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ISBN 2 73390450 7

© 1994 by Jacques Grancher, Éditeur

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Jean de Mareuil

J A C Q U E S GRANCHER 98. RUE DE VAUGIRARD

15006. PARIS

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Collection «Puissances inconnues»

Comprendre et interpréter vos rêves, Michel Devivier - Corinne Léonard

L'Exorcisme, médecine de l'âme, Mgr F. Schaffner

16 méthodes pour découvrir vous-même votre avenir, Giovanni Sciuto

Connaissez-vous par votre signe astral, Joëlle de Gravelaine

Magnétiseurs d'aujourd'hui, Colette Mesnage

Guide du Spiritisme, Giovanni Sciuto

Votre avenir par les Tarots, Giovanni Sciuto

Le destin détourné, Mario de Sabato

Contacts avec l'au-delà, Giovanni Sciuto

Envoi du catalogue complet sur simple demande.

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LA TREIZIÈME CENTURIE DE NOSTRADAMUS

Introduction

Ma profession de conseil financier ne me prédispose guère à m'intéresser à un personnage aussi lointain et mystérieux que Nostradamus. Mes clients comme mes relations sont plutôt gens pragmatiques et n'apprécient pas particulièrement tout ce qui sort du rationnel quoti- dien.

J'ai cependant eu l'occasion, il y a une dizaine d'années, de lire par hasard un ouvrage sur «Le Grand Mage» - c'est le titre du livre - et j'ai, malgré moi, été frappé par la sérieuse analyse de ses prophéties et par d'indiscutables concordances difficiles à expliquer.

Me référant à d'autres ouvrages, je peux classer les au- teurs en trois catégories :

1) Les inconditionnels, convaincus a priori, qui voient tout ce qu'ils souhaitent voir dans les prophéties, qui pro- fèrent d'innombrables bêtises et qui n'apportent aucune lumière.

2) Les autres inconditionnels, convaincus eux aussi a priori que Nostradamus fut un génial charlatan et qui ont autant d'arguments pour réfuter ce que les premiers prétendent avoir démontré.

3) Enfin, ceux qui abordent le problème sans parti-pris, avec la ferme intention d'y voir un peu plus clair.

Ce sont ces derniers qui ont retenu toute mon attention. Cette approche fut à la fois instructive et décevante. Les

plus honnêtes commentateurs, après avoir écarté ce qui est

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trop hermétique et d'interprétation douteuse, n'arrivent jamais à une conclusion claire et satisfaisante, laissant toujours la place à l'inexplicable.

J'en étais au même point d'incertitude, mais... Au cours d'un dîner auquel assistait un de mes amis, la

conversation vint par hasard sur les phénomènes de pré- monition, et le nom de Nostradamus fut prononcé. Quel- qu'un dit alors: «Je vais vous raconter quelque chose d'amusant. Il y a quelque temps, j'ai eu l'occasion de lire le très bon ouvrage de Michel Claude Touchard sur Nostrada- mus et j'ai été surpris d'apprendre que pendant la Révolution les armées de France poursuivant les émigrés lorrains avaient occupé l'abbaye d'Orval, au Luxembourg, où Nostradamus avait séjourné quelques siècles auparavant. Un manuscrit trouvé sur place fut rapporté et présenté à Napoléon. Or, c'est mon lointain ancêtre, le général Savary, qui avait ra- mené ce manuscrit en même temps que d'autres documents. Ce livre de prophéties, signé Olivarius, fut par certains at- tribué en fait à Nostradamus, sans aucune preuve bien en- tendu. Il est maintenant à la Bibliothèque Nationale. Par contre, les autres documents, jugés sans grand intérêt, sont parvenus jusqu'à moi à travers de nombreuses successions.

