Umwelt, conception Maguy Marin © Hervé Deroo

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Le PRÉAC Danse et Arts du mouvement Auvergne-Rhône-Alpes est issu d’un rapprochement des PRÉAC Danse de Clermont et de Rhône-Alpes. Il s’appuie sur un large réseau de structures et institutions culturelles régionales dont la tête de pont est la Maison de la Danse. Il a pour vocation d’agir pour le développement de l’Éducation Artistique et Culturelle (EAC) dans le domaine de la Danse et des Arts du mouvement sur le territoire régional et national. Plateforme d’échange entre les acteurs de l’Éducation Artistique et Culturelle d’Auvergne-Rhône-Alpes, la formation est au cœur de ses missions. Le PRÉAC organise chaque année un séminaire national de formation de personnes ressources, dont la thématique résonne à travers des formations dites Résonances qui

se déploient sur l’ensemble de la région. Ces actions de formation mêlent les publics  : enseignants de la maternelle à l’université, formateurs et personnes ressources de l’éducation nationale, artistes engagés dans des projets d’EAC, enseignants des conservatoires, médiateurs des structures et institutions culturelles, de l’éducation populaire, intervenants des collectivités territoriales, des associations... Pour cette année 2018-2019, le PRÉAC Danse et Arts du mouvement a choisi de donner une carte blanche à la Compagnie Maguy Marin dont on connaît l’engagement en matière de transmission de l’Art. Cette Résonance est le prolongement et la démultiplication des expériences vécues, à partager, à faire vivre et à transmettre.SÉ

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PRÉSENTATION

OÙ L’ÉGALITÉ ?« Le Français dit que l’appétit vient en mangeant

et ce principe expérimental reste vrai si on le parodie en disant que l’idée vient en parlant. » 1

Mettre l’Art au cœur de l’enseignement, c’est aiguiser les sens et les réflexions pour que pas à pas, se révèlent un processus, un cheminement qui met dans la position du chercheur, de l’explorateur, conséquence de tâton-nements, d’hésitations, de questions à résoudre du mieux possible. L’Art n’est pas une discipline. Enseigner n’est pas un dressage mais un « toucher des choses » menant à une meilleure connaissance du monde et de soi-même à partir du partage d’expérience, de la transmission sensible plutôt que de l’apprentissage. Répondre à la triple question : que vois-tu ? Qu’en penses-tu ? Qu’en fais-tu ? Être auteur de ce premier jet et pouvoir le transformer, le déformer et ainsi de suite, faire, refaire, défaire et ainsi à l’infini. Chercher les cou-leurs, formes, sons ou mots dont j’ai besoin pour donner langue à cette vision, un commencement qui me fait connaître à moi-même, me représente. Une remise en chantier mutuelle des perceptions sensibles que renvoie le monde pour découvrir ce que celles-ci peuvent empêcher ou permettre de voir, d’entendre, de sentir.

1. Heinrich von Kleis, L’élaboration de la pensée par le discours, traduction par Jacques Decour, éditions Allia.

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Ouvrir ainsi un questionnement qui puisse ébranler mon approche du savoir, mon système de valeurs.  L’art conjugue un va-et-vient constant entre le singulier et le chorus où se dessinent des réponses personnelles à des questions universelles et des réponses universelles à des questions sur soi, une pensée en mouvement.Alors, il s’agit de jouer à trouver des expressions, des formes, des états qu’il faut apprendre à sentir et à nommer, de faire vivre ce rapport de l’être au monde en faisant se croiser l’expérience artistique et la construction de soi qui s’opère dans le domaine de l’enseignement aussi bien chez les enfants que chez les enseignants.

