JavaScript etc.). C’est lepoint fort de notre outil. Nous ne développons

Iscope est un éditeur de logiciels de veille. Créée en2000 par Thierry Régnier, Laurence Marcelli et PascalAndrei la société Iscope commercialise Keywatch, uneplateforme de veille développée par Iscope sous formede suite logicielle.

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pas cependant tous les aspects de la chaîne detraitement de l’information. Nous préférons pri-vilégier les partenariats afin de concentrer lesforces plutôt que diluer les efforts. Nous avonsdonc développé un crawler capable d’intégrertoutes ces technologies tierces et d’évoluer trèsrapidement.

Nous utilisons une méthode fondée sur un sim-ple requêtage qui ut i l i se des algori thmes destemming. Nous n’utilisons pas de technologiede clustering ni d’analyse linguistique, ni mêmed’analyse stat ist ique sauf en ce qui concernel’information structurée. Notre outil classe, caté-gorise et produit une concaténation de l’infor-ma t i on dan s de s f i c h i e r s P D F. L e s y s t èmeindique à l’utilisateur quelles sont les informa-tions nouvelles et à quel axe de veille elles cor-respondent . L’ informat ion est dédoublonnéegrâce à une extract ion de paragraphes pert i-nents qui sont ensuite classés selon les thèmesde veille prédéfinis. La catégorisation automa-tique se fait grâce au couplage avec des techno-logies tierces.

Notre outi l est conçu pour traiter de grandesmasses d’information. Nous ne pouvons doncpas à la source utiliser d’outils linguistiques, quisont très consommateurs de ressources lorsquenous menons des actions de veille à l’internatio-nal. Les outils linguistiques sont utilisés en posttraitement, pour aff iner les résultats une foisqu’ils ont été retournés par le système.

Vous intervenez auprès de vos clients en modeprojet ?

Oui, en effet. Avec nos cl ients nous étudionspréalablement le besoin avant d’ implémenterl’outil. Nous mettons parfois en place un suivide ses actions de veille. Nous menons aussi desactions de veille externalisée. Nous avons unegrande transparence vis-à-vis de nos clients. Lesprix que nous pratiquons sont des prix « clé enmain ». Il n’y pas de tarification au nombre deveilleurs ou de connecteurs. En plus de sa per-formance, le grand intérêt de notre solution estsa vraie adaptabilité sans aucun coût caché.

MARIANNE DABBADIE

l’International Finance Corporation(association membre de la BanqueMondiale) et du Financial Times.

L’essai intitulé « Stratégie corporative etcréation de marché dans un contextede pauvreté extrême » a été élu parmi750 travaux de recherche provenantde plus de 90 pays. L’auteur proposedes modèles économiques pour lesmarchés pauvres et affirme que les stra-tégies ont un retour sur l’investissementpour les entreprises en même tempsqu’ils favorisent la lutte contre la pauv-reté et le développement économiquedes pays du sud.

La nouveauté du travail de recherchedu professeur Seelos est d’expliquercomment réussir l’introduction de l’en-treprise dans les marchés locaux. Il

conseille dans cette perspective d’établirdes all iances avec des organismeslocaux qui sont déjà en train d’offrir unservice à la société, de comprendre lesobjectifs stratégiques, culturels et lamanière de faire des affaires du pays etde garantir que le business plan assureet améliore les salaires des employés.

Pour illustrer sa théorie, Seelos analysedeux exemples d’entreprises qui ontremporté le défi : le Graneen Phone,modèle qui a rapproché les populationsles plus pauvres des téléphones porta-bles, et le Waste Concern, projet de col-lecte des déchets ménagers maison parmaison qui sont par la suite dirigésdans des centres communautaires derecyclage où ils sont transformés enengrais organique. Les deux modèlesont été réalisés au Bangladesh, Inde.

Les travaux de recherche deChristian Seelos, Directeur de laplateforme de stratégie et déve-

loppement durable de l’IESE BusinessSchool en Espagne, concernent la créa-tion de nouveaux marchés et du déve-loppement social dans un environne-ment de pauvreté extrême. Cette étudea obtenu la première place de la com-pétition annuelle d’essai organisée par

• Investir dans les pays pauvres

le grand intérêt de

notre solutionest sa vraieadaptabilitésans aucuncoût caché.