En lisant cette anecdote, il me revint en mémoire que parmi tous ces vieux papiers il y avait une liasse contenant des feuillets manuscrits, à peu près illisibles. Des vers grou- pés par quatre. Personne n' y avait porté la moindre attention jusqu 'à ce jour. Ma curiosité éveillée, je recherchai ce docu- ment qui était classé comme tout le reste avec les archives familiales. Je l'examinai alors avec plus d'attention. Il y a 13 feuillets, numérotés, le dernier portant le numéro 20. Il en manque donc 7. Ils sont couverts d'une écriture fine. La première page ne comporte pas de titre, mais en marge, une main différente a écrit en diagonale "pronostications". N'étant pas expert en écriture ancienne et pas en mesure de lire le texte, à part quelques mots, je fis tout de même le

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rapprochement avec le livre d'Olivarius et la présence de Nostradamus à Orval à cette même époque. A moins qu'il n'y eût un troisième larron, cet écrit pouvait être soit de l'un soit de l'autre ».

Ayant eu connaissance de cette extraordinaire anecdote, je fus pris de fébrilité et sollicitai l'autorisation de consulter ce document. Mon premier soin fut de comparer l'écriture avec celle de Nostradamus. La confrontation ne fut pas évidente. Mais il fallait penser que ce document datait d'une époque antérieure à celle de la rédaction des centu- ries, et avec le temps l'écriture évolue.

Par contre, le texte, tout au moins ce que j'en pus déchiffrer sur place, paraissait être tout à fait dans le style nostradamien, et de plus, contrairement au manu- scrit d'Olivarius qui était rédigé en latin, celui-ci était en français de l'époque. Devant l'intérêt porté à ces docu- ments, je fus autorisé à les photocopier.

Je m'attelai à la tâche et décidai de soumettre ce texte à une analyse comparative avec celui des centuries pour déterminer s'ils étaient du même auteur. Le moyen le plus sûr, rendu possible par les performances de nos ordina- teurs, consiste à compter et comparer la fréquence de certains mots dans les deux textes. C'est une constante personnelle.

Il fallait auparavant rendre le texte « lisible ». Je fis appel aux services d'un professeur de la faculté de lettres, spécia- liste de la langue romane. Sur les 13 pages dont nous disposions, c'étaient 65 quatrains, donc 260 vers libres qui durent être étudiés.

Je donnerai dans le corps de cet ouvrage l'ensemble des 65 quatrains, qui semblent donc pour les 20 pages initiales avoir appartenu à une centurie inédite qu'on pourrait qua- lifier d'essai.

J'exposerai le détail de l'étude statistique préalable ainsi que ses résultats. Dès maintenant, je peux dire qu'ils m'ont

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conforté dans l'idée que cette centurie nouvelle est bien l'œuvre de Nostradamus. Et l'une des plus intéressantes, car plus claire que les autres et d'une interprétation plus certaine. C'est peut-être pour cette raison qu'elle n'a pas été publiée, l'auteur devait en juger le texte trop facile d'accès et certainement dangereux pour lui. Jouer au sor- cier à cette époque relevait de l'Inquisition.

Enfin, m'appuyant sur les dernières techniques de dé- cryptage dont on peut maintenant disposer, je tenterai une interprétation de quelques-uns de ces quatrains qui paraissent sans aucun doute pouvoir être rattachés à des faits historiques bien précis.

Il s'agit d'une approche strictement technique de cette énigme qui fit couler tant d'encre depuis que Nostradamus a commencé à exercer sa voyance à long terme. Je ne prétend donner aucune explication à ce phénomène, qui en fait n'est pas unique dans l'histoire. Il faut dire que ces exceptionnelles prédictions ont été noyées dans une mer de délires et d'imposture, et qu'il est trop souvent extrêmement difficile de faire un tri entre ce qui a un sens et ce qui n'est que divagations.

J'espère qu'après la lecture de cette analyse, que j'ai abordée avec la plus stricte impartialité, le lecteur dispo- sera des mêmes moyens que moi pour se faire une opinion.

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Q u i é ta i t N o s t r a d a m u s ?

Cet ouvrage n'est pas une biographie de Nostradamus ni une exégèse de son œuvre. Il est cependant indispensable de présenter ce personnage étonnant, dans son milieu, ainsi que la genèse de ses divers écrits dont bien entendu les « pronostications ».