Maguy Marin - mars 2018

PROBLÉMATIQUE« Le costume : un protagoniste » est l’axe choisi par la Compagnie Maguy Marin pour cette Résonance au sé-minaire du PREAC « Où l’égalité ? », en lien avec ce lieu renforçateur qu’est le Centre national du costume de scène et de la scénographie (CNCS). Le mot costume renvoie à de multiples définitions. D’un « vêtement propre à un pays, à une époque, à une condition », en passant par « un ensemble des différentes pièces d’un même habillement », le costume est aussi « une tenue d’homme constituée d’une veste et d’un pantalon assortis et éventuellement d’un gilet ». Le dernier sens donné au costume dans le Larousse est « déguisement, traves-ti : Costume de Pierrot »2. Le déguisement dissimule et travestit, quand le costume confirme une identité, une référence sociale, profession-nelle. Il éclaire sur le statut et la coutume depuis les techniques de parures jusqu’au rapport symbolique au monde. Accompagné de son attribut, le costume de scène plus particulièrement, désigne les vêtements portés sur scène par les acteurs du spectacle vivant. La question du costume est primordiale dans toute création artistique du spectacle vivant. Il devrait servir l’œuvre, renforcer un propos, donner à voir le corps et permettre le mouve-ment. Le placer en protagoniste est une approche qui semble inhabituelle. Et si le costume jouait le rôle principal et n’était pas « seulement » au service de l’interprétation de l’œuvre ? Nous envisagerons le costume de scène non seulement au service du projet artistique, mais aussi (et pourquoi pas ?) à sa genèse. Pourquoi le costume ne serait-il pas le projet artistique en lui-même ? Alors, qu’est-ce que le costume donne à voir du corps, de la danse et du propos ? Unités de matières, de formes, de couleurs ou d’imprimés, mauvais goût, recyclage, old school, ridicool, punk, hippie… que voulons-nous raconter ? L’épouser, le détourner, faire avec, le partager, l’enfiler, l’ôter, le montrer, se cacher avec… Qu’est-ce que le costume nous renvoie, nous suggère ?À travers cette rencontre, nous nous questionnerons sur la fonction du costume au théâtre. Comment investir un costume qui dit déjà tellement ? Où se place le rôle du corps et de l’action ? Comment le corps en mouvement peut-il se dissocier de la représentation du costume ?L’enjeu est de concevoir le costume dans l’acte de création collective, comme un moyen de mettre les individus dans un « cheminement qui met dans la position du chercheur, de l’explorateur ». Le costume comme protago-niste au centre de la pensée en mouvement : ce « va-et-vient entre le singulier et le chorus où se dessinent des réponses personnelles à des questions universelles et des réponses universelles à des questions sur soi. »3.

2. Le Larousse en ligne : www.larousse.fr/dictionnaires/francais/costume/195893. Cf. plus haut Où l’égalité ?

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LES INTERVENANTESFrançoise Leick, débute sa carrière d’interprète au sein de la Compagnie Maguy Marin en 1982. Elle participe à de nombreuses créations et aux tournées de la Compagnie avant de s’orienter vers un travail de recherche autour de la composition instantanée (Julyen Ha-milton et Simone Forti). Elle intègre la Compagnie IDA - Mark Tompkins pour une résidence à Strasbourg avant de reprendre un travail de recherche et de création auprès de Maguy Marin (Cap au Pire s’appuyant sur le texte de Samuel Beckett).Tout au long de son parcours professionnel, elle développe un travail de transmission : tuto-rats, stages et ateliers chorégraphiques, enseignement au Conservatoire régional du Grand Nancy. En 2015, elle rejoint la Compagnie en tant qu’interprète permanente et développe en tant que pédagogue aux cotés de Maguy Marin les actions de formation.

Laura Frigato, après une formation à Milan à l’Ecole Internationale de la Danse, elle débute un travail d’interprète, entre Paris et Berlin, avec Blanca Li, Luigia Riva, Haïm Adri, Pierre Rubio, Felix Ruckert Isabelle Shad, Maguy Marin (CCN de Rillieux-la-Pape), l’Association Woo et le collectif « le pôle ». Avec Luigia Riva, elle est également assistante à la création au sein du Ballet National de Lorraine. En 2008, elle co-signe la pièce Projet 2L avec Léonard Rainis et en 2010 Tight à Berlin avec Catherine Jodoin. Elle s’engage également dans des projets avec l’association « Avventure di Vita » de Carlo Locatelli, Luigia Riva et l’association « Woo ». Laura est titulaire du diplôme de professeur en danse et a développé un travail pédagogique auprès de l’Université Lumière Lyon 2, aux Rencontres Chorégraphiques Inter-nationales de Seine-Saint-Denis ainsi qu’au Conservatoire des Pavillons-sous-Bois.

En juin 2012, elle regagne la Compagnie Maguy Marin pour la reprise de May B et de Salves. Dès lors, elle devient interprète et participe à la reprise d’Umwelt et aux créations de noc-turnes, BiT, Deux mille dix sept.