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Le travail du veilleur porte finale-ment assez rarement sur la totalitéde l’information. En général, cedernier travaille sur un secteuréconomique spécifique, sur cer-

tains types d’informations (brevets, lois, arti-cles de presse,…) et donc sur un périmètreréduit.

COMMENT DÉFINIR CORRECTEMENTLE PÉRIMÈTRE DE VEILLE UTILE AUCLIENT FINAL ?Le problème est de définir correctement cepérimètre utile non pas au veilleur mais àses « clients » internes ou externes.

1•La première étape de toutedémarche de veille repose doncsur l’appréciation et la définition

de ce périmètre de veille. Pour une problé-matique donnée il s’agira de définir la typo-logie des sources d’informations à mêmed’alimenter le processus de veille en don-nées brutes mais ciblées.

2•Une fois cette typologie de sour-ces plus ou moins précisémentétablie, il s’agira pour le veilleur de

se lancer dans une phase de sourcing visantà identifier précisément les sources qu’il luifaudra surveiller.

Le sourcing ne doit cependant pas aller sansune réflexion préalable sur le périmètre deveille et sur le type de sources à privilégierafin d’éviter toute dispersion superflue.

Comment identifier les sources

d’information sur Internet ?

Par Frédéric Martinet, KB Crawl SAS

aux sources de la veille

COMMENT ÉTABLIR UNE TYPOLOGIEDE SOURCES ?Tout d’abord il faut comprendre que si l’onparle de définition initiale des typologies dessources utiles sur une problématique deveille, c’est bien parce que cette dernièresera probablement amenée à évoluer. Toutprocessus de veille est un processus itératif.Il l’est car la problématique initiale de veilleévoluera sensiblement ou radicalement enfonction des résultats que la veille produiraou en fonction de variations de l’environne-ment politique, sociétal, juridique.

Afin de choisir les types de source à mettreen surveillance il faudra donc se poser lesquestions suivantes :

• Quelle est la criticité de la décision à pren-dre ?

• Qui peuvent être les détenteurs de l’infor-mation dont j’ai besoin ?

• Quel est le niveau de fiabil ité de lasource ?

• Quel est le délai dont je dispose avant d’i-dentifier l’information ?

COMMENT PARTIR À LA RECHERCHEDE SOURCES ?Il est parfois bon de rappeler l’évidence…maisil semble logique et efficace de commencer pareffectuer une recherche interne. On balaierales banques de liens du service documentation,ou bien diffusés sur l’Intranet, on interrogera lesservices a priori les plus concernés par le sujet.La collecte de favoris Internet référencés chez

Le métier de veilleur repose principalement sur l’analyse des variations d’infor-mation et sur l’identification des signaux faibles. Ce sont là deux des principa-les missions qui lui incombent au quotidien. On pourrait alors asséner desbanalités sur la croissance de l’information accessible, sur la production de «connaissances » et sur la difficulté à s’y retrouver mais quelque soit cet ordrede grandeur, au-delà d’un certain seuil, la masse d’information implique inévi-tablement une démarche structurée, l’acquisition de « bonnes pratiques » et lerecours à des outils.

Frédéric Martinet, consultant au seinde KB Crawl SAS et webmaster éditorialiste du site web dédié à l’intelligence économique, à la veille età la recherche d’informationwww.actulligence.com

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certaines personnes clés est aussi un des pointsà prendre en considération. Cette premièrephase permet souvent de collecter des sourcesutiles car préalablement qualifiées par un indi-vidu concerné par le sujet voire expert.D’ailleurs en dehors des sources d’informationformelle, elle permettra aussi d’identifier desexperts sur un sujet, des référents, des relaisd’information qui doivent être considéréscomme une source importante d’information.

La deuxième partie du sourcing s’effectuera àpartir d’Internet qui permettra d’identifier dessources d’information sur Internet mais aussi

des sources d’information hors-lignes : revuesspécialisées, personnes ressources.

On pourrait distinguer l’information surInternet en trois types : l’information structuréeémanant de bases de données professionnellesd’Information Scientifique et Technique (1) etéconomique par ailleurs faisant souvent partiedu Web profond (2) , l’information non-structu-rée (3) et les informations personnelles qui foi-sonnent désormais sur les réseaux sociaux.

Chacune de ces sources d’information com-porte des outils de recherche avancés qui à

Concrètement comment cela se traduit-il ?