Les histoire du Grand Mage sont innombrables, souvent longues, laissant une (trop) grande place à l'imagination des auteurs pour combler les vides de l'histoire.

J'ai eu communication du texte d'une récente conférence donnée sur Nostradamus, voyageur dans le temps. Son au- teur m'a gracieusement autorisé à l'utiliser. Bien que tein- tée d'un certain scepticisme, l'ensemble de l'histoire est parfaitement conforme à la réalité connue et a l'avantage d'être concentrée en un petit nombre de pages, sans redon- dances inutiles.

On y trouve une bonne biographie, suffisante ici, suivie de la présentation de quelques quatrains du Maître, avec leurs interprétations par des commentateurs anciens ou modernes.

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N o s t r a d a m u s , voyageur dans le t emps

L'objet de cette étude - une de plus parmi tant d'autres — est une approche sans parti-pris de ce personnage assez insaisissable, noyé dans l'énormité de la littérature qui lui a été consacrée.

Précisons bien que s'il y a mystère, c'est uniquement au plan de l'œuvre. L'homme, quant à lui, reste parfaitement clair, bien connu de nous depuis presque cinq siècles.

Dans un premier temps, nous allons parler de Michel de Nostredame, né le 14 décembre 1503 à Saint-Rémy-de- Provence. Il ne deviendra Nostradamus que bien plus tard.

Sa famille paternelle était d'origine juive, son arrière- grand-père s'appelait Arnoton de Valorgue. Il tenait en Avignon un commerce de céréales. Marié trois fois, il aura plusieurs enfants dont Guy, le grand-père de Michel. Guy changera de nom, deviendra Guidon Gassonnet puis plus tard Pierre de Nostredame. Pourquoi tous ces ava- tars? Simplement par mesure de sécurité raciale, compte tenu de la difficulté d'être juif à ce moment de l'histoire. En changeant de nom et en devenant Pierre de Nostredame, Guy se convertit au christianisme. Son nom se trouve sur une pièce d'archives de Louis XI qui donne la liste des juifs de Provence convertis. Marié une première fois, il épousera en secondes noces une catholique, Blanche de Sainte- Marie, qui lui donnera cinq enfants dont Jaume, qui émi- grera pour s'installer à Saint-Rémy-de-Provence en qualité de notaire. Il y épousera lui aussi une chrétienne de bonne famille, Renée de Saint-Rémy. Jaume et Renée seront les parents de Michel, né comme je l'ai dit plus haut le 14 décembre 1503 et baptisé cinq jours plus tard.

Dans la famille de Michel, un nom surnagera à côté de

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celui de ses parent, Jean de Saint-Rémy, père de sa mère Renée. Homme très aisé, ayant exercé la médecine avant d'être receveur à la Cour Royale de sa ville. Sa fortune, sa position sociale, sa grande culture influenceront bien en- tendu toute la vie de ses descendants et surtout celle de Michel dont il assurera l'éducation jusqu'à sa quinzième année, époque de sa disparition. A côté de sa profession, Jean de Saint-Rémy cultivait la médecine, son premier métier, la botanique et l'astronomie.

Après le décès de son grand-père, Michel poursuit en Avignon des études classiques, latin, rhétorique, arithmé- tique, musique. On situe vers 1521 son inscription à la faculté de médecine de Montpellier.

C'est vers la fin de ses études, en 1526, que se déclare en Provence la grande épidémie de peste qui fera d'énor- mes ravages parmi la population. Michel, fort de son bagage médical, vole au secours des malheureux pestiférés et se retrouve là où les foyers sont les plus virulents, à Narbonne puis à Marseille. Il fait preuve d'un très grand courage et sa véritable performance est certainement d'en sortir vivant.