Delphine Pinasa est directrice du CNCS, à Moulins, depuis 2011. Historienne de l’art, spécia-liste des costumes de scène, elle a été responsable du Service Patrimoine des costumes à l’Opéra national de Paris de 1993 à 2005, après avoir travaillé au Victoria & Albert Museum, département Textiles and Fashion, à Londres et au Ministère de la Culture et de la Commu-nication. Commissaire de nombreuses expositions (Christian Lacroix, costumier, Vestiaire de Divas, Déshabillez-moi! Les costumes de la pop et de la chanson, Artisans de la scène, etc.), elle a publié de nombreux ouvrages en relation avec l’histoire des costumes de scène comme Christian Lacroix, La Source-ballet de l’Opéra de Paris, L’Opéra Comique et ses tré-sors, Angelin Preljocaj, costumes de danse...

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Françoise Leick © ramdamcda.org

Laura Frigato © ramdamcda.org

Delphine Pinasa © Babelio.com

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LE LIEULe Centre national du costume de scène et de la scénographie (CNCS)Situé dans une ancienne caserne militaire du XVIIIe siècle classée Monument Historique, le CNCS a attiré depuis son ouverture en 2006 plus de 750 000 visiteurs. Véritable fleuron du patrimoine artistique, le CNCS conserve, montre et explique les œuvres d’une collection unique au monde composée aujourd’hui de 10 000 costumes de théâtre, de danse et d’opéra du milieu du XIXe siècle à nos jours. Ce musée a présenté pas moins de 21 exposi-tions saluées par le public et abrite depuis 2013 la collection du danseur Rudolf Noureev, soit un ensemble de 3 500 pièces. Grâce à son savoir-faire et à sa forte créativité, le CNCS s’affiche comme un puissant équipement touristique dans la région Auvergne-Rhône-Alpes et rayonne au-delà des frontières avec l’itinérance de ses expositions.

Dès son ouverture, l’éducation artistique et culturelle est au cœur du projet de l’établissement qui favorise l’accueil et les pratiques artistiques pour tous les publics. Le Centre national du costume de scène est un établissement Public de Coopération Culturelle et un Musée de France.

Une exposition permanente  ouverte toute l’année, la Collection Noureev révèle l’âme et l’histoire hors du commun de Rudolf Noureev, danseur cho-régraphe russe du XX

e siècle. L’espace d’exposition permanente permet aux visiteurs de dé couvrir l’univers d’un artiste à la carrière internationale, à tra-vers des costumes de scène et des objets personnels issus de ses collec-tions.

L’exposition du 25 mai au 3 novembre 2019 #ExpoHabillerlOperaHabiller l’Opéra, Costumes et Ateliers de l’Opéra de ParisÀ l’occasion du 350e anniversaire de l’Opéra de Paris, célébré en 2019, le CNCS présentera une exposition sur l’histoire du costume dans ce théâtre depuis l’ouverture du Palais Garnier jusqu’à nos jours. Ce vaste panorama s’articulera autour des grands courants esthétiques dans ce domaine scénique au cours des XXe et XXIe siècles. Il sera illustré d’une sélection d’une centaine de costumes et de toiles de décor, conservés dans les collections du CNCS ou encore au Palais Garnier et à l’Opéra Bastille, évoquant la création lyrique et chorégraphique ainsi que les grands succès du répertoire. La créativité des costumiers qui ont incarné ces évolutions, le savoir-faire des ateliers de couture qui les ont accompagnées, tout comme les directeurs du théâtre qui ont programmé les spectacles et choisi les équipes artistiques, seront évoqués dans cette grande fresque scénique.

L’Opéra national de Paris est une des trois institutions créatrices du CNCS, qui conserve dans ses collections plus de 5 000 costumes issus de 400 spectacles produits dans ce théâtre et couvrant plus de deux siècles de son histoire. 

Commissariat de l’exposition et direction artistiqueCommissaires Martine Kahane et Delphine Pinasa Scénographes Alain Batifoulier et Simon de Tovar

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CNCS © Marc Luczak

Exposition organisée en partenariat avec :

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PROJECTION DU FILMMaguy Marin, L’urgence d’agirCréé en 2019 - durée 1h48Écrit et réalisé par David Mambouch Chorégraphie Maguy Marin Image Pierre GrangeMusique originale Charlie Aubry.