Imaginons qu’une société de produits alimentaires soit soumise à un pro-blème de contamination et qu’elle ait diffusé un avertissement pour un rap-pel de ces produits. Cette dernière, une fois l’urgence sanitaire contenue vadevoir gérer le devenir de son image particulièrement important dans desentreprises parfois à faible rentabilité et relevant de besoins primaires (senourrir). Si le consommateur a peur ou doute, il ne consommera plus.La criticité de la décision à prendre est donc forte : communiquer ou ne pascommuniquer vers le client, et de quelle façon, avec quel message.Les détenteurs de l’information sont les consommateurs eux-mêmes, et defait leurs opinions sont diffusées sur les médias qui leurs sont accessibles :magazines d’associations de consommateurs, forums, blogs. L’informationpeut, par ailleurs, être collectée par des intermédiaires tels que les institutsde sondage (enquêtes d’opinion, baromètres,…)Le niveau de fiabilité n’est pas alors essentiel. L’important, dans ce cas pré-cis, sera principalement la volumétrie des opinions négatives.Enfin le délai est dans ce cas court. Pour enrayer l’hémorragie liée à l’éro-sion d’une image de marque il faut aller vite. On privilégiera donc les sour-ces d’informations récentes (actualités, forums, blogs,…) ou influentes.Ce premier travail fait, il permettra au veilleur de partir à la recherche desources en y voyant plus clair sur les points de départ de sa recherche desources et sur les options à privilégier lors de sa recherche.

partir de certains types d’entrée permettentd’obtenir des sorties.

La phase initiale de recherche interne aura per-mis de collecter des bribes d’informationsessentielles qui permettront d’alimenter cesoutils d’interrogation et de générer des sourcesd’information en sorties qui viendront alimenterle processus de veille.

Concernant l’informationstructurée on pourra parexemple :

Injecter le nom d’une entreprise dans unebase de données d’informations sur les entre-prises afin d’en extraire le nom des dirigeantsqui feront des mots clés efficaces pour sur-veiller les déclarations d’une entreprise et lesactivités tierces des dirigeants afin d’identifierleur stratégie de communication.

L’utilisation du nom de certaines entrepri-ses pourra permettre d’identifier d’autres filialesen utilisant là encore des bases de donnéesfinancières et économiques.

Les bases d’information structurée peu-vent aussi permettre d’avoir accès à un fonddocumentaire important d’articles de presse àpartir du simple nom d’une entreprise. Bienque difficiles à analyser, ces corpus souventmassifs peuvent être traités avec des outils detext-mining afin d’en extraire du sens. La struc-turation de ces informations rend alors l’utilisa-tion beaucoup plus simple d’outils de traite-ments statistiques que dans le cas d’informa-tion déstructurée.

Si l’on connaît le nom d’experts scienti-fiques ou de chercheurs, on pourra utiliserces derniers dans une base de données debrevets (4) afin de surveiller les technologiessur lesquels ces derniers travaillent et par làmême souvent celles sur lesquelles travaillentleur entreprise. Il sera par ailleurs possible via cetype de recherche d’identifier d’autres expertspar l’analyse des co-citations.

<Exemples d’utilisationd’outils de recherched’information structuréepour l’identification desources d’information etd’alertes complémentai-res

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Le livre blanc sur la veille réalisé par KB Crawl (www.kbcrawl.net/fr/telechargement/livre-blanc.html) y consacre tout unchapitre. Pour Frédéric Martinet et Antoine Montoux, “un sourcing correctement effectué permet à partir d’un petit nombrede sources initial, grâce à la nature même de la structure hypertextuelle de l’information sur Internet, de collecter un nomb-re important de sources complémentaires. Toutefois, sur certaines thématiques très pointues ou sur certains marchés deniche, le nombre de sources identifiables peut être parfois limité.Le sourcing doit s’attacher à aller à partir de sources connues, déjà exploitées, réputées ou renommées vers des sources demoins en moins notoires.

Au fur et à mesure de cette exploration thématique du Web, la démarchede validation des sources deviendra de plus en plus essentielle.L’ensemble des sources mises sous surveillance et leur qualification estun des maillons clés du dispositif de veille sur Internet. Il doit régulière-ment être mis à jour.Au-delà des sources qui disparaissent et qu’il suffi t de supprimer dudispositif de veille, de nouvelles sources peuvent apparaître. Afi n d’iden-tifi er ces nouvelles sources, il est toujours nécessaire d’intégrer dans sonplan de surveillance des annuaires thématiques ou des sources généra-listes qui feront souvent référence à d’autres ressources. Une fois cessources identifi ées, il suffi ra de les intégrer dans la surveillance automa-tique. On pourra par exemple mettre sous surveillance les espaces publi-citaires des moteurs de recherche afi n de voir quel concurrent se posi-tionne sur un produit ou les rubriques des annuairescorrespondant à sa propre activité.”.