Il retourne ensuite à Montpellier, quatre ans plus tard, en 1530, pour y parfaire ses études interrompues par ses travaux pratiques. C'est à cette époque qu'il fait la connaissance de Rabelais, son aîné, qui aura sur sa vie une influence certaine, tant au plan de l'universalité de ses connaissances qu'à sa vocation littéraire. Déjà critique à la dent dure, Rabelais ne cachait pas ce qu'il pensait des astrologues et autres devins :

«De l'Astronomie, sache en tous les canons. Laisse moy l'astrologie divinatrice, l'art de Lullius, comme abuz et vanitez » (Pantagruel).

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« Prédire quoi que ce fut de la vie future serait léger eté... comme à vous simplesse d'y ajouter foy. »

« Tout ce que nous lisons de la vie éternelle n 'est escrit que pour assurer et repaître d'une vaine espérance les pauvres idiots ».

Rabelais n'est pas athée, il est même un bon catholique, il ne met pas en doute la vie éternelle mais il nie toute validité aux descriptions qu'on en peut faire.

C'est dans ses almanachs annuels que Rabelais dénigrait tout ce qui était spéculation sur l'avenir, l'astrologie en particulier. Mais il n'était pas le seul à publier un alma- nach. C'était alors très à la mode, et nombreux étaient ceux qui éditaient des publications d'un tout autre genre, avec prophéties terrifiantes, comètes, calamités de toutes sortes, de quoi faire trembler les esprits simples tout en restant dans le respect des lois divines et de l'Eglise. Attention, l'Inquisition n'était pas loin ! Michel en fut incontestable- ment très influencé.

Sans grandes précisions ni certitudes, on avance 1533 comme l'année où Michel est reçu docteur en Médecine. Il peut exercer librement et préparer ses poudres et méde- cines en toute tranquillité, à l'abri de la loi. On ne plaisan- tait pas avec les marginaux et les châtiments étaient un peu exagérés quant on sait la mince différence qui séparait les officiels des empiristes. Les pontifes défendaient leurs pré- rogatives.

Michel fait alors la connaissance d'un homme étonnant au prénom étonnant : Jules-César Scaliger. Originaire d'Italie, Scaliger vient s'installer en France, à Toulouse, où il se pare d'une généalogie aussi ronflante que fausse. Grâce à une culture générale étendue, il devient vite un des premiers personnages de la région. Il écrit sur tout et sur tous, fustige les uns et les autres et se veut le démolisseur de

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l'imposture, lui qui est un imposteur de première grandeur. Il s'attaque à Erasme, à Rabelais lui-même. Il en fait trop et attire l'attention des autorités civiles et religieuses, y compris l'Inquisition! Il fait élever ses enfants (on en a perdu le compte) par un protestant notoire tout en profes- sant des idées un peu trop progressistes.

Au début, Michel, séduit, reste dans l'entourage de cet homme qui pratique la botanique et s'adonne à la fabrica- tion d'onguents aux vertus diverses. Il en tirera parti plus tard.

Après quelques années passées dans ce milieu, exerçant sa médecine de-ci de-là, Michel pense qu'il est prudent de s'éloigner de ce foyer explosif et il va entreprendre pendant cinq ans, de 1540 à 1545 un voyage assez erratique qui l'amènera à Agen, puis dans l'Est et enfin en Allemagne.

Entre-temps il s'est marié et a eu deux enfants mais a aussi vite perdu toute sa famille dans des circonstances totalement mystérieuses. Personne, ni lui-même plus tard, ni son fils César qui fut pourtant son principal historio- graphe, n'y feront la moindre allusion.

Une bonne partie de ces cinq années de voyage, à carac- tère un peu initiatique, Michel les passera à l'abbaye d'Or- val au Luxembourg. On ignore presque tout de ce séjour. Mais en 1793, deux cent cinquante ans plus tard, des soldats de la Révolution française entrent au Luxem- bourg, refuge des émigrés lorrains, pillent l'abbaye et rap- portent des documents à Paris, dont un livre de prophéties composé par Philippe-Dieudonné Noël Olivarius, docteur en médecine, chirurgien et astrologue, daté de 1542. Dans ces prophéties présentées comme il était d'usage courant en un style hermétique, certains quatrains ont été interprétés comme annonçant l'avènement de Napoléon. Ce dernier, qui a eu la plaquette en mains, a déclaré qu'on pouvait faire dire tout ce que l'on voulait à un «enfilage de mots sans aucun sens précis». D'autant que si certaines parties

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du texte pouvaient paraître flatteuses, d'autres l'étaient beaucoup moins, appliquées à Napoléon, le traitant de « moins prince que boucher ».

