MULHERES - Dossier de Presse - Accueil Besançon · A Cidade das Mulheres Réalisé par Lazaro...

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Mulheres Mulheres Mulheres Mulheres Femmes du Femmes du Femmes du Femmes du Brésil Brésil Brésil Brésil 5, 6 et 7 mars 2010 à Besançon Officialisée par les Nations Unies en 1977, la Journée de la Femme du 8 mars invite les pays du monde entier à célébrer les droits des femmes ainsi que la paix internationale. Cette date offre également l’opportunité de rappeler l’importance des femmes au cœur des sociétés et des communautés les plus diverses tout en s’interrogeant sur l’évolution de leurs conditions. Cette journée est célébrée au Brésil comme ailleurs et c’est au travers d’une rencontre culturelle que l’association Ritmo da Capoeira a souhaité elle aussi rendre hommage aux femmes brésiliennes. Cette rencontre abordera le thème de la femme dans des univers aussi différents que la capoeira, les arts plastiques ou le candomblé (une pratique religieuse ancrée dans la culture afro-brésilienne). Avec l’exposition « Mulheres do Rosario », le peintre Marcial Avila rendra hommage à ces mères qui portent l’avenir du Brésil dans leurs bras, ces femmes blanches, noires et indiennes qui ont donné naissance à une société aux origines et aux identités multiples. Au Brésil le métissage transparaît également dans le domaine religieux avec le candomblé qui mêle des pratiques spirituelles d’origines africaines et indigènes au catholicisme. Réalisé par Lazaro Faria, A Cidade das Mulheres nous invite à percer l’intimité de ce culte basé sur un système matriarcale, qui apparaît comme un des éléments fondateurs de l’identité collective afro-brésilienne. La projection du film sera suivie d’une conférence animée par l’ethnologue Marie- Odile Gross. A l’instar du candomblé, la capoeira est elle aussi le fruit du métissage des cultures. Bien que cet art typiquement brésilien fut initialement réservé aux hommes, nombreuses sont celles qui aujourd’hui transmettent ce savoir à travers le monde. Des figures emblématiques de la capoeira féminine viendront animer un stage à l’occasion de cet évènement. Comme préambule à la Journée de la Femme, c’est au travers d’une perspective féminine que cette rencontre permettra au public de découvrir et mieux comprendre le Brésil d’hier et d’aujourd’hui.

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5, 6 et 7 mars 2010 à Besançon

Officialisée par les Nations Unies en 1977, la Journée de la Femme du 8 mars invite les pays du monde entier à célébrer les droits des femmes ainsi que la paix internationale. Cette date offre également l’opportunité de rappeler l’importance des femmes au cœur des sociétés et des communautés les plus diverses tout en s’interrogeant sur l’évolution de leurs conditions. Cette journée est célébrée au Brésil comme ailleurs et c’est au travers d’une rencontre culturelle que l’association Ritmo da Capoeira a souhaité elle aussi rendre hommage aux femmes brésiliennes. Cette rencontre abordera le thème de la femme dans des univers aussi différents que la capoeira, les arts plastiques ou le candomblé (une pratique religieuse ancrée dans la culture afro-brésilienne). Avec l’exposition « Mulheres do Rosario », le peintre Marcial Avila rendra hommage à ces mères qui portent l’avenir du Brésil dans leurs bras, ces femmes blanches, noires et indiennes qui ont donné naissance à une société aux origines et aux identités multiples. Au Brésil le métissage transparaît également dans le domaine religieux avec le candomblé qui mêle des pratiques spirituelles d’origines africaines et indigènes au catholicisme. Réalisé par Lazaro Faria, A Cidade das Mulheres nous invite à percer l’intimité de ce culte basé sur un système matriarcale, qui apparaît comme un des éléments fondateurs de l’identité collective afro-brésilienne. La projection du film sera suivie d’une conférence animée par l’ethnologue Marie-Odile Gross. A l’instar du candomblé, la capoeira est elle aussi le fruit du métissage des cultures. Bien que cet art typiquement brésilien fut initialement réservé aux hommes, nombreuses sont celles qui aujourd’hui transmettent ce savoir à travers le monde. Des figures emblématiques de la capoeira féminine viendront animer un stage à l’occasion de cet évènement. Comme préambule à la Journée de la Femme, c’est au travers d’une perspective féminine que cette rencontre permettra au public de découvrir et mieux comprendre le Brésil d’hier et d’aujourd’hui.