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L’information non-structuréeest la plus délicate à exploiter.

D’abord elle n’est pas qualifiée et émane desources dont il est difficile souvent d’estimer lafiabilité. N’importe quelle entreprise ou individupouvant désormais publier de ’information surInternet, cette dernière peut être sujette à mani-pulation, à de la désinformation et son carac-tère peu fiable renforce le risque d’intoxicationinformationnelle.

Les moteurs de recherche grands publics per-mettent toutefois rapidement d’élargir sonchamp d’exploration en phase de sourcing.Certains moteurs ont par exemple développédes algorithmes permettant de déterminer dessites « proches » thématiquement ou parta-geant un nombre de liens identiques ou adja-cents conséquents . Par ailleurs, il est aussi pos-sible de connaître les liens pointant vers un siteWeb . La notion de sérendipité s’applique alors: par exploration des liens hypertextes sortantsou entrants sur un site on pourra identifier desthématiques proches de celle(s) clairementexprimée(s) en phase initiale.

Avec quelques mots clés il est possible de rapi-dement établir les thématiques et les-sous thé-matiques d’un périmètre de veille en s’ap-puyant sur des outils de recherche en ligneproposant une clusterisation des résultats ,c'est-à-dire une structuration à la volée enensembles et sous-ensembles thématiquesd’un corpus de sources répondant à unedemande utilisateur.

Enfin les outils issus du web 2.0 sont aussi par-ticulièrement riches et amènent surtout unequalification humaine non monétisée.

Concernant l’information sur les personnes, unsimple nom peut aujourd’hui vous permettred’établir un portrait précis d’un individu.

Exploiter un nom de personne en l’injectantdans un réseau social professionnel vous per-mettra de connaître ses anciens employeurs,ses amis, ses préférences politiques, les projetssur lesquels il a travaillé et d’avoir une appro-che qualitative de la recherche d’information.Pour un béotien sur une thématique à aborder,c’est là tout autant de pistes et de mots clés quipourront permettre de démarrer efficace-ment une veille.

L’identification de sites ressources peutquant à elle s’effectuer par le biais d’outilsde « social bookmarking ». A travers unesimple URL vous pourrez identifier les sitesque les utilisateurs de ces réseaux ont saisisdans le même répertoire ou définis avec lesmêmes mots.

On le voit donc, le travail de sourcingnécessite une démarche structurée aborda-ble y compris par des hommes n’étant pasfamiliers avec la thématique de veille. Unedémarche initiale de recherche et d’identifi-cation de ressources internes permettrarapidement d’établir des points de départqui une fois exploités correctement à traversdifférents outils ciblés permettront de définirà la fois mots clés de mise en surveillance etsources à surveiller. Loin des concepts etthéories, la méthodologie proposée icirepose aussi sur une bonne connaissancedes outils qui vont constituer autant deleviers multiplicateurs des bribes d’informa-tion collectées initialement.

FRÉDÉRIC MARTINET

• (1) Dès les années 1970, le champ del’IST fut étendu à l’information écono-mique et financière. « Histoire del’Information Scientifique et Technique »de Martine Comberousse – p.92 - ArmandColin.

• (2) Terme introduit en 2001 parBrightplanet, le Web profond correspondaux documents sur Internet non accessi-bles en texte intégral via des moteurs derecherche : espaces réservés aux inscrits,espaces payants, bases de données pro-fessionnelles payantes mais aussi sitesnon référencés, pages solitaires. « TheDeep Web: Surfacing Hidden Value” -Michael K. Bergman - The Journal ofElectronic Publishing - August, 2001,Volume 7, Issue 1.

• (3)L’information dite non-structurée oudéstructurée est une information dont lesméta données (auteur, date, références,mots clés, abstact,…) ne sont pas claire-ment spécifiées et accessibles en dehorsdu corps du document rendant leurexploitation informatique complexecontrairement à l’information structuréecontenue dans des bases de données pro-fessionnelles. Cf « Valorisation de l’information non-structurée » par l’Apil, le Cigref etl’Aproged – Octobre 2007. L’informationWeb peut être considérée comme dés-tructurée, les méta balises étant souventincomplètes voire erronées.