Plus tard, confrontant le style hermétique, la disposition en quatrains et surtout le titre Livre des prophéties, on at- tribua facilement cet ouvrage à Michel de Nostredame qui était vraisemblablement à Orval à cette époque. Pourquoi aurait-il signé son œuvre Olivarius? Pourquoi se serait-il qualifié lui-même d'astrologue alors qu'il s'en défendit toute sa vie, préférant le titre d'« astrophile » ? Des commen- tateurs zélés trouvèrent que le pseudonyme d'Olivarius pou- vait lui avoir été inspiré du fait que son pays d'origine était également celui des olives! Un peu léger... Cependant, connaissant le caractère assez farceur de Michel, ce n'est pas impossible. Par ailleurs, pour un coup d'essai, il pour- rait avoir trouvé prudent de se dissimuler sous un pseudo- nyme. Mais alors, connaissant aussi son goût pour l'argent, pourquoi n'avoir pas poussé jusqu'au bout son expérience et n'avoir pas fait diffuser sa première œuvre? A noter que l'ouvrage signé Olivarius était rédigé en latin. Nostradamus n'ignorait pas cette langue, internationale à l'époque, mais il n'a jamais écrit qu'en français.

Il est plus vraisemblable qu'ayant eu connaissance de ce livre des prophéties et séduit par tout le parti qu'on en pouvait tirer, il ait lui-même, plus tard, pensé à publier ses propres prophéties en maintenant le style hermétique et la forme des quatrains, groupés par lui en centuries. A son époque, le livre d'Olivarius n'était pas connu en France et Michel pouvait le prendre comme modèle. C'est telle- ment plus simple.

Pendant son séjour à Orval, Michel aurait eu le temps de consulter d'autres ouvrages de prédictions, c'était alors la mode. Par exemple, Pronostications de Paracelse, les dites pronostications étant écrites par prudence en usant «d'images et figures », d'allégories et expressions mysté-

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rieuses, au sens obscur, en les accompagnant de mises en garde «contre ceci ou cela» comme le dit l'auteur lui- même sans donner plus d'explications. On pourrait appli- quer ce jugement à l'ensemble de l'œuvre de Nostradamus qui paraîtra quinze ans plus tard.

On trouve également à cette époque l'Arbor Mirabilis d'Ulrich de Mayence, la Compilation de Michel Pirus et beaucoup d'autres du même genre. Tous faisaient réfé- rence aux thèmes favoris du Moyen Age, annonçant la victoire de la chrétienté sur les impies, mêlant religion et politique. On peut les résumer pour l'essentiel à ce que disait Michel Pirus :

« Par Lui (un grand Roi à venir) il n'y aura au monde qu'un seul pasteur et une seule bergerie, tous schismes et hérésies ôtés, tous tyrans et méchants tués ou punis. Il y aura un Saint Pape, un Saint Clergé, un Saint Roi (de France bien entendu) assisté de Sainte Noblesse et de bon peuple ».

Seul ce dernier n'avait pas droit à la Sainteté. Dans les quelques passages clairs de Nostradamus, ce

sont ces termes, presque mot à mot, que nous retrouve- rons.

La verve prophétique ne saurait se passer de merveilleux et de sensationnel. Le quotidien n'intéresse pas. Voir au XX siècle le credo de toute la presse soi-disant d'informa- tion. Pas de banalités, mais du sang, des massacres, des guerres, des catastrophes, de l'horreur. Nos prophètes des siècles passés avaient parfaitement compris le « bon truc ».