«  Depuis plusieurs années, j’avais à cœur de réaliser, non pas une captation de plus, mais un véri-table film de la pièce May B, associé à un documentaire qui retrace l’histoire vécue de ses protagonistes. La pièce et sa longue histoire persistante ont inscrit la mémoire d’un moment du temps, et en elle, les histoires humaines que celle-ci a charriées tout au long de ces 37 dernières années, accompagnant disparitions et nais-sances. Un film tel un palimpseste de sédiments étroitement tissés d’images et de documents, qui évoque le lent process de surimpression, de reprise et de répétition. La vie qui va… Sur l’image revenante du visage de chaque interprète se profile une histoire singulière, et, traversant les singularités des individus, les figures beckettiennes créées en 1981, figures intactes bien que portées par les corps différents de chacun de ceux qui les jouent, continuent de hanter nos séances de travail par un troublant surgissement réitéré, à chaque reprise de la pièce. L’empreinte des multiples visages et corps des personnes qui ont traversé May B est inscrite dans le cœur même de la pièce. Histoires de vies, naissances et disparitions, abandons et persistances aussi. »

Maguy Marin

Synopsis officielElle est de ces artistes qui creusent des sillons durables et profonds, qui bouleversent les existences. Depuis plus de 35 ans, Maguy Marin s’est imposée comme une chorégraphe majeure et incontournable de la scène mondiale.Fille d’immigrés espagnols, son œuvre est un coup de poing joyeux et rageur dans le visage de la barbarie. Son parcours et ses prises de positions politiques engagent à l’audace, au courage, au combat.En 1981, son spectacle phare, May B, bouleverse tout ce qu’on croyait de la danse. Une déflagration dont l’écho n’a pas fini de résonner. Le parcours de la chorégraphe Maguy Marin, un vaste mouvement des corps et des cœurs, une aventure de notre époque, immortalisée et transmise à son tour par l’image de cinéma.

Voir la bande annonce du film distribué par Océan Films Distribution : vimeo.com/271677694Produit par Naïa productions et la Compagnie Maguy Marin En coproduction avec Auvergne-Rhone-Alpes cinema Avec la participation de Région Auvergne-Rhone-Alpes, Fondation Hermes, Théâtre de la ville - Paris Avec le soutien du Centre national du cinéma, L’image animée, Ministère de la Culture / Direction Générale de la création artistique.

Toute l’actualite de la compagnie Maguy Marin : ramdamcda.org

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BIBLIOGRAPHIEProposée lors du Séminaire National du PREAC Danse et Arts du mouvement, à Ramdam, un centre d’art, Sainte-Foy-lès-Lyon en septembre 2018.

– Jacques Rancière, Le Maître ignorant, édition Fayard, 1987 «  Improviser, c’est apprendre à se vaincre, à vaincre cet orgueil qui se farde d’humilité pour déclarer son

incapacité à parler devant autrui. » « Le problème est de relever ceux qui se croient inférieurs en intelligence, de les sortir du marais où ils crou-

pissent (…), celui du mépris de soi. Il est de faire des humains émancipés et émancipateurs »

– Claude Lévi-Strauss, La pensée sauvage (chapitre 1 : Bricolage), 1962 « Le bricoleur est apte à exécuter un grand nombre de tâche diversifiées ; mais, à la différence de l’ingénieur,

il ne subordonne pas chacune d’elles à l’obtention de matières premières et d’outils, conçus et procurés à la mesure de son projet : son univers instrumental est clos, et la règle de son enjeu est de toujours s’arranger avec les « moyens du bord », c’est-à-dire un ensemble à chaque instant fini d’outils et de matériaux, hété-roclites au surplus, parce que la composition de l’ensemble n’est pas en rapport avec le projet du moment, ni d’ailleurs avec aucun projet particulier, mais est le résultat contingent de toutes les occasions qui se sont présentées de renouveler ou d’enrichir le stock, ou de l’entretenir avec les résidus de constructions et de destructions antérieures. L’ensemble des moyens du bricoleur n’est donc pas définissable par un projet (ce qui supposerait d’ailleurs, comme chez l’ingénieur, l’existence d’autant d’ensembles instrumentaux que de genres de projets, au moins en théorie); il se définit seulement par son instrumentalité, autrement dit et pour employer le langage même du bricoleur, parce que les éléments sont recueillis ou conservés en vertu du principe que « ça peut toujours servir ». De tels éléments sont donc à demi particularisés : suffisamment pour que le bricoleur n’ait pas besoin de l’équipement et du savoir de tous les corps d’état mais pas assez pour que chaque élément soit astreint à un emploi précis et déterminé. Chaque élément représente un ensemble de relations, à la fois concrètes et virtuelles ; ce sont des opérateurs, mais utilisables en vue d’opérations quelconques au sein d’un type ».