(4) Le site de l’Inpi par exemple en France– http://www.plutarque.com - ou bienencore le site http://www.uspto.gov/ duBureau Américain des marques déposéeset des brevets

notes ... notes ... notes ...

LE SOURCING SELON KB CRAWL

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PUBLIQUE

Il s’agit de toutes les informations publiéestelles qu’articles, publicités, publicationslégales, communications audiovisuelles, dif-fusions sur Internet, conférences, petitesannonces, lois et décrets, …

PRIVÉE EXTERNE

Nous recensons ici les informations résultantd’entretiens privés, de conversations, de cour-riers, de séminaires, ayant un lien direct ousans lien apparent avec l’entreprise mais dontl’interprétation peut amener à son exploitationet qui peut donc avoir un impact sur l’imagede la société.

PRIVÉE INTERNE

Il s’agit de toutes les remontées d’informa-tions obtenues lors des réunions, sessionsde debrieffing, réunions de crise, pauses-café, et tout échange informel.

COMMANDITÉE

Ce sont les informations qui sont le résultatd’une analyse demandée par l’entreprise àun service ou un membre de l’entreprise, àun cabinet de conseil, un fournisseur, un

A l’heure où la circulation d’une information dépasse la vitesse du son pour atteindrel’autre bout de la planète en quelques secondes, à l’heure où la valeur de l’informa-tion n’a jamais eu autant d’importance, où sa diffusion peut en quelques instantsdétruire ou promouvoir une entreprise, nous entendons tous, et sommes parfaitementconvaincus, qu’il faut protéger efficacement celle-ci. Laurent Schmitte, d’OrcaSecurity, nous propose une étude dont il faut à la fois saluer la qualité pédagogiqueet la précision pour faire le point. Nous avons ici sélectionné un extrait. L’étude esttéléchargeable gratuitement sur www.orcasecurity.fr

Traitement sécuritaire de l’information

A chacun son regard

pour sortir du brouillardPar Laurent Schmitte, Orca Security

Chacun a sa version de ce qu’est uneinformation et comment la protéger.Notre étude n’a pas pour vocation

de bouleverser la compréhension de cequ’est une information telle qu’elle est com-prise dans une approche d’intelligence éco-nomique. Nous souhaitons éclairer le débatsous un angle un peu différent.

• Comment y voir plus clair ?

• Comment mettre en cohérence l’informa-tion, la sécurité à y apporter et la structurede l’entreprise ?

A défaut de réponses « sur-mesure » inenvi-sageables par le nombre de cas à traiter, oude réponses « prêt-à-porter » inutiles, nousessaierons ici une approche pragmatique dutraitement sécuritaire de l’information et deproposer certaines clefs de réflexions auxdirigeants d’entreprises pour les éclairer etpouvoir engager des actions de sécurisation« à leur mesure ».

Le mode de sécurisation d’uneinformation peut-il dépendrede son origine ? Quelles sontles origines possibles de l’infor-mation ?

sécurité de l’information

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PILOTER UNE ENTREPRISE C’EST AVANT TOUTTRAITER DE L’INFORMATION.ON NE TRAITE PAS UNE INFORMATION DE LA MÊMEFAÇON SELON SON ORIGINE, SA FORME, SA CRITI-CITÉ, SA CONFIDENTIALITÉ, OU SA SITUATIONDANS SA DURÉE DE VIE.

avocat, …, dans un but déterminé, s’inscri-vant dans un projet d’entreprise ou dansune démarche d’intelligence économique.

Quelles précautions prendreen fonction de l’origine del’information ?

Les précautions à prendre peuvent êtreentrantes ou sortantes : quelles précautionsprendre au moment où l’on reçoit l’informa-tion ; quel niveau de confidentialité attribuerà l’information offerte par l’entreprise ?

LES INFORMATIONS PUBLIQUES

La précaution entrante à prendre est la vali-dation de l’information. Ce n’est parcequ’elle provient d’un quotidien, du journaltélévisé ou de la bouche d’un ministrequ’elle est avérée !

Il n’y a pas de précaution particulière àprendre quant au relais de l’information eninterne ou en externe de l’entreprise,cependant l’information relatée peut êtreune fausse rumeur apte à mettre en périll’équilibre financier ou l’image de la sociétéou d’un concurrent (affaire Perrier) ; en cecas une gestion de crise s’imposera.