La capoeira L'art de la capoeira est un des aspects les plus fascinants de la culture brésilienne. Elle est un mélange de lutte, danse, chorégraphie, acrobatie, musique, poésie et culture populaire. La capoeira fascine d'autant plus que son histoire se confond avec celle du Brésil. Importée par les esclaves africains au 16ème siècle, la capoeira s'est développée sur le sol brésilien comme une lutte, un art de combat à part entière. Elle fut un moyen de résistance face à l’oppression esclavagiste. La capoeira permettait non seulement aux esclaves de s’entraîner au combat mais surtout de préserver leur héritage culturel. Autrefois prohibée, elle est devenue, avec le samba, l’une des principales affirmations de l'identité culturelle brésilienne. De part son histoire et sa fonction première la pratique de la capoeira était à l’origine réservée aux hommes. S’il est vrai que le thème de la femme apparaît fréquemment dans les chants et poèmes de la capoeira, elle en fut pourtant longtemps exclue. C’est avec le temps et l’évolution des mentalités que les femmes y trouvèrent elles aussi leur place et de nos jours, cet art initialement interdit à la gente féminine ne constitue plus l’apanage du capoeiriste masculin. De nombreuses femmes en ont d’ailleurs fait leur vocation, au Brésil comme dans le reste du monde.

Au-delà d’une simple pratique sportive, musicale et artistique, la capoeira véhicule un héritage culturel, une philosophie et des valeurs qui aujourd’hui dépassent le contexte historique et géographique de sa création. Les femmes y tiennent une place d’importance que nous souhaitons mettre en avant par cette manifestation.

Exposition « Mulheres do Rosario » A travers la série « Mulheres do Rosario », Marcial Avila exalte la sacralité des mères du Brésil, ces femmes blanches, noires et indiennes qui portent l’avenir du Brésil dans leurs bras. A Besançon, l’exposition rendra hommage à

une partie de son œuvre avec des peintures à l’huile qui expriment, au travers de ces visages de femmes, la diversité de cette culture métisse et plurielle tout en affirmant la place prépondérante de la femme au sein de la société brésilienne.

Marcial Avila

Originaire de Diamantina dans l’Etat du Minas Gerais au Brésil, Marcial Avila est un artiste sensible et engagé qui puise son inspiration dans les couleurs de sa terre natale pour mettre en lumière les réalités sociales de son peuple. Son style est salué à travers le Brésil tout entier mais aussi à l’étranger comme aux Etats Unis, au Japon et en Italie. En 2005, Marcial Avila reçoit le 1er Prix de la Créativité lors du Salon des Arts afro-brésiliens de Rio Grande do Sul. En 2004 il participe au 46eme Festival International du Folklore en Calabre et au 1er Festival Festival International du Folklore de Rome. Il a contribué à plus de 68 livres en tant qu’illustrateur et est aujourd’hui officiellement reconnu comme le premier plasticien de son état en matière de cultures africaines et afro-brésiliennes. Depuis plus de 10 ans, avec l’association Bataka et le chorégraphe Evandro Passos, il participe à des actions de socialisation à destination des enfants et adolescents issus des quartiers défavorisés. Il anime des conférences et ateliers dans des écoles de Belo Horizonte et s’implique dans diverses ONG pour la promotion de la culture et de l’insertion sociale.

A Cidade das Mulheres Réalisé par Lazaro Faria, A Cidade das Mulheres est un documentaire ethnographique qui nous transporte au coeur du Candomblé, dans l’état de Bahia au Brésil. Le film présente un regard intime sur Mae Stella de Oxossi, l’une des plus influentes figures de la tradition religieuse afro-brésilienne à Bahia. Elle est la Mère de Saints du Axé Opó Afonjá, le plus important terreiros (lieu de culte) de Salvador de Bahia. Mae Stella nous explique, d’un point de vue féminin, l’histoire du Candomblé à Bahia et le système matriarcale instauré et contrôlé par les femmes qui pratiquent ce culte. Elle confie également des détails sur sa propre vie et raconte comment elle fut appelée à occuper cette position qui est la sienne aujourd’hui. Ce documentaire vibrant est également un hommage à Ruth Landes, l’anthropologiste nord-américaine qui à la fin des années 30, séjourna à Bahia afin de mener à bien ses recherches et qui fut littéralement subjuguée par le pouvoir spirituel, culturel et économique des femmes dans le Candomblé.