En outre, comme à l'époque il fallait ménager les sus- ceptibilités, surtout celles des puissants, Michel a certaine- ment retenu la leçon de Paracelse : « Si tout était exposé en clair, quel ne serait le frisson d'horreur qui secouerait le monde comme un roseau ».

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Intelligent, observateur de la nature, à l'écoute de tout ce qui l'entoure, Michel saura toujours donner - ou vendre - des conseils judicieux qui passeront vite pour admirables, mais s'appuyant toujours, sans en faire état, sur ses solides connaissances.

Dans le quatrain 87 de la 9 centurie on trouve le terme de Touphon. Un commentateur (Jean Monterey) soutient dur comme fer que Touphon ne peut être que Toulfoen, qui désigne en Bretagne la forêt de Clohars-Carnoet. Si cette approximation est exacte, on continue les hypothèses et on dit que pour avoir connu ce nom, Nostradamus a certainement séjourné en Bretagne. Poussant plus loin, on situerait cet épisode entre 1540 et 1545, période pendant laquelle notre héros a beaucoup voyagé. Mais pourquoi la Bretagne? Tout simplement parce que dans cette région il y avait un mage, un druide inspiré, Merlin le Gallois. Ses prédictions ne sont guère différentes de celles de ses confrè- res en la matière: Désordres, Révolutions, Anti-Pape et enfin le Grand Monarque qui rétablit l'ordre universel. Toujours bien entendu sans préciser quand. Personne ne prend de risques sauf Nostradamus, comme nous le ver- rons plus loin, qui s'engagera très modérément en annon- çant l'événement pour 1999. C'est très loin dans l'avenir, presque l'éternité.

Nous retrouvons ensuite Michel à Marseille, en 1545. Il écrit beaucoup, herborise, pratique la médecine et éreinte copieusement ses confrères tant médecins que pharma- ciens.

Il est alors appelé à Aix-en-Provence où sévit une nou- velle épidémie de peste. Pourquoi s'adresse-t-on à lui ? Par notoriété peut-être, mais surtout parce qu'il est le seul à accepter cette mission dangereuse. Il prépare lui-même ses potions dont les formules laissent rêveur. Par exemple, un mélange d'iris, d'ambre gris, de bois de cyprès, de girofles, d'aloès, de musc, de pétales de roses.

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Si ses soins ne guérissaient pas directement, au moins donnaient-ils confiance aux malades qui mouraient rassu- rés. Certaines riches constitutions en réchappaient quelque- fois. C'étaient évidemment les seuls qui pouvaient affirmer avoir été guéris par ce médecin miracle. Il n'y avait jamais de contradicteurs.

Enfin libéré de son engagement après quinze mois de lutte, il gagne Salon-de-Provence où vit son frère Bertrand et sa belle-sœur Thomine. Il s'installe et très vite on lui trouve une épouse: Anne Ponsard, veuve sans enfants et bien dotée. Le mariage a lieu le 11 novembre 1547.

Il apparaît à ses concitoyens comme un homme très grand, au regard doux, au visage grave. Front haut, barbe longue et épaisse, il est d'un caractère taciturne, gardant ses distances.

Nouvellement installé, Michel de Nostredame exerce comme médecin et pharmacien. Il se dit astrophile, mais en fait il sacrifie au goût de l'époque (de toutes les époques) et pratique l'astrologie. Rapidement il se fait une bonne clientèle et ses succès lui assurent des revenus confortables. Il fait payer fort cher ses consultations astrologiques de même que ses consultations médicales. Il se spécialise dis- crètement dans les cas très particuliers d'impuissance mas- culine et de frigidité féminine. Ses remèdes sont à la mesure de ses honoraires. Il en donne volontiers les compositions ainsi que les proportions : trois pommes de mandragore (?) enveloppées dans des feuilles de verveine, le sang de sept passereaux saignés sous l'aile gauche, cinquante-sept grains d'orge (pas un de plus), un peu de musc, d'aloès, de girofle, d'œillet confit, une once de vin de Crète. Le tout pilé dans un mortier de marbre puis porté à ébullition dans une cornue de verre et refroidi dans un récipient en or! Il peut donner la recette, ce n'est pas à la portée de n'im- porte quel amateur.