– Philippe Collin, Claude Lévi-Strauss (film documentaire) – collection Réflexions faites - GMT productions, 1990. « Ce que j’ai essayé de faire c’est de mener une réflexion conduite à partir d’expériences humaines très dif-

férentes les unes des autres et telles qu’on peut les observer dans la réalité, autrement dit d’ouvrir un certain nombre de fenêtres à une philosophie qui peut-être était portée à méditer dans le for intérieur de chacun ».

www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/9220_1

– Franck Lepage, L’éducation populaire, Monsieur, ils n’en ont pas voulu..., éditions du Cerisier, 2007.

– Extraits des tables rondes sur « Diversité et mixité culturelle dans les pratiques artistiques » auxquelles la Compagnie Tamèrantong ! a participé.  

La Canopée – les Halles Paris le 30 mai 2018 « Une politique publique intéressante est celle qui permettrait à toute personne de gagner en liberté, en capa-

cité et en autonomie… Qui permettrait le choix et augmenterait les acquis »– Jean-Michel Lucas (Conseiller culturel de la Région Nouvelle Aquitaine). Face à cette conception de la culture comme activité de production de biens et services, mobilisée pour

affirmer la puissance des industries culturelles et des identités territoriales dans la compétition internatio-nale, Jean-Michel Lucas plaide pour une autre éthique publique en matière culturelle.

Il suggère ainsi d’autres perspectives d’action publique fondées sur une approche humaniste de la culture. Une approche respectueuse des droits humains fondamentaux, faisant de la diversité culturelle la pre-mière ressource de patrimoine de l’Humanité, conformément aux engagements des États à l’UNESCO. Une politique culturelle active, non pour gagner des parts de marchés au détriment des autres cultures, mais pour favoriser le chemin vers un meilleur « Vivre ensemble », fait de plus de liberté, plus d’émancipation, plus d’économie créative solidaire - IRMA 2006.

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– François Oguet (Chercheur et ancien président de l’ADEC - Art Dramatique Expression Culture/ Maison du Théâtre Amateur à Rennes).

« Les 3 étapes d’émancipation d’une pratique culturelle et artistique pour tous sont : 1936, avec l’arrivée du front populaire - 1959, avec la création du ministère de la Culture avec André Malraux - 1968, avec le manifeste de Maurice Janson qui remet en question le mécanisme de reproduction générant toujours les mêmes publics privilégiés… Il y a une opposition entre « culture élitaire » et « culture égalitaire », entre la conception particulière et la conception universaliste. Sic Condorcet : rendre la raison popu-laire »

– Noëlle de Smet, Au front des classes - face à la classe, aux côtés des élèves, dans les luttes sociales, une publication CGé, dans la collection : « l’école au quotidien ». Deuxième édition augmentée par Noëlle De Smet aux éditions Couleur Livres, 2009

– Édouard Glissant, Poétique de la relation, poétiques III, collection Blanche, Gallimard, 1990.

Proposée par le Centre national du costume de scène et de la scénographie.– Fauque C., Lacroix C., Costumes de scène, à travers les collections du CNCS, la Martinière, 2011.

Les catalogues des expositions du CNCS – Kahane M., Pinasa D., Habiller l’Opéra, coédition CNCS/Sylvana éditoriale, 2019.

– Kahane M., Collection Noureev, costumes de danse, Fage éditions, 2013.

– Kahane M., Hervieu-Léger C., Ruf E., Lacroix C., Pinasa D., Bart J.G., Christian Lacroix, la Source, ballet de l’Opéra de Paris, Actes Sud, 2012.

– Kahane M., Portut V., Rudolf Noureev 1938 - 1993, costumes et photographies, les éditions du Mécène, 2009.

– Pinasa D., Angelin Preljocaj, Costumes de danse, édition CNCS, 2015.

– Saillard O., Salmon B., Pinasa D., Sebillotte L., Jean-Paul Gaultier Régine Chopinot, le Défilé, éditions Les Arts Décoratifs, 2007.

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Avec le soutien de :

Nous tenons à remercier chaleureusement pour leur investissement dans ce projet de formation. – La Compagnie Maguy Marin, et particulièrement les artistes Françoise Leick et Laura Frigato, ainsi que Loli

Hidalgo, coordinatrice des actions pédagogiques,communication et relations publiques, – Delphine Pinasa et Sandra Julien du CNCS.

Remerciements pour leur accueil aux personnels du CNCS

Réalisation du livret stagiaire : Carole Zacharie et Anouk MédardCoordination générale : Marie Eymard et Anouk Médard, PRÉAC Danse et Arts du mouvement Auvergne-Rhône-Alpes.