Lazaro Faria Réalisateur, producteur et directeur de la photographie dans le secteur audiovisuel, Lazaro Faria est avant tout un grand connaisseur de l'esprit

du peuple de Bahia. Primé à de nombreuses reprises, il a réalisé et produit de nombreux films, de la publicité à la fiction en passant par le documentaire, pour des commanditaires comme les états de Bahia et du Pernambuco, entre autres clients d’importance. Ses origines bahianaises et son

attachement à cette terre, à sa culture et à son histoire, n’ont de cesse de transparaître au travers de ses travaux cinématographiques.

Concert Pagode et Forro avec Cristina Davet Cristina est originaire de Porto Alegre dans le sud du Brésil. Fille de parents mélomanes, elle a été bercée dès son enfance aussi bien par des compositeurs classiques que par des icônes de la bossa nova. Le jazz, la musique populaire et l’infinie variété des rythmes brésiliens, sont autant de sources mélodiques dont elle a également pu s’imprégner au fil de son enfance. C’est en 1991 que Cristina arrive à Genève où elle va pour la première fois suivre des cours de chant aux côté d’Ingrid Wildemann. C’est dans un répertoire jazz qu’elle y intégrera la compagnie Vice Versa. Aujourd’hui ses champs musicaux se sont diversifiés et Cristina exerce son talent au sein de différentes formations. La bossa nova, la musique brega, le samba, le forro, le pagode ou encore le ciranda sont autant de styles issus de la culture brésilienne que Cristina se propose de nous faire découvrir au travers de ses prestations.

Le pagode

Le pagode est un genre musical populaire brésilien, sous genre du samba. Le style trouve son origine dans les faubourgs et les fonds de jardins de Rio de Janeiro, vers la fin des années 1970. Le terme désignait initialement une fête entre amis, avec beaucoup de nourriture, de boisson et de samba. Cette définition laisse présager des ambiances festives générées par ce type de formation musicale.

Le forró Le forró est une musique traditionnelle de la région Nord Est du Brésil. C'est aussi le nom de la danse qui l'accompagne. La plupart du temps, les chansons parlent d'amour, le forró étant une forme musicale entraînante et gaie, sur un tempo relativement rapide. De nombreux orchestres de forró se produisent un peu partout dans le nord-est brésilien, mais cette musique est également une tradition populaire jouée par des groupes improvisés durant le carnaval par exemple. S'il est typique du nord-est, le forró a progressivement gagné le reste du pays en suivant les émigrants venant du nord; en particulier vers les régions de Rio de Janeiro et de São Paulo.

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Le stage de capoeira Il réunira plusieurs personnalités de la capoeira féminine en France et sera ouvert à tous, garçons et filles, adultes comme enfants. Les cours seront exclusivement donnés par des femmes, professeurs de capoeira de leur métier et les baterias (ensembles de percussions) seront également animées par des capeiristes féminines. Contra-Mestra Sapeca de Lyon, Professora Nega de Sète, Professora Cristina de Paris et Professora Teresa de Lyon, seront présentes à l’occasion de ce stage.

L’exposition de peintures Les toiles de Marcial Avila seront exposées pour une durée d’un mois. La série de peintures choisie pour l’occasion traitera du thème de la femme brésilienne en général et mettra en valeur son métissage en dévoilant ses origines ethniques les plus diverses.

La projection du film A Cidade das Mulheres Ce documentaire de Lazaro Faria sera projeté lors de la soirée d’ouverture de la rencontre. Il offrira au public le témoignage des femmes bahianaises elles-mêmes sur le côté spirituel de la culture et des traditions afro-brésiliennes.

La discussion Ce film sera immédiatement suivi d’une discussion avec une ethnologue et un spécialiste des traditions afro-brésilienne également membre du Candomblé. Le débat portera plus particulièrement sur la place des femmes dans ce contexte religieux et sur son incidence à l’échelle de la société.

Le concert Le concert forro/pagode permettra au public de plonger le temps d’un soir au cœur de la culture brésilienne en découvrant les rythmes traditionnels sur lesquels les brésiliens de tous âges se plaisent à danser tout au long de l’année.