En même temps que ses occupations alimentaires - il a

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maintenant trois enfants à élever - il s'essaye à la poésie et il commence à prétendre qu'il a le don de «présager de toutes choses ». Ce don se manifeste spontanément de temps à autre. Tout en restant bon chrétien, il rappelle son ascendance juive. Sa famille paternelle était issue de la tribu d'Issachar, célèbre selon le Talmud pour sa connaissance des temps et dont il est indiqué dans les Apocryphes Paralipomènes* «qu'elle aura le pouvoir de prédire l'avenir ». C'est à son fils César qu'il fera plus tard ces confidences sulfureuses.

Il publie en 1550 son premier almanach qui trouve mo- destement sa place parmi tant d'autres.

Il restera fidèle à cette tradition et publiera chaque année une édition jusqu'à sa mort en 1566. Il s'agit de petits ouvrages, des plaquettes de vingt à trente pages de petit format. Rien de retentissant : le calendrier habituel, quel- ques prédictions minimes, inondations ou tempêtes dont la réalisation ou non ne laissait pas de trace dans les mémoi- res. Et des conseils pour l'agriculture, la santé, etc.

A partir de 1554 apparaît un changement significatif. Le petit almanach se double d'une «grande pronostication» exprimée en quatrains sibyllins. C'est déjà la préfiguration des futures centuries. En outre, il abandonne définitive- ment son nom de Michel de Nostredame. Il ne signera plus que Nostradamus.

Ses bonnes relations avec ses éditeurs et imprimeurs vont lui favoriser la tâche pour ce qu'il ne va pas tarder à entreprendre. Mais en toute rose il y a des épines. Sa notoriété est certes grande, mais certains commencent à parler de magie. Pour s'en défendre il devient de plus en plus ostentatoire dans la pratique de la religion, dans la plus stricte et la plus pure orthodoxie chrétienne. Jamais il

* Apocryphes Paralipomènes : nom donné aux deux livres historiques de l'Ancien Testament qui complètent le Livre des Rois et racontent l'histoire du peuple juif. On les appelle aussi « les Chroniques ».

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n e m a n q u e u n o f f i c e , il p r a t i q u e le j e û n e e t l a p r i è r e . M a l g r é l a c o n v e r s i o n r é c e n t e d e s a f a m i l l e , s a n a i s s a n c e

c h r é t i e n n e , s a b o n n e p o s i t i o n s o c i a l e , l a p r a t i q u e d e l a

m a g i e , d e l a d i v i n a t i o n , d e l a s o r c e l l e r i e d i s e n t c e r t a i n s , il

r i s q u a i t d e g r o s e n n u i s . C ' e s t d e c e t t e p é r i o d e q u e d a t e s o n

i n i m i t a b l e s t y l e s i b y l l i n , o b s c u r , o ù c h a c u n p e u t e n f a i t

t r o u v e r c e q u ' i l c h e r c h e s a n s q u ' o n p u i s s e e n c l a i r l u i

r e p r o c h e r q u o i q u e c e s o i t .

L ' h i s t o i r e d e t o u s l e s t e m p s c o m m e d e t o u t e s l e s n a t i o n s

e s t s u r t o u t f a i t e d e g u e r r e s , d e r é v o l u t i o n s , d ' a s s a s s i n a t s .

O n n e r i s q u a i t p a s g r a n d - c h o s e e n a n n o n ç a n t e n v r a c t o u s

c e s é v é n e m e n t s à v e n i r , m a i s s u r t o u t e n n e m e n t i o n n a n t

j a m a i s e n c l a i r ( n i e n o b s c u r ) n i d a t e s p r é c i s e s n i n o m s . I l

e s t t o u j o u r s d é p l a i s a n t p o u r u n p u i s s a n t d e s e v o i r a n n o n -

c e r d e s c a t a s t r o p h e s , q u e c e s d e r n i è r e s s e p r o d u i s e n t o u

n o n . E l l e s o n t e n f a i t b e a u c o u p p l u s d e p r o b a b i l i t é s d ' a r r i -

v e r q u e l e s b o n n e s c h o s e s .