Si l’information publique se révèle êtrebénéfique pour l’entreprise, sa propagationdoit être organisée par le service marketinget les forces commerciales.

LES INFORMATIONS PRIVÉESCOLLECTÉES À L’EXTÉRIEUR

Il convient de prendre beaucoup de précau-tion vis-à-vis de la véracité de ce type desources. Les informations ont pu vous êtretransmises dans le but de vous manipulerou bien, au contraire, de vous faire plaisiravec le risque qu’elles soient largementamplifiées et donc tout aussi dangereuse àretransmettre telles quelles (votre concur-rent ne va pas bien et il va déposer le bilan,votre directeur commercial a postulé chezxxx, le marché que vous visez est perdud’avance, …). Lors d’un entretien avec unclient ou un prospect, il est toujours plusjudicieux de ne pas évoquer une rumeur ;en la matière le silence est d’or.

LES INFORMATIONS ISSUES DEL’ENTREPRISE

Elles sont réputées plutôt fiables. Attentiontoutefois à bien différencier rumeur et infor-mation valide.

Les seules précautions entrantes à prendrevis-à-vis de ce type d’information sont liéesà la compétence de la personne ou des per-sonnes qui les ont établies ou de leur lienréel avec la source. Pour éviter toute désin-formation il convient de valider la fiabilité dela source plus que de la personne rappor-tant l’information.

Les mesures à prendre concernant la divul-gation de ces informations sont relatives auniveau de confidentialité qu’elles requièrent

Laurent SCHMITTE - Présidentd’Orca Security est informati-cien de formation. Il a occupédes postes tels queResponsable de Secteur deProduction à la CaisseNationale du Crédit Agricoleou de Responsable du BureauTechnique à la Banque NSM etResponsable de Ventes pourMETA GROUP, puis Directeurde MOSCITO Consulting. Il aaussi conçu le logiciel de chif-frement AD System et créé en1997 le Forum STOCKAGE,salon dédié au stockage, à ladisponibilité et la pérennitédes données informatiques

(voir chapitre dédié).

LES INFORMATIONS COMMANDITÉES

Ce sont des informations qui ont été véri-fiées et validées par leur source (cabinet deconseil, comité de projet, …) ; elles sont leproduit d’une réflexion compétente. A cetitre les précautions entrantes peuvent êtrede faible niveau ; attention toutefois car desexperts peuvent toujours se tromper.

La diffusion de ces informations est trèsmajoritairement soumise à des critères deconfidentialité élevés. Elles auront besoind’être protégées.

Le lieu où les réflexions se sont tenues (sallede réunion, bureaux, atelier, …) doiventaussi avoir été sécurisés :

• Des haut-parleurs dans les faux plafondsfont d’excellents micros simplement en lesbranchant en entrée plutôt qu’en sortiesur l’amplificateur,

• un conduit de cheminée est aussi un tun-nel d’écoute,

• un ordinateur équipé d’un microphone etconnecté au réseau est tout autant unefaille de sécurité

• l’usage des téléphones portables peutaussi devenir un enjeu.

Pour en savoir plus, vous pouvez télécharger l’étude sur www.orcasecurity.fr

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La revue des sciences de gestionnous propose un n° spécialMarketing dans lequel les lecteurs deVeille trouveront des articles qui lesintéresseront plus particulièrement.

Ainsi, celui de Senda Baghdadi (IHECde Carthage) et Mustapha Zghal(FSEG de Tunis) sur la transpositionde l ’art mil i taire en marketing.Reprenant l’affirmation de P. Kotler etR. Singh selon laquelle le marketingserait une forme civilisée de guerre,les auteurs se posent la question :comment et pourquoi l’approchemilitaire a-t-elle été adoptée en mar-

keting, domaine où les batailles sont gagnées par des mots, des idées et despensées disciplinées ?

