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SIM-BOOK L’audace de croire que c’est possible

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SIM-BOOKL’audace de croire que c’est possible

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” SIM-KOOL® c’est avant tout

Nanan Aka Simandou, un être

qui s’émerveille, s’arrêtant un

instant à l’heure de ses quarante

ans pour contempler le chemin

parcouru, parsemé d’autant

d’apprentissages qui donnent

toute sa substance à ses élans

artistiques et philosophiques. “

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ianda. Un petit village sans électric-

ité regroupant la majeure partie des

communautés africaines (Burkina

Faso, Mali, Nigeria, Ghana, etc. ).

Nanan Aka naît le 4 novembre 1975

et perd sa mère à la naissance. Son

papa est un homme moderne qui porte en lui une

certaine sagesse. Ouvert d’esprit et au monde, il

aime la lecture et pourrait passer pour un intellec-

tuel. L’activité principale du village se déroule aux

champs avec la culture de cacao, de bananes et

autres produits vivriers. Une vie semble-t-il ordinaire…

A la préadolescence, Nanan Aka perd son père,

nouvel événement douloureux qui marque sa vie.

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La tradition locale voulant que les adultes cachent

les funérailles aux enfants, le jeune Nanan Aka n’a

pu voir son défunt père exposé. Pendant le cortège

funèbre, les dames de la communauté préservent

l’enfant. Le rituel. Une femme en transe recherche

le « coupable » de ce malheur dans la foule, il se dit

alors que ce sont les sorciers qui l’ont tué.

A Nianda, l’éducation est la responsabilité de chacun.

Tout le monde se connaît, la solidarité marche à tous

les échelons. Dans les rues, des cours non clôturées

et des maisons sans portes où l’on entre à sa guise.

Toujours volontaire et prêt à servir sa communauté,

Nanan Aka est naturellement disponible et rend des

services de tout ordre, avec au cœur cette soif d’ap-

partenance et ce besoin vital d’affection.

Une fête de Noël. Un cousin de la communauté, dont

le père était un banquier connu à Abidjan (la ville -

une autre planète pour les enfants qui découvraient

à peine Starsky & Hutch), avait déjà reçu divers

vêtements et autres cadeaux, tout comme ses frères

et sœurs. Une scène banale pour certains et pour

Nanan Aka, le choc des castes sociales.

Il revoit la case de sa grand-mère, sans le sou, qui

n’avait pas de quoi offrir de cadeaux. Cette image

restera gravée dans l’esprit de cet enfant qui, gran-

dissant, s’aperçoit des différences dues à son statut

d’orphelin.

A l’école, Nanan Aka est bon élève, malgré le matéri-

el qui lui manque cruellement faute de finances. Pas

de cahiers ni de crayons, de stylos ou d’ardoise… Ce

n’est pas le lot de tous les élèves. A midi, on mange

du manioc et des mangues et lorsqu’on peut s’offrir

du riz, c’est la fête au village. Au-delà des classes so-

ciales, la solidarité passe avant tout. Mais les enfants

sont cruels entre eux.

Au village, la musique est la toile de fond de la vie

de Nanan Aka. On y entonne des chansonnettes

traditionnelles locales, mélangées avec des contes

racontés par sa grand-mère, qui jouait un rôle de

médiatrice (lors de problèmes de couples, etc. ).

Un jour, la cassure. Nanan Aka est renvoyé de l’école

par absence de moyens, un manque pécunier

équivalant à 0.25 CHF. Impossible d’imaginer ni

d’effacer l‘humiliation vécue devant ses camarades

de classe, les pleurs et la colère et l’impuissance de

cette grand-mère vieillissante et malade. L’adoles-

cent tient la main de sa seule famille proche restante

jusqu’à sa fin inéluctable. Passées les funérailles de

cette grand-maman, de cet être avec qui il avait tissé

des liens si forts, émerge en Nanan Aka un cri primal,

puissant et presque incontrôlable, une sorte de rage

intérieure. *

Nanan Aka s’en va vers la ville animée d’Agnibilekro,

où il travaille ensuite comme vendeur d’eau fraîche :

« L’eau glacée ! L’eau glacée ! » s’écrie-t-il en parcou-

rant les rues, portant sur sa tête un énorme thermos

rond lourd de 10 litres, traversant le marché jusqu’à

la récréation de l’école.

Comme domestique auprès de fonctionnaires, dont

il s’occupe plus tard de la maison, il gagne ses deux

repas par jour et dort dans le salon. Déjà un mini-

confort en comparaison avec sa vie au village où le

jeune garçon sait déjà qu’il ne retournera pas. Il ne

lui reste d’option que celle de la fuite. Dès qu’il arrive

à accumuler un petit pécule, Nanan Aka se procure

du savon et de l’huile et l’envoie à sa famille restée

au village, parfois en se faisant abuser par les convoy-

eurs préférant garder le butin.

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PAROLES / ZAÏRE

Contre-temps, Grand-maman Tu meurs Et avec toi, l’enfant en moi Orphelin deux fois, peut-être trois Nanan Aka, fils unique on te l’a dit Plus bas que bas, cela n’existe pas, alors. . . Relève toi, bats toi Ce village n’est plus fait pour toi Il’y a tellement mieux Au delà Éponger les rêves D’un SIM-KOOL qui coule Dans le pourpre de tes veines Oui Il va bien falloir s’extirper D’un destin qui t’a tôt abîmé S’abandonner en dehors des remparts D’un monde qui t’a trop souvent mis à part Une destination qui puisse Assouvir les ambitions D’un orphelin Qui en veut? C’est pour cela Que j’irai. . . Que j’irai au. . .

Zaïre Je ne veux plus souffrir Zaïre Zaïre Zaïre Aïe Aïe AïeAïe Aïe Y’a t’il un avenir? Savoir un jour partir Pour rejoindre. . . Zaïre De toi le bonheur peut jaillir Zaïre Zaïre Zaïre Aïe Aïe AïeAïe Aïe Y renoncer c’est mourir La vie peut me trahir Je me relèverai au Zaïre Zaïre

Auteur/Compositeur : Jimmy ROURA © jimmy Roura & SIM-KOOL

* C’EST TERMINÉ

JE N’AI PLUS

PERSONNE

ALORS

VOUS ALLEZ

APPRENDRE QUE

JE SUIS AU

ZAÏRE

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