P o u r s e f a i r e u n p e u o u b l i e r , il f a i t p a r a î t r e u n « t r a i t é

d e s f a r d e m e n t s » . T r è s s u b t i l e m e n t p r é s e n t é , u s a n t d ' a r g u -

m e n t s q u e n e d é s a v o u e r a i t p a s n o t r e m a r k e t i n g m o d e r n e ,

s ' a d r e s s a n t s u r t o u t a u x f e m m e s , il f a i t é t a t d e s e s t i t r e s d e

m é d e c i n , d e p h a r m a c i e n , d e b o t a n i s t e , s a n s o u b l i e r d e

t r a i t e r s e s c o n c u r r e n t s d e c h a r l a t a n s , c e q u i e s t p a r f a i t e -

m e n t e x a c t . S o n s t y l e s e v e u t c l a i r , m a i s d e m e u r e p o u r t o u s

u n p e u p l u s o b s c u r q u e n a t u r e . E s t - c e p a r d é f o r m a t i o n

p r o f e s s i o n n e l l e ? A v o i r l e s d i f f i c u l t é s s o u l e v é e s p a r l a t r a -

d u c t i o n d e c e s t e x t e s a n o d i n s o n p e n s e à c e q u e p e u v e n t

d o n n e r l e s i n t e r p r é t a t i o n s d e s a u t r e s , q u e l u i - m ê m e r e c o n -

n a î t a v o i r à d e s s e i n r e n d u s p r e s q u e i n c o m p r é h e n s i b l e s .

A t r a v e r s c e t o u v r a g e , il a p p a r a î t q u e N o s t r a d a m u s

p r a t i q u a i t a u s s i l ' a l c h i m i e . I l e n u s a i t e n i n c o r p o r a n t d a n s

s e s r e c e t t e s d e b e a u t é d e s « p r o d u i t s » d u s à l ' a l c h i m i e d e

l ' é p o q u e . I l d o n n e a i n s i l a r e c e t t e d u c é l è b r e B o u r a a x q u e

l e s a l c h i m i s t e s p r o f e s s i o n n e l s t e n a i e n t s e c r è t e : « C ' e s t u n

s u b l i m é q u ' i l f a u t r e n d r e f i n c o m m e f a r i n e e t y i n c o r p o r e r

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Voici en f in r e n d u s p u b l i c s les 65 q u a t r a i n s i néd i t s de NOSTRADAMUS, fascinants par leur vision précise d'un futur qui nous est proche. Une analyse nouvelle des principales prophéties traditionnelles, corrélées à des événements survenus au cours de l'histoire, permet d'établir des coefficients de crédibilité qui peuvent à leur tour s'appliquer aux pronostications nouvelles, jusqu'alors restées dans l'ombre. La démarche scientifique appliquée tant au plan de l'identification que du décryptage laisse peu de place au doute ou à la fantaisie.

N o t r e p r o c h e futur, d é c r i t s o u v e n t avec des p r é c i s i o n s indiscutables, ne contredit pas ce que nos actuels futurologues annoncent pour les décennies à venir : prééminence des nations d 'Ext rême Orient ; dégradat ion des cultures occidentales ; re l igions nouvelles ; g randes pe r tu rba t ions . Mais il reste toujours l 'espoir de l 'avènement du Grand Monarque, entre 1999 et 2050, qui doit restaurer la grandeur de la civilisation occidentale.

Ce livre n'est pas simplement un livre de plus sur NOSTRADAMUS. Il ouvre une porte nouvelle sur l 'œuvre si controversée du GRAND MAGE et n o u s dévoi le des tex tes inéd i t s j u s q u ' à aujourd'hui qui nous apportent d'incontestables éléments de jugement.

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