A lire également, un article sur l’impact d'un éclairage additionnel dans un pointde vente sur les réactions comportementales du consommateur, le lien entreconsommation et développement durable, un état de l’art sur l’efficacité de lapublicité ou encore un travail de recherche sur le rôle des TIC dans la relationclient banque-entreprise.

http://larsg.over-blog.com - [email protected]

kiosque

La revue des sciences de gestion &le nouvelles tendances du marketing

Gilles Duranton, Philippe Martin, ThierryMayer, Florian Mayneris

Editions Rue d’Ulm, collection duCepremap, 2008

ISBN 978-2-7288-0397-2

Une fois encore, le CEPREMAP et leséditions de l’Ecole Normale Supérieurede la rue d’Ulm nous offrent un petitouvrage qui sait parfaitement manier lecouple pertinence/impertinence. Aprèsla société de défiance, il est désormaisquestion des pôles de compétitivitéavec cette question choc : que peut-on

en attendre ? Rappel : « le 12 juillet 2005, le gouvernement labellisait 67 «pôles de compétitivité » – ou clusters. Ils sont aujourd’hui au nombre de71. La politique d’aménagement du territoire est passée d’une interventionpublique destinée à aider les régions en difficulté à une politique visant àencourager les plus dynamiques. Un objectif d’efficacité s’est ainsi substi-tué à un objectif d’équité. Sur quoi se fonde-t-il ? Sur l’idée que le regrou-pement des activités de production et de recherche permet d’améliorer laproductivité des entreprises. Les clusters, pourtant, ne se décrètent pas, carils obéissent à des mécanismes complexes. »

À contre-courant de l’enthousiasme que suscite le soutien aux clusters,cette étude montre qu’une telle politique peut en réalité avoir des effetsnégatifs : une trop grande spécialisation rend les régions tributaires dudestin d’un secteur, en particulier lorsque les travailleurs sont peu mobiles– comme c’est le cas en France. N.M.

Les Pôles de compétitivité : Que peut-on en attendre ?

LA MONDIALISATION EN QUESTIONNOUS ET LE RESTE DU MONDEPar Claude Revel, Editions Saint-Simon

ISBN-10: 291513431

Elle se préparait dans l'ombre depuis trente ans. Elle a finipar arriver. Elle s'est invitée, en France, prenant de courtles dirigeants de tous bords. La mondialisation, car c'estd'elle qu'il s'agit, n'est pas seulement économique etfinancière.

Elle provoque une compétition très nouvelle, celle dessystèmes de pensée, des visions politiques et des cultu-res. La France est-el le encore dans la course ?Aujourd'hui, le " modèle français " est grippé. Au-delàdes discours et des postures, il est temps que nos diri-geants prennent leurs responsabilités et la pleine mesurede la mondialisation pour renforcer l'influence de notrepays. Car la France, qui possède de nombreux atoutsmondialement reconnus, peut affirmer ses différencessans pour autant se mettre à l'écart du monde. A une tri-ple condition : Que les Français soient informés de l'étatréel du monde, des règles qui le gouvernent et des nou-veaux acteurs de la société mondialisée. Que nos élitespassent de l'autocritique à l'autorévolution, c'est-à-dire àun véritable changement de comportement et d'étatd'esprit face à la compétition internationale qui règnetant dans les milieux économiques que dans le mondedes idées. Que la France apprenne à convaincre ses par-tenaires au lieu de " décréter " la supériorité de sonmodèle sans jamais la démontrer..

COMMENT LE WEB CHANGE LEMONDEDans ce livre Francis Pisani et Dominique Piotet est un peul’évènement de ce printemps. Nos deux auteurs s’'attachentà décrire la rupture qui s’'est produite entre Internet tel qu'’ila été conçu et popularisé et ce que, depuis quelquesannées, on appelle le web 2.0. Au delà de l’'expressionc'’est tout un ensemble d'’usages de sites et d'’entreprisesayant fait florès qui constituent ce tout nouveau web :Youtube, Myspace, Facebook etc. Pour cerner ce phénomè-ne Francis Pisani et Dominique Piotet sont partis des pra-tiques des jeunes pour en dégager les 5 caractéristiquesprincipales :

• Les technologies comptent peu c'’est l’'usage qui prime.

• L’'outil souple d'’utilisation se laisse facilement approprierpar les utilisateurs.

• La communication se passe « dans les nuages » On peutenvoyer des informations tout en laissant aux intéressés lapossibilité de répondre comme et quand ils le désirent. Onpasse d’'une communication proactive et institutionnali-sée à une communication souple et non maîtrisée.

• Un très fort potentiel relationnel (nouvel espace social leweb offre des possibilités inédites : on peut à la fois y com-muniquer avec ses proches et des étrangers ; liberté etabsence de normes se conjuguent avec l’'appartenance àune voire plusieurs communautés.

• L’'apparition des amateurs-experts (le web 2.0 est un webde participation) Les internautes s’'y comportent noncomme des consommateurs mais comme des acteursengagés.