PARTENAIRES Pour la conception du stage :

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EMPLOI DU TEMPS - PRÉSENTATION DES CONTENUSLundi 27 mai 20199h30 > 10h00 Accueil des stagiaires.

10h00 > 10h30 Paroles aux institutionnels - ouverture.

10h30 > 12h30 Atelier de pratique. Echauffement collectif et exercices préparatoires pour se mettre en condition physique, rassembler les énergies, fédérer et dynamiser le groupe. Nous porterons notre attention sur des principes d’ouverture, d’écoute, de disponibilité, de vigilance, d’engagement et développerons les facultés d’improvisation, d’invention et d’imagination. Travail du corps, de la voix, de rythme et de gestuelle.

12h30 > 13h45 Repas partagé. Dans la continuité de la construction d’un groupe, nous vous proposons de partager un repas commun. Nous suggérons que chacun apporte un plat à partager.

14h00 > 15h30 Visite des expositions du CNCS.Prendre connaissance avec ce lieu unique à travers les espaces d’expositions permanente et temporaire.

15h30 > 17h00 Chantier composition #1. « Je ne sais ce que je vois qu’en travaillant. »

Alberto Giacometti

Nous proposons d’aborder la démarche de création de la Compagnie, ses prémices qui sont autant de terrains vagues, de terres en friches, vers lesquels nous partons à l’assaut à partir d’éléments textuels, visuels, musicaux. Ces éléments, que nous « essorons » littéralement jusqu’à épuisement tout au long du temps de recherche, font l’objet dans un premier temps d’essais collectivement produits par petits groupes, et quotidiennement jetés au regard des participants, laissant peu à peu apparaître au fur et à mesure de leur propre disparition, des formes parfois très éloignées du propos initial, mais portant en elles des particularités et des singularités inattendues. Costumes au centre, cet exercice de plongée créative, ce jeu, auquel les jeunes enfants se livrent avec tant de facilité et de joie, demande pour les adultes que nous sommes devenus, un certain courage. Il donne pourtant à chacun l’opportunité de revenir à ces moments si libérateurs d’imaginaire, de partage des responsabilités et de coopération. Par une pratique assidue on peut en muscler les modalités, vaincre les peurs, accepter les erreurs, retrouver une confiance délivrée des jugements et ainsi pouvoir s’aventurer sur des territoires inconnus, étrangers.Un temps pour soulever les questions autour de l’acte de création, de la place de chacun dans ce travail en commun sous l’angle de la multiplicité des regards, des tâches, des responsabilités et de sa capacité à ouvrir des pistes de transmission dans le cadre de l’enseignement.

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17h00 > 17h15 Pause.

17h15 > 18h30 Temps de présentation des chantiers et retour sur les expériences traversées durant la journée avec un temps pour se regarder, s’écouter et appréhender les réalités de chacun dans ce travail.

20h30 Projection du film Maguy Marin, L’urgence d’agir de David Mambouch. Au cinéma MEGA CGR de Moulins en partenariat avec Ciné bocage.

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Mardi 28 mai 20198h30 > 9h00 Accueil des stagiaires.

9h00 >10h00 Visites des réserves et de l’atelier de conservation du CNCS.

10h15 > 12h15 Atelier de pratique.Échauffement du corps et de la voix et travail sur l’espace, le rythme et ses déclinaisons en lien avec des costumes choisis.

12h15 > 13h30 Pause déjeuner. Possibilité de réserver un repas-buffet sur place.

13h30 > 15h15 Chantier composition #2.

15h30 > 17h00 Temps de présentation des chantiers et retour sur les expériences traversées durant les deux jours.

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INFORMATIONS PRATIQUES

ACCÈS Centre national du costume de scèneQuartier Villars // Route de Montilly - 03000 Moulins 04 70 20 76 20www.cncs.fr

En voitureA6 > A77 > Moulins ; A6, > N79 > Moulins.

En trainGare de « Moulins-sur-Allier » (à 2h30 de Paris).

CONTACTS CNCS Sandra Julien // responsable de l’action pédagogique - chargée du public scolairepedagogie@cncs.fr

Préac danse et arts du mouvementAnouk Médard // professeure coordonnatrice preac@maisondeladanse.com

Réseau Canopé DT ARA Marie Eymard // médiatrice Atelier Canopé 63marie.eymard@reseau-canope.fr

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