Pour en savoir plus : http://alchimie-des-multitudes.atelier.fr/

Veille Magazine • Avril - Mai - Juin 2008 • 49

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Veille Magazine • Avril - Mai - Juin 2008 • 50

agenda

VEILLE TECHNOLOGIQUEET INTELLIGENCE ÉCONOMIQUELes 27 et 28 mai 2008, Paris

Le Cetim, Centre technique des industriesmécaniques, dans le cadre de l'IPSI (Institutpour la Promotion des Sciences de l'Ingénieur),organise une session de formation "Veille tech-nologique et intelligence économique" les 27,28 et 29 mai 2008, à la Maison des Mines àParis, sous la coordination d'Henri Dou et avecla participation de Luc Quoniam et PhilippeClerc.

Au sommaire :Mardi 27 mai 2008

• Le système français d'intelligence économique (Philippe Clerc)

• Les processus de collaboration inter-entrepri-ses, les pôles de compétitivité, le travail coopé-ratif (Philippe Clerc)

• Le développement d'un système de veille tech-nologique dans l'entreprise (Henri Dou)

Mercredi 28 mai 2008

• L'impact du Web2 sur les systèmes de veilletechnologique et d'intelligence économique(Luc Quoniam)

• Le traitement automatique des informations,introduction succincte (Henri Dou)

• Les flux RSS, la recherche des informationscachées sur l'Internet (Luc Quoniam)

• Quelques outils de recherche et de structura-tion de l'information (Henri Dou)

• Choix technologiques et produits à développer (Henri Dou)

• Organisation d'une veille multi-clients à desti-nation de PME,face à une concurrence mon-diale (Jacques Loigerot)

Etude de cas

• validation des brevets (Luc Quoniam)

• la réglementation, un indicateur du développe-ment des biolubrifiants (Jacques Loigerot)

Pour en savoir plus : www.ipsi-cetim.fr

< A noter

sur votre

agenda>

EUROSEC' 2008 19ÈME FORUMEUROPÉEN SUR LA SÉCURITÉ DESSYSTÈMES D'INFORMATION18 Septembre 2008, Paris

Le Forum EUROSEC est la ConférenceEuropéenne de référence sur la sécurité dessystèmes d’information.

Pour cette nouvelle édition, Eurosec évolue

- Développement du panel international

- Un mode de gouvernance renouvelé

- Un aménagement de nouveaux lieux derencontre :

- Un espace éditeurs,

- Un espace d’échanges élargi.

Les grands thèmes pour l’édition 2008 :

- Identification des sessions clés

- Gouvernance de la sécurité

- Continuité d'activité

- Protection du SI & aspects techniques

- Législation & réglementaire

2ÈME ASSISES DE L’INTELLIGENCEÉCONOMIQUE MISE EN PLACE D’UNDISPOSITIF DE VEILLE STRATÉGIQUE,D’INTELLIGENCE ECONOMIQUE ETTERRITORIALE. ALGER DU 09 AU11 NOVEMBRE 2008.Définie comme la veille stratégique, la pro-tection du patrimoine cognitif et les actionssusceptibles d’influencer l’environnement etincluse désormais dans la stratégie indus-trielle de l’Algérie, l’intelligence économique(IE) devrait aux yeux des autorités publiquesfaire l’objet d’une prise de conscience parles entreprises publiques et privées ainsique par les organisations publiques afin degarantir la sécurité des connaissances tech-nologiques et industrielles.

Appel à communication disponible sur

www.veillenews.com

RÉSEAUX PERSONNELS, RÉSEAUX PROFESSIONNELS :APPORTS ET COMPLÉMENTARITÉ

"Appartenir à un réseau virtuel ou à un réseau plus classiquede type association professionnelle, répond aujourd'hui à unbesoin social fort d'échanges, de partage et d'enrichisse-ment personnel. Au-delà des apports personnels indénia-bles (sentiment d'appartenance à une communauté, visibili-té et communication renforcées, développement des com-pétences ...), la pratique des réseaux est créatrice de valeuret est un levier puissant lors des lancements de projet qu'ilssoient professionnels ou personnels.Ces bonnes pratiques des réseaux, leurs limites aussi, serontau cœur de cette journée d'étude conçue pour les adhérentsde l'Adbs".Date : 4 juillet 2008, Paris

www.adbs.fr

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